Carnets sur sol

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vendredi 31 août 2007

Al tradimento ! [le public du Met a disparu]

Petite question incidente : qu'est-ce qui peut empêcher le public du Met d'applaudir pendant la fin d'une oeuvre ?

Ah, bien sûr, vous nous direz certainement les deux dernières minutes du Götterdämmerung[1], où au terme de quinze heures de pérégrinations, l'univers ancien s'effondre pour, peut-être, laisser place au nouveau ; cette récapitulation grandiose mais pas moins sublime où s'entrelacent les leitmotivs qui courent sur plusieurs générations ; principe originel du rhin, walhalla en flammes, rédemption par l'amour s'énoncent simultanément tandis que le bûcher des époux flambe et que l'humanité bégayante contemple, stupide, sans comprendre ce qui se joue.
Et le monumental orchestre qui après avoir tant fanfaronné pendant cinq heures, s'éteint à la wagnérienne, dans la seule survivance de la résonance des bois.

Bien, trêve de rêverie. [2]

Notes

[1] Le Crépuscule des Dieux, de Richard Wagner.

[2] Kubelik le 8 mars 1974, avec Birgit Nilsson dont on reconnaît le legato admirable, la grâce infinie et surtout la diction merveilleuse. Si vous entendez les bois piano, seuls à conclure, vous pouvez vous dispenser d'un test d'audition chez un spécialiste, tout va pour le mieux chez vous. A propos, malgré la lourdeur de ces dernières mesures, l'ensemble de la soirée par Kubelik était incroyablement électrisante, d'une présence physique surprenante.

Suite de la notule.

Carnet d'écoutes - Franz SCHUBERT, Die Winterreise (en russe) - Boris Gmyria, Lev Ostrin

C'était là notre surprise, mais en vérifiant, la date de cet enregistrement insolite, certes jamais reporté en CD, il s'avère que nous avons affaire à une communication au public (voire à un enregistrement) en 1965.

Pour vous consoler et vous laisser imaginer, un extrait. Du coup, notre commentaire sera un peu pauvre, puisque nous avions essentiellement prévu une introduction à la mise à disposition de l'enregistrement, ce qui n'est pas tout à fait la même chose qu'un compte-rendu un peu complet...

Voix évidemment grasse, très homogène. Mais pas d'exagérations et/ou de placidité comme on aurait pu le craindre. Les tempi, globalement lents, sont parfois déroutants, comme cette marche dans la neige (Gute Nacht) qui se presse (sans doute les Russes savent-ils mieux ce que c'est que d'être ainsi incommodé...), ou cette girouette (Die Wetterfahne) figée.
Chose amusante, la différence dans la conception vocale de l'objet. Là où la tradition vocale est d'habitude faite de registres hétérogènes, dont l'opposition conditionne l'expressivité (en plus des nuances dynamiques), Boris Gmyria (basse) nous propose une voix comme assise sur un tronc unique d'où émergent des notes timbrées identiquement (et avec un ambitus dynamique relativement restreint). C'est particulièrement sensible dans le sillabando[1] de Rückblick, pris très lent, et où la voix reste totalement en place, sans jamais s'approcher d'une émission un peu plus allégée, plus mixte ou plus parlée.

Notes

[1] Autrement dit le débit rapide, "à la syllabe".

Suite de la notule.

Musique, domaine public - XV - Franz SCHUBERT, Die Winterreise - Hans Hotter, Michael Raucheisen (1943)

Dans l'attente d'une surprise pour les lecteurs de CSS, préparons le terrain. Voici une version intégrale du Winterreise de Schubert. Par Hans Hotter et Michael Raucheisen, enregistrés à la fin de l'année 1943 (septembre ou novembre, selon les sources).

Cette version, tout aussi célèbre que celle de 1955 chez Emi réunissant Hotter et Gerald Moore, est aussi plus intéressante.

Hotter y joue toujours, indéfectiblement, sur la séduction de son timbre, sur son attitude lassée, plus que sur le texte - pour cela, mieux vaut fréquenter Fischer-Dieskau dans son studio de 1962, ou sur le vif à Prades en 1955, également avec Moore. Mais dans cette version que nous proposons ici, la voix est dans ses meilleures années, sans le côté rond, élimé, presque grommelant qui s'installe peu à peu chez lui. Le piano de Raucheisen, moins homogène, dispose de plus de relief que Moore.
Surtout, cette lecture, un peu plus proche du texte, frappe par son ton halluciné. Certes, la diversité n'est guère au rendez-vous, mais cet homme hagard fascine réellement. On s'attache volontiers à ses pas, en tout cas, avec moins de lassitude que devant l'uniformité plus grise de 1955 (ici, la voix est presque irisée de reflets rosés !).

Suite de la notule.

André LHOTE - I - présentation rapide et oeuvres figurativo-cubistes

CSS s'est rendu mercredi à l'exposition André Lhote au musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Evidemment, il s'agissait par cet événement[1] de promouvoir l'oeuvre d'un enfant du pays, surtout connu pour avoir fréquenté la fine fleur des arts, visuels ou littéraires, du temps ; mais, par bonheur, Lhote vaut mieux que cela. Non pas qu'il ait inventé quoi que ce soit en cette époque (1885-1962) d'innovations radicales ; au contraire, Lhote construit son oeuvre comme un creuset kaléidoscopique, qui réunit ou juxtapose, d'un tableau à l'autre, de nombreux courants, avec une fraîcheur et une maîtrise vraiment délectables.

Comme la construction d'une note complète serait sans doute longue et malcommode, avec l'accumulation de vignettes et de commentaires, on se propose d'égrener plutôt notre visite à coup de notulettes.

On peut répartir la production de Lhote, de 1910 à 1960, en plusieurs courants, schématiquement. Par exemple :

Notes

[1] L'exposition, pas notre venue.

Suite de la notule.

dimanche 26 août 2007

Enregistrements, domaine public - XIV - Dálibor (Bedřich SMETANA) - Krombholc 1950 (Podvalová, Blachut, Petrová)

On en avait brièvement causé de cet opéra, un peu par ses marges.

Il s'agit ici du premier enregistrement réalisé de l'oeuvre.

Le livret bilingue tchèque/espagnol figure ici.




On ajoutera un mot

  • sur l'oeuvre ;
  • sur le disque en question ;
  • sur l'état de l'interprétation à travers sa discographie et aujourd'hui ;
  • sur les théâtres pragois enfin (jolies images fournies).

Suite de la notule.

Du nouveau

... dans l'interface. Vu la lourdeur qu'il y a à tenir l'index thématique à jour (il est toujours plus intéressant de proposer de nouvelles entrées), tentative d'utiliser la barre de droite (sous les archives) pour proposer des liens vers quelques sujets. A voir.

La barre de gauche servant surtout à signaler des discussions un peu perdues en commentaires, mais elle est moins souple d'usage.

samedi 25 août 2007

Introduction à la tragédie lyrique - quels codes, quel but ?

Pour mieux appréhender le genre, on peut vous renvoyer à un article réalisé dans la catégorie 'Pédagogique'.

Introduction à la tragédie lyrique - quels codes, quel but ?

On reproche souvent à la tragédie lyrique d’être stéréotypée, plutôt creuse musicalement, un répertoire où chaque pièce est la copie conforme de l’autre.
Il me semble que cette impression est souvent due à une méconnaissance du cahier des charges, des lois du genre qui n’obéissent pas à notre logique d’innovation et de personnalité, mais plutôt à la recherche de variations subtiles sur une esthétique commune à tous.




C’est pourquoi j’ai proposé ceci comme introduction à la tragédie lyrique (à partir de la vidéo d' Atys mis en scène par Villégier). C’est là une vulgate sommaire, mais doit être à peu près présente la nature de l’approche qui me semble la plus féconde pour faire aborder la tragédie lyrique aux sceptiques.[1]

Version brève et version longue - il y en a pour tous les goûts.

Notes

[1] Sans circonvolutions, ce sera en option.

Suite de la notule.

vendredi 24 août 2007

Claude DEBUSSY – Pelléas et Mélisande – Haitink, ONF – Kožená, Lapointe, Naouri (TCE, 16 juin 2007)

L'équipe de CSS vient de réécouter la captation de ce Pelléas... et gît à nouveau au sol. Si vous êtes lutin infirmier, appuyez ici pour nous remettre en ordre de marche.

Suite de la notule.

Les surprises du référencement

Bien sûr, on a parfois des positions d'autorité virtuelle effrayantes, comme cette troisième place pour la requête Die Schöne Müllerin. (Mais c'est Sylvie Eusèbe qui en porte la responsabilité, on la laisse se débrouiller en cas de réclamation.)

Mais bien plus amusant, ceci. Qui pointe sur ce billet.

C'est hope52era qui va être désespérément jaloux !

jeudi 23 août 2007

Verbier héroïque

Chacun en a parlé, le festival de Verbier propose les vidéos de ses concerts de la saison. Au cas où vous auriez manqué l'information, des DVDs sont prévus, et l'ensemble des concerts devrait être disponible en ligne jusqu'à fin août. CSS s'est notamment attardé sur les mélodies de compositeurs suédois rares par von Otter/Forsberg, pour nombre d'entre eux même pas présents sur leur remarquable récital Watercolours. La voix est cependant abîmée, comme privée de projection, mais la découverte mérite le détour, par curiosité.
De belles choses aussi en musique religieuse ou instrumentale. Pouvoir disposer d'une vue d'ensemble d'un tel festival est de toute façon précieux.

Par ailleurs (Veni creator spiritus), découverte aujourd'hui de ce site insolite qui produit des statistiques en tout genre sur les interprétations de la Troisième Symphonie de Beethoven, avec diagrammes personnalisables. Fluctuations de tempo, valeurs extrêmes, libertés, typicités stylistiques...
Pas fondamentalement utile, puisque tout cela n'informe guère sur le style et l'inspiration de ces différentes interprétations, avec ces données trop objectives, mais il y a là de quoi méditer.
Pour l'oeuvre elle-même, mieux vaut consulter ce site très riche ou, de façon plus informelle, suivre MTT dans l'aventure Keeping Score (désormais disponible en DVD[1]).

Notes

[1] (Mais notre chouchou reste CPO.)

Richard WAGNER - Die Walküre (La Walkyrie) - Rattle/Berlin, Aix-en-Provence 2007 (et l'esthétique éloquente de Braunschweig)

CSS a donc découvert cette production dont on avait fait tant de bruit. Jadis, nous avions été très séduits par le Rheingold de Baden-Baden (repris au Royal Albert Hall) où Simon Rattle dirigeait l'Orchestre de l'Age des Lumières. Un résultat sonore saisissant, d'une limpidité inouïe, d'où émergeaient l'éloquence lumineuse de Kate Royal (en Woglinde !) et la sobriété profonde de Willard White en Wotan.

Ici, le Philharmonique de Berlin est à l'oeuvre, et nous avons malheureusement manqué, l'an passé, le premier volet qui voyait Mireille Delunsch en Freia.

On évoque bien sûr l'interprétation musicale, mais d'abord les recettes théâtrales de Stéphane Braunschweig, qui ont plus que tout attiré notre attention - et expliqué notre présence devant un téléviseur.

Suite de la notule.

lundi 20 août 2007

Les concerts de CSS - I - Introduction aux formes lyriques intimistes

Un concert est prévu avec les forces de CSS.

Au programme, présentation de la forme lied (à une exception près), et introduction à l'écoute de quelques oeuvres. Certaines sont bien connues des lecteurs de CSS.




En attendant des choses consistantes, ceci peut toujours nourrir la conversation, puisque CSS a un peu préparé la question sur ces oeuvres (article ou pas).




On débutera par un hors-sujet un peu plus joyeux que le reste du programme :

Suite de la notule.

dimanche 19 août 2007

Enregistrements, domaine public - XIII - Gustav MAHLER, Das Lied von der Erde (Thorborg, Öhman, Schuricht, Concergebouw)

Tandis que nous préparons activement d'autres commentaires, voici, pour illustrer les notes suivantes :
=> Mahler, présentation de ''Das Lied von der Erde'' ;
=> Mahler, caractéristiques générales ;
=> Ecriture liederistique de Mahler,
voici donc un enregistrement du domaine public de l'oeuvre.

Suite de la notule.

lundi 13 août 2007

A la découverte du LIED, un mode d'emploi - VIII - Gustav MAHLER, Richard STRAUSS

La suite de notre parcours (initiatique?).

Suite de la notule.

A propos des enregistrements légaux de Hugo Wolf

Du nouveau sur la diffusion du récital Schwarzkopf/Furtwängler, et surtout un récital Lotte Lehmann qui vous est proposé.

Voir le dernier billet.

samedi 11 août 2007

Musique, diffusion légale - XII - lieder de Hugo WOLF

En guise d'illustration à toute récente note de présentation de ses lieder.

Suite de la notule.

Je ne vous félicite pas...

... Bajazet !

Voyez plutôt ce qui pointe sur CSS (troisième entrée quand même !).

Et grâce à la page en cache découvrez grâce à qui...

A la découverte du LIED, un mode d'emploi - VII - Hugo WOLF, 'le gris qui pense'

Notre série se poursuit sagement.

Nous passons sur les traductions en allemand de Dvořák et sur les lieder en norvégien de Grieg, parfois traduits en allemand eux aussi, sans quoi nous y passerions plus que notre jeunesse.

3.12. Hugo Wolf


3.12.1. Présentation

Hugo Wolf est, avec Schubert et Schumann, le troisième principal pilier des récitals de lied. A peu près aussi fréquent, on trouve aussi Mahler, mais qu'on pratique assez modérément en versions réduites pour piano et chant, et qui se trouve donc essentiellement comme complément de concerts symphoniques dans la répartition traditionnelle ouverture-concerto(iciavecvoix)-symphonie.
Wolf, qui, si l'on excepte son opéra Der Corregidor et son quatuor à cordes, a essentiellement écrit du lied, dispose avant toute chose d'une solide implantation dans le récitals germaniques.

On a longtemps patienté avant d'aborder ce compositeur, car il est à notre sens l'un des plus difficiles à caractériser. A cause de la variété des traitements musicaux, à cause de son langage musical retors, à cause de la responsabilité qu'il y a à présenter une pierre angulaire du genre.


3.12.2. Caractéristiques

En règle générale, on peut caractériser le langage de Wolf par une sorte de stylisation, voire d'abstraction.
Le langage musical affiche une fausse simplicité, dans des nuances de gris toujours un peu attristées, mais avec de nombreux accidents - ici un rythme légèrement modifié, là une harmonie qui n'avance pas, ici encore de discrètes syncopes... Alors que sa constitution semble simple à l'oreille, l'étude des partitions révèle un travail très précis sur la musique pure. Ce langage musical est ainsi doublement retors, parce qu'il affiche cette fausse simplicité en la reconnaissant comme telle, parfois aux confins de l'affectation. Un jeu très troublant.
Le traitement de la prosodie participe lui aussi de ce trouble, puisque Wolf demeure toujours sur le seuil, à la fois proche de la langue parlée, sans "musicalisation" du propos prosodique (contrairement à Reger ou, dans une certaine mesure, à Alma Schindler-Mahler), et dans des lignes mélodiques qui sont absolument dépourvues d'évidence, comme recréant un possible de la parole - mais un possible improbable.

Suite de la notule.

Quelques raccourcis d’erreur sur la tragédie lyrique

[Oui, très joli génitif hébraïque, pas ostentatoire du tout, merci.]

Sur le très sympathique carnet d'une médiathèque française, où je vais lire de temps à autre, j'ai trouvé aujourd'hui quelques imprécisions parfois récurrentes sur la tragédie en musique.

Je me suis donc attaché à les rectifier gentiment en commentaire, et je me dis, après tout, qu'elles peuvent être utiles, sait-on jamais, à certains visiteurs de passage sur CSS.

Je ne citerai pas à cette occasion le carnet en question, le but n'est surtout pas de lui causer du tort, mais d'essayer de fournir les informations les moins erronées possible. D'autant plus que la synthèse sur le genre était une excellente idée, et bien structurée. Le propos portait essentiellement sur le modèle Lully/Quinault, mais au vu des petites confusions, je me permets de préciser au delà.

Suite de la notule.

vendredi 10 août 2007

Tout simplement

Vous souhaitez retrouver CSS ?

Ce n'est pas compliqué, en fin de compte.

(Requête reçue ce jour.)

Ma rendi pur contento - mise en contexte, écoute et traduction - Vincenzo BELLINI, Pietro METASTASIO

A nouveau dans notre série "aide aux jeunes chanteurs désemparés" (mise en action il y a quelque temps pour ce morceau aussi...), voici toujours, à tout hasard, cette traduction d'une ariette de Bellini sur un texte de Métastase.




1. Texte et contexte

Texte franchement fade, dira-t-on, mais destiné à être inclus dans un drame, une des fameuses arie en deux strophes et huit vers.

En réalité, et on ne le souligne sans doute pas assez, comme on l'a vu dans nos précédentes considérations sur les sources des Métastase de Schubert, toujours fécondes à considérer pour le sens de l'ensemble et la démarche du compositeur, il s'agit ici d'un extrait de la tragédie Ipermestra - deux fois mises en musique par Pasquale Cafaro pour le San Carlo Naples, en 1751 et 1761 (chaque fois en décembre, d'ailleurs).

Il s'agit ici, bien sûr, de l'Hypermnestre fille de Danaos, et non celle fille de Thestios. L'aînée des Danaïdes, qui sauve son promis Lyncée, qui avait renoncé à consommer le mariage, du massacre. Déclarée innocente par la Cour convoquée par son père, elle règne finalement sur Argos avec Lyncée lorsque celui-ci a rempli sa vengeance ; mais ce ne sera pas la version retenue par Metastasio, lieto fine oblige.
En tout état de cause, le supplice du Tartare qui fait leur célébrité n'apparaît que dans les versions tardives du mythe.

Parmi les auteurs qui ont traité le sujet (Eschyle dans le Suppliantes, Hygin, Nonnos de Panopolis, Ovide dans les Héroïdes, Strabon...), Métastase se réfère explicitement à la très commode Bibliothèque Apollodore, en la citant dans son bref argument précédant le drame.

Voici ce qu'en dit le deuxième livre de la Bibliothèque (1,5) :

Suite de la notule.

jeudi 9 août 2007

Mise à jour

Dans le survol schrekerien, quelques mots sur Eva Marton dans Vom Ewigen Leben (traduit d'après Whitman).
[Voir au début de l'entrée 6.]

[liens] Les sites consacrés aux partitions gratuites (et aux meilleurs revendeurs)

Découverte il y a quelques mois du site de Nicolas Sceaux, largement consacré à la tragédie lyrique et l'opéra seria . On y trouve, réalisées par ses soins, des copies manuelles des partitions intégrales d' Armide et Psyché de Lully, de Giulio Cesare de Haendel...

L'occasion de faire un point sur les sites proposant des partitions gratuites (et sur les meilleurs revendeurs payants). Car on se trouve bien souvent face à des doses homéopathiques de partitions, redondantes, célébrissimes, ou face à des annuaires d'annuaires. Le fruit de plusieurs années de guet sur la Toile...

Il va de soi que toutes les adresses proposées sont respectueuses de la propriété intellectuelle, c'est ce qui fait tout leur intérêt.

Lien aisément mémorisable pour retrouver ou lier l'article :
http://piloris.free.fr/partitions.html .

Suite de la notule.

Pour information II

... à ceux qui parcourent cette section Musique, domaine public (bis).

On a publié dans la section astuces un billet qui reprend les principaux sites de partitions en libre accès.

mercredi 8 août 2007

Vaga luna, che inargenti - traduction - (auteur anonyme), Vincenzo BELLINI

Ces piécettes italiennes (canzoni, romanze...) sont semble-t-il régulièrement données aux jeunes chanteurs.

Aussi, puisque la demande en a été faite, CSS a bricolé sur un coin de table une traduction française de ce texte aussi.

Vaga luna, che inargenti / Belle lune, qui inargentes[1]
queste rive e questi fiori / ces berges et ces fleurs
ed inspiri agli elementi / et inspires aux éléments
il linguaggio dell'amor; / le langage de l'amour ;
testimonio or sei tu sola / alors es seule témoin
del mio fervido desir, / de mon fervent désir ;
ed a lei che m'innamora / et à celle qui me charme,
conta i palpiti e i sospir. / conte[2] mes frémissements et mes soupirs.

Dille pur che lontananza / Dis-lui aussi que l'éloignement
il mio duol non può lenir, / ne peut appaiser ma peine ;
che se nutro una speranza, / que si je nourris une espérance,
ella è sol nell'avvenir. / elle réside seulement dans l'avenir.[3]
Dille pur che giorno e sera / Dis-lui aussi que du matin au soir
conto l'ore del dolor, / je compte les heures de ma souffrance,
che una speme lusinghiera / adoucies par un espoir flatteur
mi conforta nell'amor. / d'amour.[4]

Notes

[1] Couvres d'argent. CSS aime bien les imports un peu sauvages, comme les massenadiers par exemple.

[2] Impératif. On est obligé d'intervenir dans la ponctuation pour rendre la chose lisible. Les Italiens ont souvent tendance aux périodes intriquées, ordre des mots oblige. On avait déjà noté cette réalité de l'entrelacement dans les formes brèves des arie métastasiennes.

[3] [NdT : Sans blague.]

[4] Littéralement : je compte les heures de ma souffrance qu'un espoir flatteur me réconforte dans l'amour. ("réconforte" étant à l'indicatif) Le pronom personnel me, pourtant important pour le sens, ne peut être conservé dans tous les cas en français. Le verbe confortare ("réconforter") s'articule très mal avec il dolore ("la souffrance") dans une traduction française. On pourrait proposer qu'un espoir flatteur (m')adoucit par l'amour, mais la tournure est lourde et le sens déjà déjà éloigné de l'original. C'est pourquoi, à tout prendre, on est allé à l'essentiel du sens en bouleversant un peu la répartition grammaticale. Mais il faut bien concéder qu'on met ainsi l'accent sur l'hypothétique résolution heureuse, alors que cet espoir flatteur doit être plutôt compris comme une illusion à la lueur de laquelle le locuteur tente en vain de survivre. [Vous pourrez toujours ironiser en faisant remarquer que les étudiants en chant qui souhaitent une traduction ne sont peut-être pas non plus épris de l'évidente supériorité de cet incontestable chef-d'oeuvre littéraire...]

Musique légale en libre accès sur la Toile - les sites incontournables

La Toile constitue un formidable vecteur de diffusion de musique libre de droits - donc largement « classique » - mais il convient de s'y retrouver. [1]

C'est pourquoi Carnets sur sol a aujourd'hui choisi de partager son escarcelle, en offrant des liens sélectionnés (un minimum de fichiers par site) et classés.

On ne propose bien sûr ici que des sites légaux, soit que les ayants droit aient souhaité en tolérer la diffusion (cas des sites personnels ; ou des archives radio qui rémunèrent les artistes), soit que les enregistrements (compositeur, auteur, interprètes) soient tombés dans le domaine public.

La liste peut être amenée à s'élargir, évidemment.


Pour citer ou visiter cette liste, il sera plus commode d'employer cet adresse aisée à retenir :
http://piloris.free.fr/musique.html (et, pour sa version actualisée : http://musicontempo.free.fr/musique.html) .

Notes

[1] Si vous saviez le nombre de requêtes que certains sites musicaux - pas trop CSS - reçoivent sur : "free music mp3 gratuit musique gratuite gratis télécharger download"...

Suite de la notule.

Pour information

... à ceux qui parcourent cette section Musique, domaine public .

Une vaste liste classée de sites autour de ce thème a été publiée dans la section astuces.

mardi 7 août 2007

Quatuor QUIROGA sur France Musique[s] - (Schubert, Bartók, Webern, Bolens)

Ce jour à quinze heures, France Musique[s] diffuse un concert donné dans le cadre de Pro Quartet, avec le quatuor Quiroga, deuxième prix du Concours de Bordeaux et prix de la presse - celui qui nous avait le plus séduit ici.

Etant donné qu'ils ne disposent pas encore d'un site, il s'agit là d'une belle occasion d'entendre leur talent, surtout que le programme est original et ambitieux. [Ce goût de la musique contemporaine (rendue limpide) et des chemins peu balisés n'est pas pour rien dans la sympathie qu'on peut leur porter, en comparaison du 'grand répertoire' certes magnifié par les Atrium, premier prix.]

Programme :

Suite de la notule.

lundi 6 août 2007

Carnets sur sol - Tribune libre

La nature même du support carnet - un sujet qui nous occupe depuis longtemps, sans que nous l'ayons jamais abordé frontalement - implique, en plus de ses avantages, plusieurs biais. Parmi ceux-ci, l'illusion d'optique sur les sujets abordés, ou encore la fermeture des thématiques (on ne peut échanger que s'il existe une note adéquate).

C'est pourquoi, afin d'ouvrir d'une part le champ des conversations potentielles, et d'autre part de permettre à certains échanges de trouver une place, on inaugure cette tribune libre, dont l'objet est tout simplement de glisser des commentaires qui n'ont pas nécessairement de sujet dédié.

Sur quelles thématiques ? Elles sont grossièrement indiquées dans le cadre gauche du site, mais ne sont pas limitatives.

Je pensais par exemple aux conseils discographiques. A mes yeux, à moins de véritablement débroussailler un territoire précis, publier une note sur un tel sujet n'a pas grand intérêt, tant les critères divergents, les habitudes d'écoutes propres, et la subjectivité en général ont d'incidence sur la satisfaction finale. En revanche, une conversation personnalisée sur le sujet peut tout à fait avoir son intérêt.
Ou aux questions techniques, qu'on se ferait un plaisir d'éclaircir dans la mesure de nos compétences.




En somme, une initiative donnée aux lecteurs si CSS n'aborde pas, faute de temps, tous les sujets.

[Au besoin, il sera tout à fait possible de déplacer les discussions les plus développées vers une note créée pour l'occasion.]

Mise à jour de la notule "Ecouter les radios du monde à volonté, sans 'surfer' "

A présent, CSS vous y propose, outre son ancien tutoriel, une sélection de radios particulièrement intéressantes, avec les liens directs vers le flux musical.

Enregistrer les radios du monde

Dans la série CSS rend votre vie plus douce et votre peau plus trépidante, prenons la suite de ce que nous expliquions jadis : Ecouter les radios du monde à volonté, sans 'surfer'.

Aujourd'hui : comment diable enregistrer un programme exceptionnel diffusé par quelque obscure radio exotique ?

Un tutoriel qui devrait permettre à chacun de s'y frotter sans peine.

Suite de la notule.

jeudi 2 août 2007

France Musique[s] l’été

Je vous laisse juge de la préparation et de l’intérêt de la présentation du concert d’hier après-midi.

Sans commentaire, ni sur le contenu, ni sur l’attitude de présentation, ni sur la façon de découvrir son texte.

Deux minutes plus tard, après énumération des derniers grands rôles de la dame, le festival continue avec la même virtuosité :

Suite de la notule.

mercredi 1 août 2007

Le quatuor MATANGI

Quatuor éliminé au premier tour du Concours de Bordeaux, mais qui nous avait fort impressionné par ses progrès phénoménaux depuis sa précédente présence en 2003.

On trouve précisément en ligne (et librement) le quatuor Op.12 de Mendelssohn qu'ils ont joué cette année. Couplé avec le quatuor de Verdi.

Vous pourrez ainsi juger de la beauté magnétique du son, à la fois doux et ferme, et du raffinement extrême des phrasés. Une des plus belles choses qu'on ait entendues dans le répertoire du quatuor, et particulièrement impressionnant pour une oeuvre (contrairement à l'opus 80) qui demande toute de même à être servie avec beaucoup de présence pour rendre sa juste mesure. Elégance et émotion semblent versées d'un même trait.

Suite de la notule.

Franz SCHUBERT - Die Schöne Müllerin (La Belle Meunière) D.795 - N. Stutzmann, I. Södergren

Un nouveau compte-rendu diligemment fourni par Sylvie Eusèbe.

Genève, Cour de l’Hôtel de Ville, jeudi 26 juillet 2007, 20h30.
Récital, Franz Schubert : Die Schöne Müllerin D.795 (La Belle Meunière)
Nathalie Stutzmann : contralto ; Inger Södergren : piano

Suite de la notule.

David Le Marrec

Bienvenue !

Cet aimable bac
à sable accueille
divers badinages :
opéra, lied,
théâtres & musiques
interlopes,
questions de langue
ou de voix...
en discrètes notules,
parfois constituées
en séries.

Beaucoup de requêtes de moteur de recherche aboutissent ici à propos de questions pas encore traitées. N'hésitez pas à réclamer.



Invitations à lire :

1 => L'italianisme dans la France baroque
2 => Le livre et la Toile, l'aventure de deux hiérarchies
3 => Leçons des Morts & Leçons de Ténèbres
4 => Arabelle et Didon
5 => Woyzeck le Chourineur
6 => Nasal ou engorgé ?
7 => Voix de poitrine, de tête & mixte
8 => Les trois vertus cardinales de la mise en scène
9 => Feuilleton sériel




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