Carnets sur sol

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dimanche 30 mai 2010

'A travers Clara' - Orianne Moretti joue et chante Wieck


A l'Archipel (petit théâtre Boulevard de Strasbourg dont on a mainte fois vanté la programmation), pour deux soirées (4 et 5 mai 2010), un spectacle original fondé sur un concept assez opérant : Orianne Moretti, au gré de lettres choisies parmi la correspondance des époux Schumann, retrace leur existence commune.

Suite de la notule.

dimanche 13 décembre 2009

Clara WIECK-SCHUMANN - Warum willst du and're fragen (Rückert)



Poursuite du cycle Clara, avec enregistrement librement téléchargeable.

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Warum willst du and're fragen, Op.12 n°11

Un des plus beaux lieder de Clara repose sur ce poème de Rückert, qui est un bon résumé de ce que la légende a retenu de Clara, épouse musicale, aimante, et musicalement aimante. [On espère que le long-métrage annoncé l'incluera dans une version anglaise, ce serait très divertissant.]

Il est tiré des mélanges de l'opus 12 (Liebesfrühling), qui contiennent deux autres poèmes amoureux de Rückert : Er ist gekommen in Sturm und Regen, et Liebst du um Schönheit, rendu célèbre par la mise en musique de Mahler dans ses Rückert-Lieder.

Traduction :

Suite de la notule.

vendredi 29 mai 2009

Clara WIECK-SCHUMANN - Volkslied (Heine)


On poursuit notre périple téléchargeable commenté dans les lieder de Clara. [Ainsi qu'un morceau de discographie indicative.]


Heine n'a pas inspiré que les musiciens, témoin le recueil de nouvelles Es fiel ein Reif in der Frühlingsnacht de l'écrivain thèque d'expression allemande Ossip Schubin (1854 - 1934).


Volkslied (« Chant populaire »)

Le titre se justifie en ce que le poème de Heine s'inspire d'un poème populaire collecté par Arnim et Brentano. Il s'agit d'un des tout plus beaux de Clara, sans doute même le plus touchant avec Warum willst du and're fragen.

Clara Wieck-Schumann en inverse les deux derniers mots dans sa mise en musique.

Suite de la notule.

dimanche 24 mai 2009

La fin de Clara

Pas d'inquiétude, c'est simplement un complément à propos de la fin du Bildnis de Heine. On a enregistré l'autre version (avec la fin consonante) pour comparer avec celle retenue par Daniel Kim, comme il en était question en commentaires avec Agnès.

dimanche 17 mai 2009

Clara WIECK-SCHUMANN - Ihr Bildnis (Heine)




On parle beaucoup de Clara - on vient même d'inaugurer une catégorie consacrée à elle seule. Seulement, il n'existe pas d'enregistrements libres de droits, du fait de sa redécouverte assez récente comme compositrice, particulièrement en ce qui concerne sa musique la plus chambriste - piano solo et lieder.

Aussi, profitant de quelques instants vacants, les lutins mettent la main à la pâte quand la chose est possible. En attendant la captation de ce qui sera téléchargeable, on prépare gentiment la traduction du corpus, et on propose ici une magnifique version d'Ihr Bildnis, sur le texte fameux de Heinrich Heine (« Ich stand in dunkeln Träumen »). Il fait partie des poèmes du recueil Die Heimkehr (« Le Retour », 1823-1824) qui doivent notamment leur célébrité à leur mise en musique par Schubert dans le Schwanengesang, dans l'ordre de Heine : « Du schönes Fischermädchen », « Am fernen Horizonte » / « Die Stadt », « Still ist die Nacht » / « Der Doppelgänger », « Ich unglücksel'ger Atlas ! »...

Suite de la notule.

jeudi 23 avril 2009

Clara juge de Richard (2)



Photo de famille.
(Source.)


2. Mendelssohniens, schumanniens, wagnéro-lisztiens, brahmsiens et brucknériens

Il faut peut-être préciser que Clara a traversé plusieurs tempêtes esthétiques, et que ses positions sont aussi régies par sa formation, la fidélité à Schumann et les épreuves de sa vie.

Suite de la notule.

Clara juge de Richard (1)


1. Sur Tristan

A la fin de sa vie, Clara, s'arrêtant de passage à Munich pour entendre Manfred de son défunt Robert, note des observations aussi pertinentes qu'égarées à propos de Tristan und Isolde, qu'elle va entendre deux jours plus tard.

« C'est ce que j'ai entendu dans ma vie de plus antipathique. Être obligée de contempler et d'entendre toute une soirée une pareille aberration d'amour qui révolte en nous tous les sentiments de moralité, et voir non seulement le public, mais les musiciens en extase, c'est ce qui m'est arrivé de plus triste encore dans ma vie d'artiste. J'ai tenu bon jusqu'à la fin. Je voulais avoir tout entendu. Pendant tout le deuxème acte, les deux comparses dorment et chantent. Pendant tout le dernier, Tristan meurt. Cela dure quarante minutes [nddlm : malgré tout, elle est gentille] et ils appellent cela dramatique !!! Levi dit que Wagner est bien meilleur musicien que Gluck ! Et Joachim n'a pas le courage de s'élever contre les autres ! Sont-ils donc tous fous, ou est-ce moi ? Je trouve ce sujet si misérable ! Une frénésie d'amour provoquée par un philtre – est-ce qu'on peut en pareil cas prendre encore le moindre intérêt aux amants ? Ce ne sont plus là des sentiments, c'est de la maladie. Ils s'arrachent positivement le coeur du corps, et la musique représente cela avec les accents les plus désagréables ! Hélas ! je pourrais gémir jusqu'à demain et crier hélas ! hélas ! ... »

richard wagner par willich by              clara wieck schumann wagner johannes brahms
Mais non, chers lecteurs lutinants, n'ayez crainte :
;;
Ta bouche tait-elle tes questions,
Ou bien laisse-t-elle entendre ma défaveur ?
Quoi que puisse proférer ma bouche,
Vois mes yeux - je t'aime !

La première partie de son commentaire est assez bien vue : Wagner joue précisément avec tous les codes moraux au nom de l'amour absolu, les brise même, comme elle l'a d'une certaine façon fait en désobéissant à son père, en s'alliant aux hommes de loi contre lui pour épouser Robert.
Cette extase quelque peu déshonnête qui parcourt l'assistance à l'écoute du Maître est également très révélatrice - Wagner suscite le fanatisme, voire l'exclusivité, comme aucun autre, tout un monde à lui seul. Au point que certains mélomanes, aujourd'hui encore, le fréquentent jusqu'à l'exhaustivité - et en écartant tous les autres...

Suite de la notule.

vendredi 13 mars 2009

Un spectacle 'tout Clara'

Orianne Moretti m'informe par courriel, en même temps que Patrick manifestement, de ce que son spectacle autour de la musique de Clara Wieck-Schumann... et de sa vie avec son mari (puissent tous les démons aller le faire rôtir gentiment pour laisser la pauvrette en paix) sera repris au théâtre de l'Archipel, à Paris, les 23 et 30 mars prochains.


S'agissant d'un - très rare ! - spectacle tout Clara (piano et lieder), on ne peut que saluer la démarche, remercier l'interprète et conceptrice du spectacle pour son aimable message, et relayer l'information. Si Orianne Moretti a fait le choix de parler de la vie des deux compositeurs, pas de phagocytage par la musique du mari, en tout cas - elle en sera absente.

Le disque du spectacle devrait ensuite être disponible sur le site du théâtre.

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Clara sur Carnets sur sol :

vendredi 9 mai 2008

Clara WIECK-SCHUMANN - Lorelei et ses prolongements

(==> Un point sur les influences, le style et les grands jalons discographiques. Et beaucoup de jolies pochettes un peu tartes.)

Influences

Nous disions hier, dans une autre présentation autour de Clara :

Par ailleurs, toujours cette superbe langue musicale, au mélodisme chopinien et à l'harmonie schumanienne.

Le premier s'explique très bien par l'attraction qu'a pu représenter le modèle chopinien (ou même Hummel et Kalkbrenner) sur la jeune virtuose. Pour Schumann, il s'avère que le style a vraiment ses parentés, mais c'est moins expliquable rationnellement.

Suite de la notule.

mercredi 7 mai 2008

Clara WIECK-SCHUMANN - Lorelei (Heine)

Rapide introduction à ce lied assez extraordinaire.

De multiples fois mis en musique, notamment par Gade, Proch, Raff, Fibich, Reutter et surtout Liszt (trois fois !), le poème a sa (grande) célébrité autonome. Ce qu'en fait Clara Wieck-Schumann est intéressant à plusieurs titres, aussi bien concernant l'instant choisi, un moment quasiment pictural, qu'au titre des procédés mis en oeuvre.

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Voir une traduction ici, manière de nous faire économiser un peu de temps.

Et le texte original :

Ich weiß nicht, was soll es bedeuten
Daß ich so traurig bin ;
Ein Märchen aus alten Zeiten
Das kommt mir nicht aus dem Sinn.

Die Luft ist kühl und es dunkelt,
Und ruhig fliesst der Rhein ;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abendsonnenschein.

Die schönste Jungfrau sitzet
Dort oben wunderbar,
Ihr goldnes Geschmeide blitzet
Sie kämmt ihr goldenes Haar.

Sie kämmt es mit goldenem Kamme
Und singt ein Lied dabei ;
Das hat eine wundersame
Gewaltige Melodei.

Den Schiffer im kleinen Schiffe
Ergreift es mit wildem Weh,
Er schaut nicht die Felsenriffe,
Er schaut nur hinauf in die Höh.

Ich glaube, die Wellen verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn ;
Und das hat mit ihrem Singen
Die Lorelei getan.

--

La pièce de notre chère Clara se fonde sur trois procédés qui se succèdent ou s'entremêlent.

Tout d'abord, le plus évident, de très belles figures liquides, soignées harmoniquement - avec toujours ces trouvailles modulantes simples et très efficaces de Clara -, qui accompagnent logiquement une narration autour du fleuve.


Puis un martèlement persistant en rythme ternaire sur le ré 2 (à la basse), qui caractérise aussi bien, d'un point de vue figuratif, les soubresauts de la petite nef que, du côté des affects, le sentiment de danger et de perte inéluctable ressenti par le navigateur.


Enfin une petite figure simple, une mélodie balancée, très conjointe [1], énoncée au piano en tierces à chacune des deux mains (ce qui renforce le son et lui donne une certaine insistance un peu étrange, une forme d'ampleur, d'écho)
;
le chant reprend une fois ce motif, sur les deux vers qui l'explicitent : Ein Märchen aus alten Zeiten / Das kommt mir nicht aus dem Sinn ("Un conte de temps anciens / Que je ne puis m'ôter de l'esprit").

Le vers commente donc la musique, et non l'inverse, un tour de force ! On comprend alors la signification de cette petite mélodie aimable et inquiétante : elle obsède par son retour, et elle inquiète sur le drame qu'elle promet.
Il s'agit tout simplement du motif qui figure le chant aimable et meutrier de la Lorelei (ou bien la mélodie du conte qui le rapporte).
On notera d'ailleurs la mutation de la figure chantée, d'une évocation lointaine vers, lors du chant pour la seconde fois de ce motif, non plus l'évocation du conte, mais la sauvagerie latente de la sirène derrière son chant fascinant.


Lire la suite.

Suite de la notule.

vendredi 7 mars 2008

Liederspielwerk - balade parmi les solutions

Les réponses de notre petite boîte à lied (Liederspielwerk). Avec une présentation des extraits (oeuvres et interprètes), les références discographiques, les liens vers les notices, etc.

. . . . .

Charger les extraits
ou bien
Ecouter directement dans votre lecteur

Ceux qui désirent encore jouer le peuvent bien sûr. Mais les réponses figurent tout de même ci-dessous.

Chacun est bien entendu cordialement invité, qu'il ait participé ou non, à émettre un avis sur ces oeuvres et interprétations.

--

Palmarès :

  1. Sylvie Eusèbe : 43 points.
  2. Morloch : 34 points.
  3. Zoilreb, au nom de Martha : 2 points.
  4. HerrZeVrai : En attente.

J'attends vos souhaits pour les lots libres de droits (piloris@free.fr).

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Chaque entrée est reliée à l'article correspondant. Vous pouvez donc écouter les morceaux de l'épreuve tout en vous rafraîchissant la mémoire aux sources farfadesques.

Suite de la notule.

lundi 18 février 2008

Les concerts de CSS - II - Une (autre) introduction au lied

Carnets sur sol propose épisodiquement des concerts à entrée libre, dans divers lieux de vie, de loisirs ou d'études.

Cette fois-ci, ce sera à la faculté de Bordeaux III, dans l'amphithéâtre 700.

En raison de (rudes) démêlés avec le Service Culturel [1], la date de la manifestation n'a été fixée qu'aujourd'hui même... à jeudi prochain (le 21), de 16h30 à 18h. De ce fait, la réservation de la salle ne sera définitive que demain (et dans le cas contraire ?).

Du fait de la grande proximité de la date, nous la signalons tout de suite, et la confirmerons demain. L'entrée est libre, tous les lecteurs de CSS sont cordialement invités bien entendu.

Mise à jour : concert confirmé.

Pour le programme qui suit :

Notes

[1] La notule correspondante a été trappée par la rédaction des lutins comme trop sanglante pour le havre de paix que doit rester, en toute circonstance, un bac à sable.

Suite de la notule.

lundi 18 décembre 2006

A la découverte du LIED - IV - Clara WIECK-SCHUMANN, Fanny MENDELSSOHN-HENSEL, Félix MENDELSSOHN-BARTHOLDY

Trois compositeurs usuellement considérés comme mineurs dans le lied. On discute la question.

Suite de la notule.

David Le Marrec

Bienvenue !

Cet aimable bac
à sable accueille
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opéra, lied,
théâtres & musiques
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ou de voix...
en discrètes notules,
parfois constituées
en séries.

Beaucoup de requêtes de moteur de recherche aboutissent ici à propos de questions pas encore traitées. N'hésitez pas à réclamer.



Invitations à lire :

1 => L'italianisme dans la France baroque
2 => Le livre et la Toile, l'aventure de deux hiérarchies
3 => Leçons des Morts & Leçons de Ténèbres
4 => Arabelle et Didon
5 => Woyzeck le Chourineur
6 => Nasal ou engorgé ?
7 => Voix de poitrine, de tête & mixte
8 => Les trois vertus cardinales de la mise en scène
9 => Feuilleton sériel




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