Carnets sur sol

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samedi 28 avril 2012

Défense du latin gallican


1. Situation actuelle - 2. Le parallèle erroné du français "restitué" - 3. Le latin n'est pas le français - 4. Ce qu'est le latin - 5. Par l'exemple - 6. Bilan

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1. Situation actuelle

La prononciation gallicane du latin, plus encore qu'à la mode, semble s'être très largement imposée chez les ensembles de pointe en musique française sur instruments anciens. Les ensembles baroques moins spécialisés et les amateurs continuent généralement à employer la prononciation "d'église" (jamais la restituée enseignée aujourd'hui dans les cours de latin), plus ou moins dans sa version traditionnelle italianisante.

Bien sûr, cela ne concerne que le répertoire français, et celui à la fois concerné par cette prononciation et servi par ces ensembles (généralement issus du mouvement "baroqueux").

Même si le phénomène est bien plus répandu que le français classique "restitué", elle est souvent le fait des mêmes interprètes, et s'appuie sur les mêmes arguments : se rapprocher au maximum de la couleur d'époque que pouvait avoir cette musique.

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2. Le parallèle erroné du français "restitué"

Suite de la notule.

vendredi 27 avril 2012

Qui peut égaler les dernières symphonies de Mozart ?


Car, oui, nous avons des réponses.

Suite de la notule.

jeudi 26 avril 2012

Le Serment


Il ne s'agit pas d'une version française maison de l'immortel opéra de Mercadante, mais d'un téléfilm diffusé par Arte et disponible encore un jour ou deux sur sa plate-forme de rediffusion.

Suite de la notule.

[amphi] Yann Beuron dans les Baudelaire de Debussy (et autres mélodies françaises)


(Mercredi 18 avril 2012.)

Les Clairières dans le ciel de Lili Boulanger (rare et novateur, mais dont je n'adore pas les couleurs harmoniques ni la rhétorique vocale) avaient été remplacées, il y a quelques mois, par un plus commun Tel jour telle nuit de Poulenc. Sinon, on retrouvait ses Fauré enregistrés chez Timpani et les très tendus et audacieux Baudelaire de Debussy, quasiment jamais chantés par des hommes, fussent-ils ténor.

Suite de la notule.

mercredi 25 avril 2012

Liège, Opéra Royal de Wallonie 2012-2013


La saison scénique, malgré sa (relative) limite en nombre de titres, fait le choix de l'originalité de façon assez impressionnante : sur dix productions, trois premières mondiales (toutes belges et en français) et deux oeuvres pas très fréquemment jouées en Europe. Et les autres oeuvres n'étant pas les Da Ponte, ni la Trilogie verdienne, ni Tosca, on ne peut que se montrer admiratif.

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Raretés absolues :

Grétry, L'Officier de Fortune

Malgré son titre, il s'agit d'un drame (sur un livret de Favières en trois actes) et non d'un opéra comique, ce qui peut produire quelque chose d'intéressant.

Grétry, Guillaume Tell

Une oeuvre inégale (les parties d'enfant, déjà éprouvantes par nature, sont écrites de façon particulièrement nunuche) mais qui contient de considérables beautés (l'air d'imprécation de Guesler !).

On bénéficie d'une distribution de feu : Anne-Catherine Gillet, Marc Laho, Lionel Lhote !

Et une grande interrogation pour Claudio Scimone à la direction... Scimone aujourd'hui, avec un orchestre traditionnel et dans du Grétry, voilà au moins trois grandes questions !

J'ai assez envie de me déplacer à Liège pour l'occasion, si aucune retransmission n'est prévue.

César Franck, Stradella

Suite de la notule.

Nous tenons un vainqueur


Une solide semaine après la lancée du grand jeu-concours d'avril, tout nous est révélé par François, heureux gagnant du prix spécial des lutins de céans.

Toutes les explications sont disponibles dans le dernier commentaire... et c'est au passage un disque que je recommande très chaleureusement d'acquérir si l'on aime le style straussien le plus lyrique. Le résultat est beaucoup moins sirupeux que la plupart des autres oeuvres de Korngold, à mon humble avis.

dimanche 22 avril 2012

Le disque du jour - XLVII - Le Paradis Perdu de Théodore DUBOIS


Une grande nouvelle, la parution (le 20 mars dernier, mais cela avait échappé à la vigilance korrigane) du Paradis Perdu de Dubois, sous forme de disque officiel (chez Aparté, distribué par Harmonia Mundi).

Il s'agit d'un jalon essentiel de la discographie de Dubois, et même de l'oratorio français. On avait dit quelques premières impressions (avec extrait sonore) sur cette oeuvre à partir de la bande radio (abondamment réécoutée depuis).


Par rapport à la captation France Musique, on entendra un "volume" sonore assez réverbéré - peut-être beaucoup par rapport au format chambriste de l'orchestration d'Olivier Schmitt, l'oeuvre n'étant pas destinée à la liturgie. [1]
En revanche, on y percevra bien mieux le détail des timbres de l'ensemble instrumental, si bien qu'il est possible qu'on y gagne.

L'exécution demeure sensiblement autant digne d'éloges qu'à Montpellier, en particulier Alain Buet qui assume remarquablement son rôle de Satan mélancolique quoique sans compassion, et Mathias Vidal, dont les compositions sont toujours de premier intérêt (et dont la voix se révèle particulièrement phonogénique).

A signaler, une belle recension sur cette page (où figurent d'autres extraits, cette fois tirés du disque).

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Egalement, à propos de grande nouvelle, on annonce la parution prochaine chez Glossa de Sémiramis de Catel (1802), un sacré chef-d'oeuvre profane - au point d'intersection entre la fin de la tragédie lyrique et la victoire progressive du sentiment sur la forme.

Notes

[1] Sa création a eu lieu au Châtelet, en 1878, un bon lustre en aval de sa composition.

mardi 17 avril 2012

Droits de suite


Car la résurrection suppose le retour à l'animation. L'extrait purement vocal a été remplacé par un extrait accompagné, et un peu plus long. La suite est en cours de travail. Je ne n'encombrerai évidemment pas CSS de chaque mesure, mais cette résurrection d'une partition qui se révèle si belle a quelque chose de particulièrement émouvant dans ses premiers instants.

[Egalement l'ajout, pour le volume VI des plus beaux récitatifs, d'une "vidéo" (version avec prélude).]

lundi 16 avril 2012

Le répertoire discographique de la tragédie lyrique (1671-1810)


1. Méthodologie

On avait déjà entrepris un projet semblable par le passé, en regroupant par compositeur et en commentant les enregistrements existants. L'écueil étant que le choix entre tragédie lyrique stricto sensu et ballets ou comédies d'importance n'était pas toujours très facile à justifier.

Episodes :


Cette fois, c'est une liste chronologique, qui indique la totalité (ou peu s'en faut) des tragédies lyriques (j'y ai inclus aussi certaines comédies ambitieuses ou ballets importants, et à la fin de la période certaines oeuvres de même style mais avec dialogues parlés) publiées au disque à ce jour. S'y trouvent aussi quelques oeuvres jamais redonnées mais importantes (comme la fondatrice Pomone, ou des succès considérables comme Issé de Destouches & La Motte, Thétis et Pélée de Collasse & Fontenelle et Les Festes Vénitiennes de Campra & Danchet), et d'autres qui sont simplement appétissantes.

Le but ? Pouvoir évaluer ce que l'on peut écouter pour ceux qui n'ont pas encore épuisé l'offre discographique ; pour les autres, mesurer l'exploration respective des différentes périodes.

Il s'avère que le résultat est moins déséquilibré en faveur du premier siècle de tragédie lyrique (avant 1780, donc) que je l'aurais cru - évidemment, il en va tout autrement si l'on compte le nombre de versions.

LÉGENDE :
|*** : commercialisé
|** : bande radio ou vidéo
|* : lu en partition

Entre parenthèses figurent le nombre d'enregistrements commerciaux, puis de représentations captées, enfin de représentations vues. Je n'ai pris en compte dans ces deux dernières catégories que ce à quoi j'ai pu accéder moi-même, sans quoi la liste serait bien plus longue sans que je puisse répondre à d'éventuelles sollicitations...

2. Liste

Suite de la notule.

Qui suis-je ?


A gagner, un témoignage inédit de la dame (bon courage) ou de l'oeuvre (meilleur choix).


Si, si, elle est très célèbre (même si elle est méconnaissable ici). Il faut dire qu'elle est devenue complètement illustre un peu plus âgée, et que la majorité des témoignages la montrent assez différente. Elle n'a pas souvent eu, non plus, ce genre de costume.

Si c'est un peu trop difficile, vous pouvez vous aider d'un second extrait, tout aussi bizarre, mais un peu plus proche de son allure habituelle :

Suite de la notule.

Quel compositeur ?


Une rareté décadente à gagner.


Tiré d'une oeuvre assez célèbre d'un compositeur assez célèbre, beaucoup de monde a dû l'entendre parmi les lecteurs de CSS, même sans y prêter trop garde.

dimanche 15 avril 2012

Tragédiennes III - Véronique Gens au disque et en tournée


1. Programme - 2. Technique - 3. Choix d'orchestre - 4. Tragédiennes IV ?


Successivement Herminie d'Arriaga (absente de l'album discographique) et Ariodant de Méhul (pour la maîtrise suprême de l'instrument).


Ebloui par le premier volume qui reprenait les moments-cultes de la tragédie lyrique (les monologues d'Armide, "Tristes apprêts", la fin du III de Scylla & Glaucus...), très favorable au deuxième (dont le programme beaucoup plus rare était aussi structurellement moins intéressant, le classicisme ayant livré des tragédies plus lisses, aussi bien pour la musique que pour le livret), je suis sous l'emprise persistante de ce troisième volet, le plus virtuose de tous. Il s'agit, je crois, du plus beau récital d'opéra que j'aie jamais pu trouver au disque.

Une fois qu'on a posé cela, on peut regarder de plus près, en s'appuyant aussi bien sur le disque que sur les représentations de Lucerne (le 14 août 2011, avant la parution du disque) et de l'Opéra-Comique (10 avril 2012). [Je n'ai pas pu entendre les soirées d'Aix, Venise, Toulouse et Metz.]

--

1. Le programme

Suite de la notule.

mercredi 11 avril 2012

La partition dont voici la mélodie


Je ne suis pas totalement persuadé que le concept soit intrinsèquement opérant, mais voici un site remarquablement conçu qui permet d'effectuer ce type d'expérience :

Suite de la notule.

samedi 7 avril 2012

Compléments


Conformément aux réclamations reçues, un bout de déclamation de Philomèle de La Coste / Roy a été ajouté dans la notule correspondante. La réalisation avec clavier et la publication de la partition de l'extrait sont prévues pour les prochains jours.

mercredi 4 avril 2012

Décadence des décadents


Non seulement il n'y a plus de saisons, mais en plus, même la décadence n'est plus ce qu'elle était.

Certes, elle avait toujours les mêmes yeux. Mais, si les yeux sont les fenêtres de l’âme, il est certain qu’une autre âme y émergeait aujourd’hui que dans ceux, toujours présents, de la morte. Jane, douce et réservée d’abord, se lâchait peu à peu. Un relent de coulisses et de théâtre réapparaissait. L’intimité lui avait rendu une liberté d’allures, une gaîté bruyante et dégingandée, des propos libres, son ancienne habitude de toilette négligée, peignoir sans ordre et cheveux en brouillamini, toute la journée, dans la maison. La distinction de Hugues s’en offensait.

Suite de la notule.

Opéra-Comique 2012-2013 : la fin des sous


Pour eux, pas pour moi (malheureusement, d'une certaine façon).

Assez déçu de la saison annoncée, en comparaison à celles assez exaltantes de Pleyel et du TCE. Les oeuvres mises en scène sont pour la plupart des miniatures (Venus and Adonis, Cendrillon de Viardot, Il Segreto di Susanna, La Voix Humaine...) qui coûtent peu cher, et la saison qui commence tard (travaux encore, il me semble), se termine dans les premiers jours de juin. De toute évidence, on manque d'argent, il faut dire que la jauge est très petite pour Paris et que créer à chaque fois des costumes et décors aussi coûteux ne peut évidemment pas s'équilibrer, même avec le doublement de la subvention (qu'en est-il depuis ?) à l'arrivée de Saint-Pulgent / Deschamps.

Au passage, voilà qui interroge grandement sur la nécessité d'ouvrir ou de rouvrir de grandes salles publiques, comme le 104 (qui a au moins le mérite d'être ouvert sur "le monde"), la Gaîté-Lyrique (avec son concept "connecté" dont je ne suis pas persuadé qu'il puisse servir de ligne artistique fructueuse), et plus encore la Philharmonie à venir...
Si c'est pour ne pas pouvoir remplir leur programmation toute l'année, tout en payant les salaires pendant douze mois, je ne situe pas bien la nécessité... Car l'effet d'affichage sera de bien plus courte durée que le mécontentement si la programmation est décevante, si les impôts augmentent, si les réductions de dotation se multiplient - les deux dernières hypothèses étant fort probables, et concomitamment de sucroît.

Au chapitre des satisfactions tout de même :

Suite de la notule.

Théâtre des Champs-Elysées 2012-2013 : la grande fête


Pour le centenaire, le Théâtre des Champs-Elysées propose une saison particulièrement généreuse. Je risque fort de ne pas m'y rendre du tout cette saison-ci, alors que c'était la salle que j'avais le plus fréquentée il y a deux ans.

Mais la saison prochaine est particulièrement riche, à commencer par le concept sympathique de la triple Médée. Il faut supporter celle de Cherubini (en version française, ce qui est déjà mieux que dans la version noyée de récitatifs très médiocres et uniformes), mais en raison de son spectaculaire vocal, elle trouvera facilement son public. Qui n'est pas forcément le plus enclin à s'enthousiasmer pour les sacrilèges du profane Warlikowski - je n'ai pas encore vu la captation bruxelloise, mais il paraît que l'ensemble était tout de même scéniquement réussi.
Même s'il s'agit (et d'assez loin à mon sens) de l'oeuvre scénique la moins intéressante de Dusapin, Medeamaterial n'est pas un choix absurde.
L'enthousiasme, en réalité, vient surtout de la programmation du chef-d'oeuvre de Charpentier, l'une des plus grandes tragédies lyriques jamais composées - même si je redoute ici que Pierre Audi y fasse les mêmes traitements indolents (et assez loin de l'esprit) que pour ses mortels Rameau. Côté distribution, la grande question est autour de Michèle Losier, excellente chanteuse, encore meilleure actrice, mais dont la diction me paraît un peu lâche pour ce répertoire. Seule réserve : il va falloir subir pendant des mois l'inévitable avalanche de commentaires ouvertement sexistes (et généralement tout à fait gratuits) sur la personne d'Emmanuelle Haïm, ce qui risque d'être pénible, sauf à s'isoler de nombre de passionnés du répertoire.

Avec la Pénélope de Fauré, si même le TCE se met à programmer de l'opéra français rare ! ... vu la ligne programmatique de Favart et les compléments apportés par Pleyel, il y a de quoi compenser la chicherie de l'Opéra National, bien plus que si l'on y avait fait un effort sur ce pan du répertoire, d'ailleurs.

Suite de la notule.

dimanche 1 avril 2012

Résurrection


On a déjà parlé ici en termes élogieux de la Philomèle de Pierre-Charles Roy, d'abord sur la mode sinistre qu'elle ouvre (aux antipodes des clichés sur la galanterisation du genre par étapes régulières), ensuite en présentant son sujet et quelques enjeux de son Prologue.

Le plus enthousiasmant vient plus tard dans la pièce (acte III en particulier), mais j'étais curieux, avant que de poursuivre, de pouvoir vérifier si la musique tenait ses promesses.

Je viens d'en transcrire une page (tirée de l'acte III) aujourd'hui - transcrire, parce que ce n'est pas très commode à lire dans l'édition de Ballard 1705, entre les clefs disparates et déplacées, voire les erreurs d'altérations... et que de toute façon je veux le jouer.

Suite de la notule.

David Le Marrec

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