Rajeunir l'image du classique
Par DavidLeMarrec, jeudi 18 juin 2009 à :: En passant - brèves et jeux - Opéra-comique (et opérette) - Opéra romantique français et Grand Opéra - Opéras français d'après le romantisme :: #1285 :: rss
Grâce à la technologie, c'est possible !
Pendant la (brève) lecture, musiques d'ambiance, au choix :
XVIIe :L'hymne à la jeunesse puissante et insouciante au milieu de la Passacaille d'Armide (1686) de LULLY. Représentations du Théâtre des Champs-Elysées en novembre 2008 (William Christie, Choeur & Orchestre des Arts Florissants, Anders Dahlin en soliste).
XVIIIe :
La jeunesse comme inexpérience aux confins de l'ingénuité, charmante ou rigolarde, au choix. Madé Mesplé dans Richard Coeur de Lion (1784) de Grétry (version Edgar Doneux). C'est l'air repris par Tchaïkovsky dans sa Dame de Pique et mis, de façon plus mélancolique (la partition note allegretto, c'est vraiment une ariette charmante - ça ne s'entend pas trop dans cette version), dans la bouche de la vieille
XIXe :
L'exaltation de la jeunesse, une chanson lancée dans la nuit, une invitation qui n'est pas audible mais qui est entendue. La magie théâtrale du Calife de Bagdad de Boïeldieu dans la version Almeida. (Composé en 1800, mais la carrière de Boïeldieu appartient tout de même au XIXe siècle.)
Mais cette ardeur n'a pas toujours l'aspect d'un désintéressement parfait, particulièrement chez les Messieurs (et les voix graves). Ici, un ténor lubrique, le Faust Second Empire de Gounod (version de 1869, sans dialogues). Version d'Henri Büsser en 1930, avec César Vezzani et Marcel Journet.
XXe :
La jeunesse, c'est le temps des possibles, et aussi celui de l'incertitude, comme en rêve. Témoin la Juliette ou la clef des songes de Bohuslav Martinů (1936-7), fondée sur la pièce homonyme de Georges Neveux (1926).
Au vingtième siècle, le principe est généralement plus simple : la jeunesse n'est pas, comme au XVIIIe siècle, l'état qui précède l'instruction par la confrontation (victorieuse) aux dangers du monde, c'est l'état de fausse innocence qui précède et facilite la dépravation et la révélation des bassesses de l'âme. Ici, un extrait de l'acte II de la Colombe (1958-9) de Jean-Michel Damase sur le texte de Jean Anouilh (1951). Avant une répétition, Armand, demi-frère de l'époux de Colombe parti au service militaire, écarte un à un les vieux papillons ; leur répétition d'un duo d'aveu est l'occasion pour eux d'oublier un peu le malheureux Julien, voire un peu plus que cela.
Et à présent que votre choix est fait, la solution miracle pour rajeunir l'image du classique :
AVANT :
APRES :
Progression :
--
Le plus cocasse est que le site qui propose cette spectaculaire application logicielle effectue la promotion de soins chirurgicaux à visée esthétique, nous dit-on - dont l'effet, il faut leur rendre cette justice, est la plupart du temps à peu près aussi heureux qu'on le voit ici.
Notule futile, juste une petite balade malicieuse : on rentrera tard ce soir et les lutins n'ont pas eu le coeur de laisser les lecteurs de CSS dans les affres de l'ennui.
Commentaires
1. Le jeudi 18 juin 2009 à , par Sylvain
2. Le jeudi 18 juin 2009 à , par DavidLeMarrec
3. Le jeudi 18 juin 2009 à , par Algernon
4. Le jeudi 18 juin 2009 à , par DavidLeMarrec
5. Le jeudi 18 juin 2009 à , par Algernon
6. Le jeudi 18 juin 2009 à , par DavidLeMarrec
7. Le vendredi 19 juin 2009 à , par vartan
8. Le vendredi 19 juin 2009 à , par Ouf1er
9. Le vendredi 19 juin 2009 à , par Sylvain
10. Le vendredi 19 juin 2009 à , par DavidLeMarrec :: site
11. Le lundi 22 juin 2009 à , par Era
12. Le lundi 22 juin 2009 à , par DavidLeMarrec
13. Le samedi 27 juin 2009 à , par Algernon
14. Le samedi 27 juin 2009 à , par DavidLeMarrec
Ajouter un commentaire