lundi 1 juin 2009
Pour commencer avec la littérature populaire
Comment Carnets sur sol, si friand de vieilleries versifiées et d'exoticités linguistiques, en vient à jouer du feuilleton bien français et bien célèbre ?
Simplement, de fil en aiguille. On joue Cyrano d'Alfano au Théâtre du Châtelet, et dans la pièce originale Rostand convoque d'Artagnan pour lâcher un petit mot admiratif à Cyrano à l'acte I, à la fois référence malicieuse, passage de témoin symbolique et argument d'autorité. [C'est à la suite de la célèbre Ballade composée durant le duel.]
VOIX DE FEMME
C'est un héros ! ...UN MOUSQUETAIRE, s'avançant vivement vers Cyrano, la main tendue
. . . . . . . . . . . . . . . . . . Monsieur, voulez-vous me permettre ? ...
C'est tout à fait très bien, et je crois m'y connaître ;
J'ai du reste exprimé ma joie en trépignant ! ...(Il s'éloigne.)
CYRANO, à Cuigy
Comment s'appelle donc ce monsieur ?CUIGY
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D'Artagnan.
Ce qui donne quelque envie de se plonger dans les modèles célèbres.

Et puis, dans le même temps, le cher Damase, dont Eugène le Mystérieux, musique prévue pour un feuilleton radiophonique, est plein d'esprit et d'à-propos, ne fait que renforcer l'envie.
Il faut donc se plonger dans cet univers, et l'un appelle volontiers l'autre.
Le feuilleton musical de Jean-Michel Damase sur les textes de Marcel Achard, conçu pour la radio en 1963-1964. Une sorte d'air-programme.
Contrairement aux apparences, ce feuilleton contient plusieurs petits 'numéros' qui sont des merveilles.
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Comme il faut bien un début, on peut poser quelques invariants - ou du moins des constantes générales.
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