Autour de Faust - une balade sonore - Chanson de la Puce
Par DavidLeMarrec, lundi 15 octobre 2007 à :: Faust :: #743 :: rss
Nous débutons donc notre déambulation dans l'univers sonore de Faust.
Vu l'étendue du sujet, on se dispense de commencer par le début, quitte à synthétiser l'ensemble dans une note à cet effet.
Nous débutons par une variation relativement légère, sur un élément pittoresque plus que dramatique - nous rencontrerons abondamment les deux. Il nous permettra de fréquenter, outre Berlioz et Gounod, des compositeurs peu connus pour leur dimension faustéenne [1] comme Beethoven et Wagner, voire peu connus tout court, comme Anton Radziwiłł.
Soyez les bienvenus.
Notes
[1] On emploie en principe et assez logiquement faustien, mais c'est tellement vilain, vous en conviendrez - et nous avions tant besoin d'un petit adjectif utile... sans doute l'attraction avec l'adjectif prométhéen, légitime, lui, nous le dicte-t-elle...
Ici, Beethoven propose dans un tout petit bouquet consacré au Faust de Goethe des pièces plutôt mineures, dont cette ritournelle badine et bondissante (de façon assez clairement autoréférentielle...). Musicalement, on se situe aux balbutiements du lied, encore très proche de la chanson populaire dont il se revendique. De ce fait, l'absence de variation de strophe à strophe et l'harmonie rudimentaire participent de l'affichage volontaire d'un genre précis, même si, en tant que lied, il risque fort de nous décevoir à présent.
La mise en musique de Wagner, sur le même principe (des scènes isolées avec piano seulement) mais sur un plus grand nombre de numéros, se présente elle aussi de façon totalement strophique, avec ponctuation d'un choeur cependant.
Il s'agit d'une oeuvre de jeunesse, et comme on le sait, Wagner n'a acquis qu'assez tardivement sa stature de compositeur visionnaire. La lourdeur que l'on ressent ici, bien que liée à l'interprétation peu engageante (la prise de son n'y est pas pour rien, mais il s'agit de toute façon de la seule version commercialisée de ces Faust-Lieder), montre un rapport au texte un peu global, qui nous présente avant tout une variation sur le lieu commun de la « chanson à boire ». Ce n'est pas incompatible avec son traitement ultérieur des textes (plus commentés par l'orchestre qu'éloquents dans leur écriture proprement vocale), mais cela sera bien sûr largement affiné par la suite.
Avec ici aussi une harmonie très limitée, comme souvent chez le jeune Wagner, et des rythmes nettement moins retors que chez Beethoven, Wagner fait le choix de traiter la situation de façon littérale, non pas selon une visée symbolique, mais plutôt descriptive : une scène-type, un numéro consacré à la chanson à boire. Vu comme il écrivait bien pour le français (cf. Les Deux Grenadiers), on peut imaginer, tout à notre délire, qu'il se préparait à écrire un Grand Opéra à la Française, avec ses figures imposées.
[N.B. : Nous avions déjà évoqué ces Faust-Lieder dans l'épisode de notre série sur le Lied consacré à Richard Wagner.]
A suivre.
Commentaires
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