Lieder de Max REGER - recommandations discographiques (oeuvres et disques)
Par DavidLeMarrec, lundi 28 mai 2007 à :: Discographies - Poésie, lied & lieder - Les plus beaux décadents - Bons tuyaux et grandes orgues :: #627 :: rss
En appoint de la notule sur Max Reger, voici quelques-uns des rares disques à céder une place significative à ces lieder. Dans des interprétations de qualité, peu chères et disponibles, si possible...
Un petit tour aussi auprès d'oeuvres vocales rares.
=> Il faut absolument connaître les 5 duos Op.14. Textes superbes, mise en musique merveilleuse, avec ses entrées décalées. Très bien interprété dans le disque de Regina Klepper et Martina Borst, avec Helmut Deutsch, paru chez Capriccio. Il faudrait s'y étendre plus amplement, mais ce Nachts initial, sur le poème d'Eichendorff, est une merveille absolue.
Couplé avec du Mendelssohn et du Schumann.
Il existe un disque tout entier Reger comprenant ces mêmes duos par Barabara Schlick et Kai Wessel, mais la mezzo-soprane sonne assez engorgée, avec de petites affectations, sans le naturel feutré de Martina Borst. Regina Klepper, bien mieux entourée, ne réédite pas les difficultés de son disque Wagner. De surcroît, on n'entend pas si souvent les duos de Mendelssohn et Schumann, aussi, plutôt que des lieder de Reger que nous rencontrerons ailleurs pour une misère et mieux interprétés...
=> Divers lieder par Frauke May (mezzo-soprane) et Bernhard Renzikowski (piano) chez Arte Nova (3€ chez les revendeurs en ligne). Belle interprétation d'une mezzo au timbre légèrement mat et voilé, assez beau, et attentive.
Parfait pour découvrir un bouquet de lieder de Reger.
A savoir, chez Arte Nova, comme d'habitude, la réédition de 2006 (avec photos adorables, généralement) est deux fois et demi moins chère que la parution de 2000 (avec le portrait du compositeur), comme, souvenez-vous, pour Schreker.
, et anciennement :
Il existe aussi le disque CPO avec Iris Vermillion chez CPO. Peter Stamm montre, il est vrai, plus de relief que Bernhard Renzikowski, sans que la différence soit abyssale. Iris Vermillion est bien sûr une très bonne styliste et diseuse, mais sa voix ample sonne mieux à l'opéra. Dans le lied (il en va de même pour ses deux disques Alma Schindler-Mahler), le résultat est assez massif, et surtout peu chaleureux.
Dans l'ensemble cependant, l'attitude interprétative est assez comparable à Frauke May, mais avec un timbre plus abîmé. Et le disque est un peu plus cher que la réédition Arte Nova. J'avoue à nouveau ici ma préférence pour le tissu un peu voilé de May, peut-être moins solide techniquement, mais d'un ton plus humble et pénétrant.
Avec ces deux disques, on obtient déjà un petit corpus bien satisfaisant.
=> On peut y ajouter les oeuvres pour piano et choeur, avec le Kammerchor Stuttgart (chez Ami), notamment les trois choeurs Op.6, d'un aspect assez semblable aux duos, et d'un dépouillement qui les approche avantageusement de Schubert et Liszt.
=> Et également[1] ces chants sacrés, pour orgue et voix, très surprenants. L'orgue y tient une large part, et le jeu de couleur sur les registres, l'entrelacement entre l'orgue, la voix, la réverbération y sont très finement pensés. L'atmosphère en est en règle générale plus morne, plus proche de l'oeuvre pour orgue de Reger que de l'univers du lied, mais ce traitement original mérite véritablement le détour.
Disque Thorofon avec notamment Sabine Szameit et Rolf Schönstedt.
Notes
[1] En miroir : cette fois-ci, l'accompagnement enveloppe le chanteur et non l'inverse comme dans le cas du dispositif piano/choeur.
Commentaires
1. Le vendredi 1 juin 2007 à , par Morloch
2. Le samedi 2 juin 2007 à , par Didier Goux :: site
3. Le dimanche 3 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
4. Le dimanche 3 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
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