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Eichendorff a écrit - I - La versification allemande

Dans la série Versifications du Monde, premier volet.

A propos du précédent billet.

Eichendorff traduit, la versification allemande révélée.


Je ne me mesure qu'en tremblant aux inégalables octosyllabes d'Eichendorff. Mais vous avez bien droit à une petite traduction du précédent billet. Surtout qu'il n'existe qu'une occurrence de ce texte (chez Emily Ezust, bien sûr)[1], non traduite, sur la Toile qui soit directement accessible par les moteurs de recherche.

A la réflexion, je n'ai pas eu toujours la même délicatesse envers le pauvre Joseph von Eichendorff. Il n'y a que le premier crime qui coûte.


1. Versification

Un petit préalable, puisque cette question n'a jamais été abordée ici, et pour mieux goûter ce texte. Comment versifie-t-on en allemand ?

La versification allemande se trouve à la croisée de deux systèmes : le vers français et le vers anglais. Arrêtons-nous sur l'octosyllabe.


1.1. La versification française ou la pensée en syllabes et en rimes

Il faut bien sûr avoir quelques notions de versification française pour avoir une bonne idée du parallèle.

On trouve quantité de traités de versification française tout à fait valables sur la Toile, inutile de perdre du temps à en ajouter un.
Très simple : http://www.chez.com/jardindenfants/versification.htm.
Simple : http://www.anthologie.free.fr/traite/traite.htm.
Plus technique et complet : http://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/versification/vrintegr.html (déconseillé pour une première approche)

Le vers allemand est lui aussi fondé sur une pensée syllabique et rimique, et notre octosyllabe comprendra huit syllabes pour les vers à rime masculine, neuf avec le "e" escamoté des vers à rimes féminines. Attention, la finale "-en", faible, est aussi féminine en allemand. L'alternance masculin-féminin n'est pas obligatoire chez les poètes allemands.

Exemple 1 :

Be-trüg-lich ist // der ir-re Klang

4 syllabes // 4 syllabes.
Vers à rime masculine. Vous noterez qu'il existe aussi une césure[2] très stricte dans ce vers, comme toujours chez Eichendorff, qui impressionne sans cesse par la densité de son expression et la force de son organisation rythmique.

Exemple 2 :

Mein Schatz ist in der Ferne

6 syllabes (hexasyllabe).
Il n'y a pas de césure dans l'hexasyllabe, mais on pourrait presque en faire une (après "Schatz" ou "in", syllabes accentuées), c'est dire le soin apporté par Eichendorff. Rime féminine. Le "e", quoique plus fort qu'en français, ce qui vaut toutes les - mauvaises - imitations de l'accent allemand, n'est pas accentué en allemand. Du coup, on ne le compte pas en fin de vers, après la dernière syllabe accentuée.


1.2. La versification anglaise ou le iambe blanc[3]

L'autre versant est donc la part comparable à la versification anglaise, puisque ce système allemand est mixte. Vous savez à présent le plus difficile, c'est-à-dire la part française (comme d'habitude).

1.2.1. Le pentamètre iambique anglais

Le vers anglais, si on se réfère au bon Hocheur de poire, tient de la versification antique simplifiée. Le plus célèbre vers (mais très loin d'être le seul !) est le vers blanc, un pentamètre iambique non rimé. La réalité est plus complexe, peut-être aurons-nous l'occasion d'y revenir un jour. Il faut juste savoir que ses entorses volontaires au principe iambique (le rendant irrégulier) sont nombreuses, parmi autres subtilités.
Le iambe est un pied, c'est-à-dire une unité rythmique comme dans les vers antiques. Le iambe se compose d'une syllabe brève suivie d'une longue. Le pentamètre iambique est donc un vers de 5 iambes, donc de dix syllabes. On n'y rencontre aussi clairement pas les exceptions nombreuses des vers antiques, aussi nous aurons une simple quintuple répétition de iambes.

Un exemple facile et sans ambiguïté, tiré d'un célèbre acte III pour ne pas trop vous bousculer.

That makes calamity of so long life

Bien sûr, "makes" se prononçant "meyks", il vaut une seule syllabe.

1.2.2. La synthèse allemande

Le vers allemand reprend, en plus des contraintes françaises des coupes syllabiques et des rimes, la contrainte de l'alternance faible/forte[4] (le français est décidément la seule langue[5] à ne pas avoir ce concept !).

On peut rencontrer un steigender Rhythmus (rythme ascendant), lorsque nous avons l'iambe pour pied (brève-longue) ou un fallender Rhythmus (rythme descendant) lorsque c'est le trochée (ou chorée, longue-brève) qui est le pied choisi.
J'ai proposé une traduction littérale, mais cette idée de rythme ascendant ou descendant correspond assez bien à la cadence majeure ou mineure du vers français. Cela n'a qu'un rapport très inexact avec la musique, rien à voir avec la tonalité. On parle ici de proportions qui vont grandissant (un octosyllabe qui ferait 2+2+4) ou diminuant (un décasyllabe qui ferait 4+3+2+1). Tout cela est censé donner un caractère majestueux ou, inversement, discret - ce qui est vraiment de la théorie plus ou moins appliquable.
Mais le parallèle est permis entre le seignender Rhythmus et la cadence majeure, équivalents bien qu'il ne s'agisse pas exactement de la même chose.

Reprenons nos deux exemples d'Eichendorff.

Exemple 1 :

Betrüglich ist // der irre Klang

Nous avons donc un octosyllabe, césuré, formé de quatre iambes et rimé ! Si ce n'est pas de la maîtrise technique... Le texte est très beau aussi, ce qui ne gâte rien.

Exemple 2 :

Mein Schatz ist in der Ferne

D'un point de vue expressif, on peut se permettre de ne pas accentuer le verbe, puisque l'accent porte principalement sur le nom Schatz ("trésor") et sur le lieu qui le reçoit : in et Ferne. Nous obtenons donc un hexasyllabe constitué de trois iambes, ce qui explique pourquoi une césure était possible après la deuxième ou la quatrième syllabe (et pas la troisième).

Je crois que l'essentiel a été dit. Tout devrait être à peu près clair. Si ce n'est pas exactement le cas, n'hésitez pas, on est là pour ça...


1.3. Conclusion

L'exercice est donc particulièrement périlleux, puisqu'il réclame la maîtrise à la fois d'un système syllabique centré sur le vers et d'un système rythmique à pieds. En outre, les vers brefs qu'emploie Eichendorff (octosyllabe principalement) rendent la tâche d'autant plus difficile. Surtout que les mots allemands ne sont pas précisément les plus courts du marché.
Admirez donc.


2. Une traduction

A présent, vous pourrez mieux profiter du texte.

Mais ce sera au prochain épisode, la note est suffisamment garnie.

Notes

[1] Je m'aperçois que l'on obtient un peu plus de résultats sans la coquille, mais pas de traduction tout de même.

[2] C'est-à-dire une coupure entre les deux moitiés du vers, indispensable en français pour les vers de plus de huit syllabes.

[3] En réalité, il faut écrire "l'iambe". Mais pourquoi se priver de la prononciation méridionale, qui rend les "e" caducs si aisés à scander ?

[4] Attention, l'amagame brève/longue = faible/forte n'est pas valable pour les Antiques.

[5] On pardonnera à Ma Méridionalité ce brin discret d'exagération.


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Commentaires

1. Le vendredi 18 août 2006 à , par fitze Airlines

Très intéressant ! :-)
Pour ajouter (modestement) à ce tour du monde en poésie, deux escales supplémentaires :
Tout d'abord, quelques notions sur la versification en russe (le système classique) :
Là aussi, on compte en accents toniques ; le pied est donc constitué d'une syllabe potentiellement accentuée (temps fort), et d'une ou plusieurs syllabes non accentuées (temps faible).
On parlera d'un pied binaire si on a un temps faible pour un temps fort, ternaire si on en a deux, etc... La dénomination est la même que celle utilisée dans les systèmes européens : iambe si le temps faible est en premier (-+), trochée si c'est l'inverse (+-), etc.
Ainsi, le "mètre" russe le plus utilisé est le tètramètre iambique (-+-+-+-+).
Pour revenir sur le "potentiellement" accentuée, cela signifie que tous les temps forts ne sont pas nécessairement occupés par une syllabe accentuée ; par exemple, le temps fort peut tomber dans un mot déjà accentué ailleurs (à la fin d'un mot long dont la première syllabe serait accentuée, par exemple), ou sur un mot qui n'a pas à être acentué (il y a des mots qu'on n'accentue jamais en russe).

Pour illustrer un peu ça, nos hôtesses vous proposent un peu de Pouchkine (transcription phonétique et traduction maison, juste pour avoir une idée du sens):


En souligné, les temps forts non accentués, en souligné+gras, les temps accentués, en italique la transcription, à prononcer à la française (attention, accent parisen !). Le "*h" est aspiré (c'est du moins ce qui s'en rapproche le plus), les "s" et "t" en fin de mot sont à prononcer.


Я вас любил: любовь еще, быть может,
ia vas lioubil lioubov ichtcho bwét mojet ,

В душе моей угасла не совсем;
V douché maïeï ougasla nié savciem;

Но пусть она вас больше не тревожит;
No poust ana vas bolché nié trévojit;

Я не хочу печалить вас ничем.
ia nié *hatchou piétchalit vas nitchém.


Je vous aimais, et l'amour peut-être,
Dans mon âme n'est pas éteint encore;
Mais puisse t'il ne plus vous inquiéter :
Je ne veux plus vous chagriner pour quoi que ce soit.


La suite (parce que le "gestionnaire de balises" semble avoir bien des difficultés) seulement pour les russophones 8-) :

Я вас любил безмолвно, безнадежно,
То робостью, то ревностью томим;
Я вас любил так искренно, так нежно,
Как дай вам бог любимой быть другим.

Le "schéma" est le suivant:
- + -+ -+-, +-+-
- +-+, -+-+, -+
- + -+ - +-+, -+ -
- + - + -+- + -+

(bon, évidement, avec les balises qui ne marchent pas, ce n'est pas parlant :-( ).

Ce n'est pas évident à la transcription, mais la rime est là également ; même si, dans une langue à déclinaison et à la syntaxe relativement souple, ce n'est pas la plus grande difficulté (oui, c'est encore plus facile à dire !).

Nous espérons que vous avez passez un agréable voyage, et espérons vous retrouver en notre compagnie lors du prochain vol (dans un prochain commentaire, parce que là j'ai peur que ça chauffe un peu trop!)

2. Le vendredi 18 août 2006 à , par fitze Airlines

Poursuivons donc notre tour du monde, et dirigeons-nous vers la Chine : quelques mots sur la structure des poèmes traditionnels chinois (je me garderais bien de parler de versification, je ne sais pas si ça aurait un sens, je n'ai absolument aucune notion de chinois ! d'ailleurs tu en sais peut-être plus que moi à ce sujet, mais je me lance quand même à tout hasard).

La structure, ici, est dictée par la forme : chaque "vers" (je ne sais pas si c'est le bon mot) est composé d'un certain nombre de signes, tous les vers d'un poème en ont le même nombre. Ainsi, la forme "graphique" est très régulière (c'est un rectangle).
Voyez celui-ci:

故人西辭黃鶴樓
煙花三月下揚州
孤帆遠影碧空盡
惟見長江天際流

de Li Bai (poète de la dynastie des Thang, et très célèbre en Chine)

C'est à lire en ligne, de gauche à droite.
Nous avons là quatre vers de sept caractères chacun.

Dans ce type de forme, les deux premiers vers présentent la situation, les deux derniers forment le "dénouement".
Les poètes privilégient souvent, pour parler des sentiments humains, la description de paysages, à chacun d'interpréter cela comme il le ressent.

Dans celui-ci (approximativement, d'après mes souvenirs, et surtout sans la précision et la finesse de la langue originale), le premier vers parle de vieux amis qui se disent au revoir, (ou plutôt adieu, parce que la distance qui va les séparer sera infranchissable), l'un partant à la pagode de la grue jaune (très grande pagode, très célèbre également en Chine).
Le deuxième vers parle du printemps, le temps de la pluie et des fleurs.
Dans le troisième et le quatrième, il est question d'un bateau, qui vogue sur la rivière ; celle-ci, à l'horizon, se confond avec le ciel, et quand on ne voit plus le bateau, on ne voit plus que la rivière qui semble monter vers le ciel.

Je vous promet que, bien raconté, c'est le plus beau poème qu'il m'ait été donné d'entendre.

C'est ici que s'achève notre petit "tour du monde" express, juste histoire de donner quelques indications, rien de plus, je ne suis pas du tout experte !

3. Le vendredi 18 août 2006 à , par DavidLeMarrec

Fantastique ! Tu es décidément sur tous les fronts !

Une curiosité pareille, ça ne tient plus de l'humain.
Fitze, j'ai PEUR.


Avant de commenter tout ça, est-ce que tu veux bien que je publie ça en article, il serait profitable que ce soit plus visible. Et il y a sans nul doute beaucoup à commenter !

Je suis vraiment admiratif. :-)

4. Le vendredi 18 août 2006 à , par DavidLeMarrec

Je précise bien sûr que pour la versification allemande la rime n’est nullement obligatoire.


Versification russe

Pour ajouter (modestement) à ce tour du monde en poésie, deux escales supplémentaires :

Voilà assez longtemps que j’avais en préparation une explication de la versification italienne (assez déroutante au premier abord), mais puisque tu me défies…


Tout d'abord, quelques notions sur la versification en russe (le système classique) :
Là aussi, on compte en accents toniques ; le pied est donc constitué d'une syllabe potentiellement accentuée (temps fort), et d'une ou plusieurs syllabes non accentuées (temps faible).

Donc de vrais pieds, à la bonne heure.


On parlera d'un pied binaire si on a un temps faible pour un temps fort, ternaire si on en a deux, etc... La dénomination est la même que celle utilisée dans les systèmes européens : iambe si le temps faible est en premier (-+), trochée si c'est l'inverse (+-), etc.

Merci Méthode. :-)

Ainsi, le "mètre" russe le plus utilisé est le tètramètre iambique (-+-+-+-+).


On est donc très proche du canon anglais – pentamètre iambique.


Pour revenir sur le "potentiellement" accentuée, cela signifie que tous les temps forts ne sont pas nécessairement occupés par une syllabe accentuée ; par exemple, le temps fort peut tomber dans un mot déjà accentué ailleurs (à la fin d'un mot long dont la première syllabe serait accentuée, par exemple), ou sur un mot qui n'a pas à être acentué (il y a des mots qu'on n'accentue jamais en russe).

Et qu’est-ce qui distingue une syllabe accentuable d’une syllabe inaccentuable ? Parce qu’il doit y avoir une différence, j’imagine, pour que la codification ait un sens.


Pour illustrer un peu ça, nos hôtesses vous proposent un peu de Pouchkine (transcription phonétique et traduction maison, juste pour avoir une idée du sens):

Précisons qu’il s’agit de Я вас любил (« Ja vas ljubil », si vous préférez), un poème de 1829 (publié 1830), qui a été mis en musique à de nombreuses reprises, notamment par Alexandre Dargomizhsky, César Cui et Nicolaï Medtner, pour les plus célèbres. On trouve des mises en musique dès 1831 (date de publication) !


En souligné, les temps forts non accentués, en souligné+gras, les temps accentués, en italique la transcription, à prononcer à la française

Tout cela est limpide. Si jamais un jour tu t’ennuies, tu pourras toujours faire chargée de cours en linguistique. 8)


(attention, accent parisen !).


Il te sera beaucoup pardonné.

Et comme dirait ton camarade Verdi (je te laisse deviner où) :

(« Rivolto allor David al carnete assembrato
mostrò quella donna ch'era a suoi versi e così disse...
‘‘Quegli di voi che parla russo,
la prima pietra scagli !’’ »
E la donna... la donna
perdonata s'alzò !
(ponendo la mano sul Pusckino)
Perdonata... perdonata... perdonata
Iddio lo pronunziò !



Le "*h" est aspiré (c'est du moins ce qui s'en rapproche le plus)


Nous n’avons pas ce son, en français, qui s’approche plutôt du « ch » de ‘Bach’, doucement râclé (peut-être un peu plus rude qu’en allemand). On peut penser à une « jota » douce, légèrement soufflée.


Я вас любил: любовь еще, быть может,
ia vas lioubil lioubov ichtcho bwét mojet ,

В душе моей угасла не совсем;
V douché maïeï ougasla nié savciem;

Но пусть она вас больше не тревожит;
No poust ana vas bolché nié trévojit;

Я не хочу печалить вас ничем.
ia nié *hatchou piétchalit vas nitchém.


Je vous aimais, et l'amour peut-être,
Dans mon âme n'est pas éteint encore;
Mais puisse t'il ne plus vous inquiéter :
Je ne veux plus vous chagriner pour quoi que ce soit.

Quel travail ! Félicitations pour la brillante démonstration.
Je note que, précisément comme en italien, la dernière syllabe non accentuée n’est pas comptabilisée. Cela a-t-il à voir avec un alternance du genre féminin/masculin et si oui, quels en sont les codes ? Ou est-ce simplement qu’on ne comptabilise que la dernière accentuée ? (si j’en crois ton second quatrain, ce n’est pas le cas !)

Autre chose, la rime est-elle obligatoire, vu que nous avons un vers à pied ? (A ne pas confondre avec le vers mazagran.)


La suite (parce que le "gestionnaire de balises" semble avoir bien des difficultés)

_ ? Tu veux parler de toi comme « gestionnaire de balises » ? < :-o



(bon, évidement, avec les balises qui ne marchent pas, ce n'est pas parlant :-( ).

Ca me semble limpide. Mais à condition en effet de connaître l’alphabet cyrillique, sinon le découpage en syllabe est plus difficile. L’essentiel est bien là, de toute façon.


Nous espérons que vous avez passez un agréable voyage, et espérons vous retrouver en notre compagnie lors du prochain vol (dans un prochain commentaire, parce que là j'ai peur que ça chauffe un peu trop!)

Allons, allons, l’engin n’a pas besoin de révision, il est flambant neuf.

5. Le samedi 19 août 2006 à , par fitze

Une curiosité pareille, ça ne tient plus de l'humain.

Ne serait-ce pas ce tableau représentant l'Hôpital se moquant de la Charité ? ;-)

Avant de commenter tout ça, est-ce que tu veux bien que je publie ça en article, il serait profitable que ce soit plus visible.

Je ne crois pas que ça en vaille la peine, c'était juste pour dire deux mots sur la poésie dans d'autres langues (pour le peu que j'en connais).
à moins que ça ne permette aux balises de s'afficher correctement, dans ce cas-là, oui, ça pourait être plus parlant.

Voilà assez longtemps que j’avais en préparation une explication de la versification italienne (assez déroutante au premier abord), mais puisque tu me défies…

Oh, loin de moi cette idée, je ne tiens pas à perdre. 8-)
Mais ce serait intéressant, pour sûr !

Et qu’est-ce qui distingue une syllabe accentuable d’une syllabe inaccentuable ? Parce qu’il doit y avoir une différence, j’imagine, pour que la codification ait un sens.

Il y a des règles d'accentuation, oui, je crois, mais je ne les ai jamais comprises, ni apprises. C'est plus une question de mots que de syllabes, ou aussi de combinaison de mots. Juste un exemple : la négation "не" (nié) n'est normalement pas accentuée, mais, combinée à certains mots, c'est ele qui prend l'accent (je n'arrive pas à retrouver d'exemple).
Il y a aussi des mots qui possèdent leur accentuation propre, c'est à dire qu'ils sont toujours accentués de la même façon, comme :
около ("près")
ôkolo (les deux derniers "o" sont très ouverts, du fait de cette accentuation, justement)
Et on trouve également des mots dont l'accentuation change en fonction du cas auquel le mot est décliné...

Mais sinon, je ne sais pas comment ça marche ; une chose est sûre, effectivement, ce n'est pas aléatoire !

Précisons qu’il s’agit de Я вас любил (« Ja vas ljubil », si vous préférez), un poème de 1829 (publié 1830), qui a été mis en musique à de nombreuses reprises, notamment par Alexandre Dargomizhsky, César Cui et Nicolaï Medtner, pour les plus célèbres. On trouve des mises en musique dès 1831 (date de publication) !

Je ne savais pas ! Merci! :-)

Il te sera beaucoup pardonné.

Votre Méridionalité est trop bonne.

Et comme dirait ton camarade Verdi (je te laisse deviner où) :

Euh... (Je sèche, là)

Nous n’avons pas ce son, en français, qui s’approche plutôt du « ch » de ‘Bach’, doucement râclé (peut-être un peu plus rude qu’en allemand).

Oui, c'est tout à fait ça ! En général, c'est transcrit "kh", mais ça déforme trop.

Je note que, précisément comme en italien, la dernière syllabe non accentuée n’est pas comptabilisée. Cela a-t-il à voir avec un alternance du genre féminin/masculin et si oui, quels en sont les codes ? Ou est-ce simplement qu’on ne comptabilise que la dernière accentuée ? (si j’en crois ton second quatrain, ce n’est pas le cas !

Là, j'avoue que je ne sais pas trop... Il faudrait que je remette la main sur mon cours, qui est, comment dire... inaccessible, pour le moment !

Autre chose, la rime est-elle obligatoire, vu que nous avons un vers à pied ?

Je crois, oui ; en tout cas, dans ce que j'ai pu lire chez Pouchkine, il y avait rime.

Tu veux parler de toi comme « gestionnaire de balises » ?

Non, de ton carnet, qui semble trouver qu'il y a trop de balises dans mon message ! Il y a des italiques qui s'arrètent en milieu de phrase, et des "+" qui sont accentués qui n'apparaissent pas en gras ; on perd une partie de la "démonstration", ou plutôt de l'exemple. :-s

Mais à condition en effet de connaître l’alphabet cyrillique, sinon le découpage en syllabe est plus difficile.

C'est pour ça que j'avais mis la transcription, avec l'alternance fort/faible, ça permet de se repérer. Mais là encore, il y a des problèmes d'affichage, les mots ne sont pas très bien séparés... :-s

PS: ton anti-spam aussi se demande si je suis humaine ! ça devient louche !

6. Le samedi 19 août 2006 à , par DavidLeMarrec

Ne serait-ce pas ce tableau représentant l'Hôpital se moquant de la Charité ? ;-)

Sans doute pas, chère Charité, parce que l’Hôpital se pose, en théorie, plus de problèmes d’équilibre thermique que la Charité.


Je ne crois pas que ça en vaille la peine, c'était juste pour dire deux mots sur la poésie dans d'autres langues (pour le peu que j'en connais).

Je me permets d’insister.


à moins que ça ne permette aux balises de s'afficher correctement, dans ce cas-là, oui, ça pourait être plus parlant.

Non seulement les balises s’afficheront correctement, mais de surcroît ça permettra de faire une discussion pour chaque langue. Tu vois, que des avantages ! Essaie de refuser si tu oses. 8)


Mais ce serait intéressant, pour sûr !

C’est un peu long à préparer, à cause du grand nombre de vers différents. Mais le principe en est très amusant : il faut compter des syllabes imaginaires ou en supprimer de réelles ! Sans compter les ellisions chez Dante, où c’est vraiment un bazar sans nom.


около ("près")
ôkolo (les deux derniers "o" sont très ouverts, du fait de cette accentuation, justement)
Et on trouve également des mots dont l'accentuation change en fonction du cas auquel le mot est décliné...

Eh oui, vive [url= http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2006/02/13/153-qualites-comparees-des-langues]le polonais[/url] ! Tout est accentué sur l’avant-dernière syllabe, et les « o » se prononcent toujours de façon ouverte ! Et en plus ils ont Mickiewicz, bien que méchamment lituanien. Que demande le peuple ? A ne pas parler russe.


Votre Méridionalité est trop bonne.

C’est ce que je me dis aussi. Finalement, tu nous feras pour ta pénitence une étude comparée des systèmes de versification russe, bulgare, biélorusse et ukrainien d’une part, tchèque, slovaque, slovène et serbe d’autre part. A demain. ;)


Euh... (Je sèche, là)

Oh… Tu ne connais pas ça !
Un petit indice ici. (c'est très compressé, ta bande passante ne devrait pas trop souffrir)


DLM : "Nous n’avons pas ce son, en français, qui s’approche plutôt du « ch » de ‘Bach’, doucement râclé (peut-être un peu plus rude qu’en allemand)."

Oui, c'est tout à fait ça ! En général, c'est transcrit "kh", mais ça déforme trop.

C’est la convention en effet. C’est une transcription qu’on utilise couramment en français pour l’arabe. Même Massenet, dans Le roi de Lahore, écrit pour l’aide de camp le nom « Khaled » (à prononcer [*halèd], donc).
De même, pour le son de notre « j », les anglais écrivent dans leurs transcriptions du russe « zh ». C’est ce que j’ai fait pour ‘'Dargomizhsky’’, parce que le « j » est ambigu : voulais-je dire « yod » (« y ») ou « j », voire [dj] ?



Là, j'avoue que je ne sais pas trop... Il faudrait que je remette la main sur mon cours, qui est, comment dire... inaccessible, pour le moment !

Oui, tu as la flemme de descendre au salon, il est un peu loin. :D


Non, de ton carnet, qui semble trouver qu'il y a trop de balises dans mon message ! Il y a des italiques qui s'arrètent en milieu de phrase, et des "+" qui sont accentués qui n'apparaissent pas en gras ; on perd une partie de la "démonstration", ou plutôt de l'exemple. :-s

Ca ne m’est jamais arrivé ! Pour toute réclamation, s’adresser ici : Olivier Meunier. [Non, on ne m’appelle pas Pilate, mais Judas est un joli prénom.]


C'est pour ça que j'avais mis la transcription, avec l'alternance fort/faible, ça permet de se repérer. Mais là encore, il y a des problèmes d'affichage, les mots ne sont pas très bien séparés... :-s

Dis tout de suite que mon carnet est miteux ! Déjà que j’ai dû installer un utilitaire pour permettre d’avoir des balises, alors hem… [Regard perçant et haineux.]

Mais ça peut s’arranger… Je publie la note sous forme d’article, et hop !


PS: ton anti-spam aussi se demande si je suis humaine ! ça devient louche !

C’est une conspiration interplanétaire contre les transfuges au service de l’Amérique.
N’empêche que si même mon anti-spam, qui n’est pas de la première finesse, a des doutes, tu peux toujours te moquer après…
Oui, j’avoue, moi aussi il me le fait de temps à autres…


Kharasho, j’attends ton autorisation. :-)

7. Le samedi 19 août 2006 à , par DavidLeMarrec

Versification chinoise

Dieu merci, j'ai configuré, lors de l'installation de ce carnet, en UTF-8 et non en ISO-occidental pour le format d'écriture. (L'ISO plante dès qu'on met le moindre petit accent tchèque...)

Ainsi, la forme "graphique" est très régulière (c'est un rectangle).
Voyez celui-ci:

故人西辭黃鶴樓
煙花三月下揚州
孤帆遠影碧空盡
惟見長江天際流

Tu caligraphies très bien ! (à part une petite bavure en bas à gauche de l'avant-dernier signe) Ca a dû te prendre du temps à le faire.

A ce propos, je suis toujours admiratif de l'efficacité des langues alphabétiques par rapport aux langues idéogrammatiques : pour utiliser un clavier, c'est d'une autre facilité, les signes à la base de combinaisons sont bien moins nombreux (et plus simples), ce qui permet de les étaler sur un clavier pour des compositions aussi riches mais moins encombrantes.
Je n'ose imaginer la taille d'un clavier chinois qui contiendrait toutes les bases lexicales ! (200 m² - à utiliser depuis une mezzanine à l'aide d'une perche)


Dans ce type de forme, les deux premiers vers présentent la situation, les deux derniers forment le "dénouement".
Les poètes privilégient souvent, pour parler des sentiments humains, la description de paysages, à chacun d'interpréter cela comme il le ressent.

Et lorsqu'on voit à quel point la poésie allemande est dénaturée par la traduction, même bonne, je vous laisse interpréter comme vous le ressentez ce qu'on perd pour le chinois !
C'est pour cela que la mode du haïku occidental (hop ! une mer de traversée !) a quelque chose d'assez superficiel : la littérature pour ceux qui trouvent les sonnets longs.


Dans celui-ci (approximativement, d'après mes souvenirs, et surtout sans la précision et la finesse de la langue originale), le premier vers parle de vieux amis qui se disent au revoir, (ou plutôt adieu, parce que la distance qui va les séparer sera infranchissable), l'un partant à la pagode de la grue jaune (très grande pagode, très célèbre également en Chine).
Le deuxième vers parle du printemps, le temps de la pluie et des fleurs.
Dans le troisième et le quatrième, il est question d'un bateau, qui vogue sur la rivière ; celle-ci, à l'horizon, se confond avec le ciel, et quand on ne voit plus le bateau, on ne voit plus que la rivière qui semble monter vers le ciel.

On voit très bien le glissement de sens, en effet !


C'est ici que s'achève notre petit "tour du monde" express, juste histoire de donner quelques indications, rien de plus, je ne suis pas du tout experte !

Votre modestie, chère Charité, vous perdra.

Vos titres s'allongent démesurément :
Fitza in altera Gallia venta, curiositas incarnata, Caritas Modestis, Redemptrix Giocosorum et aliorum.
On finira par ne plus s'y retrouver.

8. Le samedi 19 août 2006 à , par fitze

Si ça permet aux balises de s'afficher correctement, dans ce cas, je veux bien que tu publies ça sous la forme d'un article. Mais je ne promets pas d'être capable d'en dire plus que ce que j'ai déjà écrit plus haut !

C’est un peu long à préparer, à cause du grand nombre de vers différents. Mais le principe en est très amusant : il faut compter des syllabes imaginaires ou en supprimer de réelles ! Sans compter les ellisions chez Dante, où c’est vraiment un bazar sans nom.

Pour une autre fois, alors, quand tu auras plus de temps.:-)

Un petit indice ici.

Je reconnais bien du Verdi, je dirais "de jeunesse", parce que ça fait un peu Donizetti, mais à part ça... I lombardi ? (au hasard, à cause du thème); par contre, les voix me semblent familières.

De même, pour le son de notre « j », les anglais écrivent dans leurs transcriptions du russe « zh ». C’est ce que j’ai fait pour ‘'Dargomizhsky’’, parce que le « j » est ambigu : voulais-je dire « yod » (« y ») ou « j », voire [dj] ?

Ah oui, c'est pour ça que j'avais précisé "à prononcer à la française", le "j" se prononait dans ma transcription comme dans "j'écoute un extrait de Verdi".

Oui, tu as la flemme de descendre au salon, il est un peu loin. :D

C'est pire. Il est au milieu d'un classeur (en supposant qu'il est dans le bon classeur), au fond d'un des cartons contenant des classeurs, au milieu d'un certain nombre de cartons, à la cave ; et ce, à environs 6000km d'ici.
Donc oui, j'ai un peu la flemme.

Ca ne m’est jamais arrivé !

était, tu veux dire... parce que:

Eh oui, vive [url= http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2006/02/13/153-qualites-comparees-des-langues]le polonais[/url] !

hum... 8-)
(oui, c'est bas)

Déjà que j’ai dû installer un utilitaire pour permettre d’avoir des balises, alors hem…

Ah, ça je ne savais pas, je pensais que c'était "fourni avec", ça doit dépendre de la plateforme. C'est tout de même très pratique, et plus confortable ! :-) Merci !

Kharasho, j’attends ton autorisation. :-)

давай ! (bonne accentuation de "Kharasho", au passage ; tu utilises "sh" plutôt que "ch" ?)

9. Le samedi 19 août 2006 à , par fitze

Dieu merci, j'ai configuré, lors de l'installation de ce carnet, en UTF-8 et non en ISO-occidental pour le format d'écriture. (L'ISO plante dès qu'on met le moindre petit accent tchèque...)

Ouf, on l'a échappé belle !

Tu caligraphies très bien ! (à part une petite bavure en bas à gauche de l'avant-dernier signe) Ca a dû te prendre du temps à le faire.

Oui, l'encre de Chine est longue à sécher sur l'écran, en plus.
En fait, j'ai eu besoin de peu de signes : "ctrl", "c", "v" et le tour était joué. 8-)
Un site qui donne accès à beaucoup de poèmes traditionnels chinois :
http://etext.virginia.edu/chinese/frame.htm
Ce poème-ci est là:
http://tinyurl.com/oultb
Mais il n'est pas dans sa forme canonique, ce qui fausse un peu la démonstration. :-s

A ce propos, je suis toujours admiratif de l'efficacité des langues alphabétiques par rapport aux langues idéogrammatiques : pour utiliser un clavier, c'est d'une autre facilité, les signes à la base de combinaisons sont bien moins nombreux (et plus simples), ce qui permet de les étaler sur un clavier pour des compositions aussi riches mais moins encombrantes.
Je n'ose imaginer la taille d'un clavier chinois qui contiendrait toutes les bases lexicales ! (200 m² - à utiliser depuis une mezzanine à l'aide d'une perche)

Efficace pour utiliser un clavier... Mais combien de caractères latins faudrait-il pour dire autant de choses qu'en ces 28 signes?

C'est pour cela que la mode du haïku occidental (hop ! une mer de traversée !) a quelque chose d'assez superficiel : la littérature pour ceux qui trouvent les sonnets longs.

Euh... C'est quoi le haïku occidental ?

Vos titres s'allongent démesurément :
Fitza in altera Gallia venta, curiositas incarnata, Caritas Modestis, Redemptrix Giocosorum et aliorum.
On finira par ne plus s'y retrouver.

Dans ma très magnanime mansuétude, je vous donne l'autorisation de m'appeler fitze. 8-)

10. Le samedi 19 août 2006 à , par DavidLeMarrec

Si ça permet aux balises de s'afficher correctement, dans ce cas, je veux bien que tu publies ça sous la forme d'un article.

Affaire conclue ! Il faut que je m'occupe de la mise en forme pour convertir tout ça en html, donc ce sera peut-être plus tard dans la journée.


Je reconnais bien du Verdi, je dirais "de jeunesse", parce que ça fait un peu Donizetti, mais à part ça... I lombardi ? (au hasard, à cause du thème); par contre, les voix me semblent familières.

Dimitra Theodossiou et Mario Malagnini. Pas sûr que tu aies entendu très souvent Malagnini. Mais la voix est belle, douce... familière en quelque sorte. :-)
Apparemment, tu n'as pas entendu l'oeuvre, parce que ce passage est inoubliable (merci de ne pas être insultante en comparant cette merveille à du Donizetti), une trouvaille dramatique remarquable.

Il s'agit de Stiffelio, et tu as une vidéo ici : http://www.youtube.com/watch?v=XBaOpMxGSZs . Je te conseille de ne pas la regarder à présent, elle dévoile la fin, et de découvrir cela au disque ou mieux, en vidéo, c'est vraiment un opéra qui y gagne ! Une bonne version existait en VHS, Levine/Sweet/Domingo/Chernov, et aussi une version Carreras, mais avec Malftinao. C'est peut-être trouvable en bibliothèque, ou édité en DVD.

C'est bien un Verdi d'avant la Trilogie, mais la jeunesse s'éloigne : on est après le coup de Macbeth et directement après la réforme amorcée par Luisa Miller. Stiffelio est l'opéra qui précède Rigoletto... et le potentiel dramatique est là tout entier.
On y trouve des passages très lyriques, avec des airs pas encore aussi personnels que lors de la dernière maturité (ce qu'on pourrait rapprocher de la façon Donizetti), mais des ensembles superbes, et surtout des affrontements dramatiques de premier ordre : la découverte du pot aux roses au I, le duel au cimetière au II, le prêche en chaire au III... Oui, on fait tout dans la mesure. 8)


Ah oui, c'est pour ça que j'avais précisé "à prononcer à la française", le "j" se prononait dans ma transcription comme dans "j'écoute un extrait de Verdi".

C'était parfaitement clair dans ta présentation.


C'est pire. Il est au milieu d'un classeur (en supposant qu'il est dans le bon classeur), au fond d'un des cartons contenant des classeurs, au milieu d'un certain nombre de cartons, à la cave ; et ce, à environs 6000km d'ici.

Je parlais de ce salon-là. 8)


était, tu veux dire... parce que:
Eh oui, vive [url= http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2006/02/13/153-qualites-comparees-des-langues]le polonais[/url] !

hum... 8-)
(oui, c'est bas)

Non seulement c'est bas, mais c'est juste une erreur de ma part, j'ai laissé un espace par mégarde et je ne l'ai pas vu à la relecture.
Et c'est pourquoi... le gai français ne peut plaire, ne peut plaire au po-lo-nais !


Ah, ça je ne savais pas, je pensais que c'était "fourni avec", ça doit dépendre de la plateforme. C'est tout de même très pratique, et plus confortable ! :-) Merci !

Oui, c'est mieux pour les italiques, les gras, et surtout les citations. Mais le logiciel que j'utilise ne les prévoit pas à l'origine, il faut ajouter des utilitaires, comme pour les derniers commentaires visibles, par exemple.


давай ! (bonne accentuation de "Kharasho", au passage

Eh, mais tu crois parler au dernier des rustres ? :-)

tu utilises "sh" plutôt que "ch" ?)

En l'occurrence, c'était pour éviter la confusion avec le "ch" prononcé [tch] à l'anglaise. D'ailleurs, en français, on écrit aussi "shakuhachi" et non "chakouhatchi". L'orthographe allemande étant la plus claire, mais aussi la plus lourde : "Schostakowitsch".

Vive l'API !

11. Le samedi 19 août 2006 à , par DavidLeMarrec

Tiens, ma calligraphie vole en rond... je lui ai oublié une aile.


Oui, l'encre de Chine est longue à sécher sur l'écran, en plus.
En fait, j'ai eu besoin de peu de signes : "ctrl", "c", "v" et le tour était joué. 8-)
Un site qui donne accès à beaucoup de poèmes traditionnels chinois :
http://etext.virginia.edu/chinese/frame.htm
Ce poème-ci est là:
http://tinyurl.com/oultb
Mais il n'est pas dans sa forme canonique, ce qui fausse un peu la démonstration. :-s

Mais heureusement que tu es là pour tout rétablir ! Merci pour les liens.


Efficace pour utiliser un clavier... Mais combien de caractères latins faudrait-il pour dire autant de choses qu'en ces 28 signes?

Ces signes sont déjà des combinaisons, comme les mots chez nous ! Cela prendrait plus de place, assurément, si on raisonne en cm². Mais je crois que le bon étalon est en coups de crayon, et là, les alphabétiques triomphent !

Sans compter que ces langues posent d'autres problèmes significatifs. Notre notation propose des indications sur le sens, mais aussi sur les sons. Qu'en est-il pour prononcer un idéogramme que tu ne connais pas ?
Imaginons la situation suivante : on rencontre un idéogramme qu'on ne connaît pas. Plus tard dans l'après-midi, on croise un ami, on veut lui demander ce que ça veut dire. Eh bien, on est obligé de l'écrire, impossible d'en répéter le son a priori !

Et pour couronner le tout, les tons. Ca vous bouzille la spontanéité compositionnelle, ça. Je ne reviens pas sur ce que je disais sur le Kunqu, mais tout de même, ce devrait être interdit !


Euh... C'est quoi le haïku occidental ?

Oh, c'est juste le haïku écrit en français, c'est assez à la mode. Ce n'est pas aussi stérile que le sudoku, c'est fort amusant, mais ça n'a pas grand intérêt littéraire, alors que parfois, on sent un brin de prétention pointer son nez.


Dans ma très magnanime mansuétude, je vous donne l'autorisation de m'appeler fitze. 8-)


Avec joie, Fitza in altera Gallia venta, curiositas incarnata, Caritas Modestis, Redemptrix Giocosorum et aliorum sed me nominate fitze.

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