Carnet d'écoutes - Franz SCHREKER par James Conlon
Par DavidLeMarrec, samedi 1 novembre 2008 à :: Domaine symphonique - Carnet d'écoutes - Les plus beaux décadents - Die Gezeichneten (les stigmatisés) :: #1065 :: rss
Une fois n'est pas coutume, une décommandation.
Pourtant spécialiste de ces musiques décadentes, James Conlon livre une lecture très lisse de ce programme, en exaltant les traits des cordes (sans que le lyrisme en soit non plus renversant) et en rendant aussi opaque que possible le contenu de l'orchestre, c'est-à-dire en faisant de Schreker un compositeur essentiellement sirupeux, un postbrahmsien, alors que l'essentiel de son intérêt réside - à notre avis - dans la contradiction des textures et des affects. A chaque instant, un petit tricot inquiet en arrière-plan questionne les épanchements du premier plan, ou, à l'inverse, une harmonie inquiète est simultanément illuminée par des trouvailles orchestrales ou des contrechants.
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Il nous faut donc à nouveau recommander
le disque Gielen / Rickenbacher paru chez Schwann, dans un programme idéal pour aborder Schreker, contenant ses trois plus belles oeuvres symphoniques.
Vous pouvez aussi écouter sur CSS notre version de référence de la Kammersymphonie.
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Schreker n'ayant pas composé que des chefs-d'oeuvre, mais surtout un nombre serré de sommets absolus de l'histoire de la musique, il faut être vigilant au moment d'acquérir des disques. Car il existe beaucoup de programmes collectionnant des oeuvres très postromantiques et sans grand relief.
Nous avions commencé un panorama ici.
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