Carnets sur sol

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Saison 2012-2013 ––€ Bilan statistique et subjectif


Pas de grandes leçons générale à tirer de ce bilan, à ceci près qu'il est possible de faire un nombre à peu près illimité de concerts de premier intérêt en Île-de-France, et quels que soient ses goûts...

73 spectacles dans 34 lieux différents (dont 18 "nouveaux") : quand on se déplace un peu, on trouve. Et à prix la plupart du temps très doux (sous les 20€€).

Il y aura probablement un ou deux concerts supplémentaires d'ici à la fin de l'été, mais voici d'ores et déjà l'essentiel des données.

A. Liste des spectacles vus

L'ensemble de ces concerts sont (ou seront) mentionnés dans le fil de la saison, assorti de bref commentaires ou de liens vers les notules correspondantes.

Soirée 1 : Capriccio de Strauss à Garnier (Carsen, Jordan, Kaune)
Soirée 2 : Pyrrhus de Royer (1730) à Versailles
Soirée 3 : Kurtág et Bach par le Quatuor Keller
Soirée 4 : Atys par Piccinni et Marmontel au Théâtre des Bouffes du Nord
Soirée 5 : Szymanowski 1 (symphonie & concerto) et Brahms 1 par Gergiev / LSO
Soirée 6 : Tristan und Isolde par le Philharmonique de Radio-France (Mikko Franck) à Pleyel
Soirée 7 : Médée de Charpentier par Haïm / Audi / Meese
Soirée 8 : Motets de Bach & Mendelssohn, Cantate de Mantovani par Accentus
Matinée 9 : Der Ferne Klang de Schreker à Strasbourg
Soirée 10 : Phaëton de Lully à Pleyel
Soirée 11 : Iolanta de Tchaïkovski à Pleyel
Soirée 12 : Thésée de Gossec
Soirée 13 : I Puritani de Bellini par Pidò
Soirée 14 : Nosferatu de Jarzyna d'après Dracula de Stoker
Soirée 15 : Bouzignac, Lully, Charpentier & Lalande par Reyne
Soirée 16 : Musique instrumentale franco-italienne par P. Cohën-Akenine, F. Poly, B. Martin
Soirée 17 : Les Contes d'Hoffmann dans l'édition de Keck
Soirée 18 : extraits de Thaïs à l'Opéra-Comique
Soirée 19: Charpentier et Blamont par l'ensemble Les Ombres
Soirée 20 : Concerto pour violoncelle d'Elgar et Symphonie n°2 de Bruckner par Eliahu INBAL et le Philharmonique de Radio-France
Soirée 21 : Symphonies n°4 de Szymanowski et Brahms, Concerto pour violon n°2 de Szymanowski
Soirée 22 : Premiers ballets-pantomimes - Noverre & Rodolphe
Matinée 23 : Courts-métrages muets avec improvisations de Xavier Busatto
Soirée 24 : David & Jonathas de Charpentier
Soirée 25 : Récital (rare et fulgurant) de mélodie française par Hélène Guilmette
Soirée 26 : La Khovanchtchina de Moussorgski
Soirée 27 : Les deux opéras de Ravel (salle Pleyel)
Soirée 28 : Wagenaar, R. Strauss et Tchaïkovski par Jansons & le Concertgebouw
Soirée 29 : Der Zwerg de Zemlinsky & L'Enfant et les Sortilèges de Ravel à Garnier
Soirée 30 : La Damnation de Faust de Berlioz à Pleyel
Soirée 31 : Les Criminels de Ferdinand Bruckner
Soirée 32 : Les Pêcheurs de Perles de Bizet à Pleyel
Soirée 33 : Mises en musique de Hugo par Widor
Soirée 34 : Tancrède de Campra par Schneebeli
Soirée 35 : Leçons de Tenèbres & Leçons des morts par Jérôme Correas et ses Paladins
Soirée 36 : Notturno de Schoeck par Adrian Eröd
Soirée 37 : Conférence d'Hervé Lacombe : « Wagner et les Français »
Soirée 38 : Lieder décadents par Ricarda Merbeth et Alexander Schmalcz
Soirée 39 : Récital Schubert / Debussy / Barber / Musto par Samuel Hasselhorn et Pierre-Yves Hodique
Soirée 40 : Carousel de Rodgers & Hammerstein au Châtelet
Soirée 41 : Much ado about nothing (VO) au Théâtre de Nesle
Soirée 42 : Le roi d'Ys de Lalo
Soirée 43 : Il segreto di Susanna & La voix humaine
Soirée 44 : Falvetti, Il Diluvio Universale
Soirée 45 : Concerto pour violon de Stravinski & Deuxième Symphonie de Sibelius
Soirée 46 : Solness le Constructeur d'Ibsen
Soirée 47 : Cendrillon de Pauline Viardot
Soirée 48 : Les Revenants d'Ibsen
Soirée 49 : Sunday in the Park with George au Châtelet
Soirée 50 : Don Carlo de Verdi au TCE
Soirée 51 : Troilus & Cressida de Shakespeare salle Richelieu
Soirée 52 : Troisième Symphonie de Mahler, chorégraphie John Neumeier
Soirée 53 : Occupe-toi d'Amélie de Feydeau
Soirée 54 : Mélodies d'Occupation
Soirée 55 : La Gioconda de Ponchielli
Soirée 56 : Le Vaisseau Fantôme ou le Maudit des Mers de Louis Dietsch
Soirée 57 : Der Fliegende Holländer de Wagner à Versailles
Soirée 58 : Zanetto de Mascagni & Abu Hassan de Weber
Soirée 59 : Nuits d'Eté par Véronique Gens, et première mondiale (?) de la version originale d'Athalie de Mendelssohn
Soirée 60 : Mârouf, savetier du Caire d'Henri Rabaud, à Favart
Soirée 61 : L'Intermezzo de Ropartz, Schwanengesang et Dichterliebe
Soirée 62 : Pionniers au temps du Sacre - musique de chambre de la décennie 1910
Soirée 63 : Schubertiade à la Cité de la Musique
Soirée 64 : I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky de John Adams
Soirée 65 : Classe de lied & mélodie de Jeff Cohen (I)
Soirée 66 : Classe de lied & mélodie de Jeff Cohen (II)
Soirée 67 : L'Oiseau de feu, les Danses polovstiennes et Shéhérazade (RK) par Youri Temirkanov
Soirée 68 : Pénélope de Fauré par l'Orchestre Lamoureux
Soirée 69 : Quatrième Symphonie de Nielsen par l'Orchestre de l'Opéra (Andrew Davis)
Soirée 70 : Amadis de Lully par Rousset, Versailles
Soirée 71 : Airs de basse de Landi, Lully, Purcell Campra et Rameau par Gilles Grimaldi
Soirée 72 : Le Tombeau de Couperin de Ravel sur l'orgue de Saint-Eustache
Soirée 73 : Musique sacrée lettonne contemporaine par Alma Solla


B. Statisques : lieux fréquentés

(La mention en gras signifie qu'il s'agissait d'une premier visite comme auditeur. 18 lieux nouveaux sur 34, pour une quatrième saison dans la région, ce reste un rendement honorable.)

Salle Pleyel IIIII IIIII II
Opéra-Comique IIIII III
Théâtre des Champs-Elysées IIIII
Opéra Royal de Versailles IIII
Amphithéâtre Bastille IIII
Opéra Bastille IIII
Châtelet III
Salle des concerts de la Cité de la Musique III
Salle d'art lyrique du CNSMDP II
Théâtre de la Colline II
Opéra Garnier II
Amphithéâtre de la Cité de la Musique II
Salle des Croisades I
Théâtre des Bouffes du Nord I
Opéra du Rhin I
Ateliers Berthier I
Saint-Sulpice I
Chapelle du lycée Henri IV : I
Saint-Etienne-du-Mont I
Cinéma Balzac I
Temple du Luxembourg I
Galerie des Batailles I
Saint-Saturnin à Antony I
Auditorium du Petit-Palais I
Théâtre de Nesle I
Les Amandiers I
Salle Richelieu I
La Michodière I
Théâtre Roger Barat d'Herblay I
Grand Salon des Invalides I
Le Centquatre I
Cloître des Billettes I
Saint-Eustache I
Eglise des Billettes I

Globalement les mêmes pôles, auxquels il faut ajouter un retour du TCE, une notable hausse pour Pleyel et Favart, et une entrée de l'Opéra Royal parmi les lieux couramment fréquentés.

C. Statistiques : genres écoutés

Chambre IIIII (dont baroque II, quatuor II)
Symphonique IIIII IIII
Ballet III
Comédie musicale III
Opéra IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII II (dont alld IIIII I, fr IIIII IIIII IIIII IIIII I, ru II, it IIIII II, angl I ; dont TL IIIII III, romantique IIIII IIIII IIII, décadent IIIII III)
Musique vocale sacrée IIIII (dont alld I, fr III, letton I, latin I, angl I)
Lied & mélodie IIIII IIIII III (dont alld IIIII IIII, fr IIIII IIII, angl III, esp II, se I, ru I)
Orgue I
Théâtre IIIII II
Ciné-concert I
Conférence I

Sans surprise : plus ça cause, plus je me déplace.

D. Statistiques : époques musicales

XVIIe1 II
XVIIe2 IIIII IIII
XVIIIe1 IIIII III
XVIIIe2 IIII
XIXe1 IIIII IIIII III
XIXe2 IIIII IIIII IIIII IIIII I
XXe1 IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII II
XXe2 IIIII IIII
XXIe IIIII

Comme les années précédentes, je crois que la répartition tient ici surtout à l'offre, même si la grande présence du premier vingtième et la répartition généreuse pour toutes les tranches à partir du XVIIe n'ont rien d'étonnant.

E. Ressenti

Beaucoup de spectacles fantastiques, que ce soit du côté des raretés ou non.

Du fulgurant : Noverre O-C, Piccinni BouffesNd, Lettonnes Billettes, Wolf-Ferrari O-C, Tristan Pleyel, Schubertiade CiMu, Szyma1 Pleyel, Guilmette Amphi, Cohen Classe1, Iolanta Pleyel, Klang Strasbourg, Schoeck Eröd...

Du grand : Pyrrhus Croisades, Cohen Classe2, Gossec Versailles, Accentus Mendelssohn, Solness Colline, Pêcheurs Pleyel, Mârouf O-C, Ys O-C, Falvetti O-C, Ténèbres Correas, Dietsch Versailles...

Du très (très) bon : Nielsen Bastille, Sibelius2 Franck, Bruck2 Inbal, Szyma4 Pleyel, Sunday George, Zwerg Sortilèges, Athalie CiMu, Cendrillon Viardot, Mahler Bastille, Zanetto Herblay, Mallarmé Centquatre, Kurtág CiMu, Leclair HenriIV, Thaïs Manfrino, Puritani TCE...

A l'autre bout du spectre, sur un nombre de soirées (et d'expérimentations) conséquent, quelques insatisfactions :

C'était bien, mais ça aurait pu être mieux : Occupation Le Texier (aphone), Hasselhorn P-P (inégal, était bien mieux dans le récital de juin).

(petites) Frustrations : Blamont Ombres & Bouzignac Sulpice (superbes concerts dans des acoustiques pourries), Tchaïkovski Concertgebouw (eu égard à la réputation), Médée Charpentier (eu égard aux moyens convoqués et aux points forts de la partition), Carousel Châtelet (toujours pas convaincu par Rogers & Hammerstein), Revenants Amandiers (mise en scène complaisamment « mauvais garçon » sans être profonde), David & Jonathas (toujours pas captivé par l'œŒoeuvre), Cressida Richelieu (l'oeuvre et surtout les poses des interprètes).

Déceptions : MuchAdo Nesle (pièce coupée à 60%), Oiseau Temirkanov (Suite de 1919 non annoncée, compléments de programmes ennuyeux, exécution lisse), Nosferatu Berthier (adaptation incohérente, mal écrite), Criminels Brunel (long pour dire si peu).

Beurk : Conférence Lacombe (essentiellement des banalités hors sujet).

F. Quelques distinctions

Les célébrations vocales viendront dans une notule à part. Mais en ce qui concerne les orchestres, ce fut l'occasion de découvrir en salle les meilleurs orchestres que j'aie entendus à ce jour : l'Orchestre Symphonique de Slovénie, l'Orchestre du Capitole, l'Orchestre Philharmonique de Montpellier, l'Orchestre Philharmonique de Luxembourg, l'Orchestre Lamoureux, l'Orchestre de Chambre de Paris.

Au contraire, la découverte de deux grandes formations internationales a été source d'impressions mitigées : le Concertgebouworkest (souverainement virtuose mais pour en faire quoi ?), le Philharmonique de Saint-Pétersbourg (étonnamment lisse et décontracté).

Sinon, l'Orchestre-Atelier OstinatO reste l'une des pires casseroles du circuit professionnel.


G. Quelques révélations

Cette saison était particulièrement excitante en matière d'inédits : les ballets de Noverre & Rodolphe (musique passionnante et visuel très séduisant), l'Atys de Piccinni (un bijou déclamatoire), les inédits lettons a cappella du concert Alma Solla, Pyrrhus de Royer (remarquable résumé des styles préexistants), Thésée de Gossec (entendre enfin cette oeuvre attendue depuis tant d'années... et quel premier acte !), Athalie de Mendelssohn en français, la brassée de cycles de guerre et de compositeurs rares (Le Texier / Cohen), Le Vaisseau de Dietsch, le Te Deum de Blamont... sans parler de Mârouf, Il Diluvio, Gioconda, Pénélope, le Notturno de Schoeck, Jonathas, Iolanta, Zanetto, Ferne Klang, Landry, Daunais ou Bouzignac, qu'on n'entend pas précisément souvent !

Il semblerait que la prochaine soit un tout petit peu moins prometteuse de ce point de vue, mais on devrait pouvoir se débrouiller à faire quelques rencontres intéressantes.


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Commentaires

1. Le mercredi 17 juillet 2013 à , par malko

C'est incroyablement fastueux; Nous sommes pourris gâtés...

2. Le jeudi 18 juillet 2013 à , par David Le Marrec

Pour ceux qui n'habitent pas Lamballe ni Pont-Aven, oui, certainement.

Les parisiens (voire franciliens) qui râlent méritent une rétribution qui se situe quelque part entre la roue et le forfait tout compris Damiens.

3. Le jeudi 18 juillet 2013 à , par Olivier

Bonsoir,

Je partage l'avis de Malko: les Soirées de Carnets sur sol offrent le panorama d'une très belle saison, vraiment variée et avec des raretés, dont l'étonnante soirée 73.
Pourriez-nous en écrire un peu "plus"? comment votre choix s'est-il fixé sur la musique sacrée et lettonne et contemporaine?

4. Le vendredi 19 juillet 2013 à , par David Le Marrec

Bonsoir Olivier !

Il n'y a pas beaucoup de mérite lorsqu'on réside dans l'une des quelques villes où la densité de culture au mètre carré excède le raisonnable. La difficulté réside surtout dans la diversité des sources d'information et dans la planification, qui exige un plan de campagne assez rigoureux. Mais enfin, ce n'est pas comme si aller au spectacle était du travail.

Je suis ravi d'avoir attiré votre attention sur la soirée 73, l'une des plus belles expériences de toute la saison.

Pourquoi la musique sacrée lettonne contemporaine ?
Parce que j'adore la musique a cappella.
Et parce que j'adore tout particulièrement la musique lettonne contemporaine a cappella.

Ça me paraît deux très bonnes raisons.


J'en avais d'ailleurs déjà un peu parlé lorsque j'avais écouté un concert comparable par le Choeur de Chambre de la Radio de Riga (Peteris Vasks, chansons lettonnes de l'estonien Veljo Tormis, Andris Dzenitis et Mârtins Viïums), et aussi à l'occasion du concert du Choeur National d'Hommes d'Estonie (Arvo Pärt et Veljo Tormis en latin et en estonien).
Traditions très différentes de ce que font les suédois et les finnois (beaucoup plus traditionnels et postromantiques) : les lettons en particulier explorent très finement les possibilités des choeurs en petit effectif, avec tout ce que peuvent produire la voix, la spatialisation, les strates... très loin des grands blocs homophoniques qui ont fait la gloire du genre.

Six jeunes femmes d'une technique et d'une cohésion impressionnantes, et un répertoire très rare (beaucoup d'inédits au disque) : Rihards Dubra, Leons Amoliņš, Rihards Zaļupe, Bruno Skulte, Austriņa, Ēriks Ešenvalds et Imants Kalniņš ! Des oeuvres sans texte, en latin, en letton ou en anglais... certaines restent dans la tradition, d'autres explorent des formules minimalistes, d'autres encore des figures très picturales, et toutes le font avec un vrai sens de la mélodie, et cependant une véritable recherche harmonique.

Elles ont sorti un disque exclusivement consacré à Rihards Dubra (pas le meilleur de la liste, mais très bon).

De toute façon, on trouve tout de même des disques consacrés à la musique chorale balte en assez grande quantité !


J'espère avoir un répondu sur le pourquoi.

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