Bizet - Les Pêcheurs de Perles à l'Opéra-Comique
Par DavidLeMarrec, samedi 23 juin 2012 à :: Saison 2011-2012 - Intendance :: #1992 :: rss
Un mot sur la première, tiré du fil de la saison.
On peut retrouver des considérations plus générales sur l'économie de l'oeuvre ici - ce fut la septième notule publiée sur CSS.
--
Soirée 40 : Les Pêcheurs de Perles à Favart
(Lundi 18 juin 2012.)
La version retenue de l'oeuvre est celle que j'aime le moins, avec la seconde partie moins inspirée du duo "Au fond du temple saint" (et son récitatif préliminaire moins urgent), et l'absence du thème "O lumière sainte" à la fin de l'opéra.
Très belle soirée, avec une mise en scène astucieuse (le plateau représentant à la fois le rivage et la mer où les pêcheurs plongent), mais sans réelle direction d'acteurs, comme d'habitude à l'Opéra-Comique...
Pas très enthousiaste sur le Nadir pâle (et sans voix mixte) de Dmitry Korchak, mais très agréablement surpris par André Heyboer, qui sonne avec beaucoup plus de naturel en salle (la voix est certes ancrée vers le bas, plus qu'on pourrait l'attendre pour un rôle de ce registre, mais sans que son métal ne paraisse désagréable ni son timbre tassé).
Le choeur Accentus n'est pas un choeur d'opéra, et n'a donc pas l'habitude d'articuler (à l'exception de quelques moments très bien préparés), mais la beauté du son, ainsi que sa présence physique, sont assez phénoménales.
Un peu de mollesse pour cette première (et un son très "international" / anonyme), mais les musiciens en petit comité du Philharmonique de Radio-France ne sont pas aussi perdus qu'on aurait pu le craindre.
La secousse de la soirée est Sonya Yoncheva, lauréate d'Opéralia de Domingo, membre du Jardin des Voix de Christie, partenaire d'ensembles baroques comme le Concert d'Astrée, donc bien connue... mais tellurique en salle.
La voix, de nature pourtant très légère, est pourvue d'une densité extraordinaire qui irradie l'espace, et la déclamation est pleine de feu.L'oeuvre culmine très logiquement (c'en sont les meilleurs morceaux !) sur "Me voilà seule" au II, le final de ce même acte, et le duo Leïla / Zurga au III. Les grands moments de Nadir sont moins aboutis.
Commentaires
1. Le samedi 23 juin 2012 à , par DavidLeMarrec
2. Le samedi 23 juin 2012 à , par Ugolino le profond
3. Le samedi 23 juin 2012 à , par DavidLeMarrec
4. Le dimanche 24 juin 2012 à , par Ugolino le profond
5. Le dimanche 24 juin 2012 à , par DavidLeMarrec
6. Le mercredi 27 juin 2012 à , par DavidLeMarrec
7. Le vendredi 29 juin 2012 à , par Olivier
8. Le vendredi 29 juin 2012 à , par Olivier
9. Le samedi 30 juin 2012 à , par DavidLeMarrec
Ajouter un commentaire