Sophie Arnould - I
Par DavidLeMarrec, jeudi 22 janvier 2009 à :: Portraits - Baroque français et tragédie lyrique :: #1118 :: rss
- Série sur Sophie Arnould : 'sophiearnould'.
Grande inspiratrice devant l'Eternel, elle le sera aussi pour CSS. (Ouf1er voit pourquoi.)
Mise en bouche pour nos lecteurs.

Elle reçut ce compliment sous forme d'impromptu pour ses débuts à l'Opéra à dix-sept ans et dix mois, dans le ballet de des Amour des Dieux de Mouret / Fuzelier (dans sa reprise du 15 décembre 1757) :
Que ta voix divine me touche !
Et que je serais fortuné
Si je pouvais rendre à ta bouche
Le plaisir qu'elle m'a donné !
Le ton de son existence est assez bien donné : de l'esprit, de la volupté et une vie de rêves.
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Elle est immédiatement enlevée par Monsieur de Lauragais, vaillant jeune homme qui avait gagné les grâces de la famille et de la jeune fils sous l'inoffensif pseudonyme provincial de Dorval. Contrairement à ce que laissera entendre Gabriel Nigond dans sa pièce de 1921 (reprise en version abrégée par Pierné en 1926), sa carrière était déjà lancée, et leur fuite ne fit que la soustraire au chaperonnage de sa mère... ainsi qu'à la demande en mariage du chevalier sexagénaire de Malézieux.
Elle s'illustre dans Rameau et seconde l'imposition de Gluck sur la scène de l'Opéra (personne n'est parfait) ; son talent est partout vanté : une voix certes petite (authentique, en somme), mais une grande musicalité, une diction parfaite, un jeu admirablement naturel, et surtout une grâce tendre qui chavire tous les spectateurs, si l'on en croit les chroniqueurs.
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