A la découverte de la mélodie française - parcours discographique commenté - I - les débuts & les étrangers
Par DavidLeMarrec, samedi 19 avril 2008 à :: Découverte de la mélodie :: #923 :: rss
Une sélection, pour chaque type de mélodie et chaque compositeur important, de disques réussis - pas si fréquents. Manière de fournir des portes d'entrée efficaces pour chaque compositeur, et de caractériser un peu.
Vu l'ampleur de l'entreprise, nous pouvons commencer à égrener les catégories déjà traitées. On pourra ensuite dégager les choses les plus essentielles (oeuvres connues de tous, bijoux négligés, disques particulièrement réussis, etc.).
Parmi les valeurs sûres qu'on ne citera pas systématiquement, on peut tout de même citer Maurane, Herbillon, Kruysen, Le Roux, Mellon, Corréas et Peintre. Et, du côté du piano, Girod, Jacquon - voire Baldwin.
Les débuts
- Berlioz - LES NUITS D'ETE - Steber, Mitropoulos (Heritage)
- Pierre angulaire du répertoire de la mélodie avec orchestre, dans une orchestration ultérieure de Berlioz. Malheureusement, Jérôme Corréas ne les a données qu'en concert, et jamais enregistrées. Beaucoup d'ampleur et d'allure posément tragique dans cette version - dont la diction est plutôt supérieure à la moyenne. Libre de droits et disponible sur CSS.
- Berlioz - NUITS D'ETE - Gens, Langrée (Virgin)
- A l'opposé de Steber, une lecture lumineuse et vaporeuse des poèmes de Gautier.
- Berlioz - MELODIES - Corréas, Schoonderwoerd (Alpha)
- Cette naissance de la mélodie française comme genre savant s'opère ici avec pianoforte et dans l'éloquence naturelle incomparable de Jérôme Corréas. Cette musique semble naviguer sans cesse entre la naïveté bénigne de la romance de salon et la sophistication très avancée qui caractérisera le genre au cours de son évolution.
- Gouvy - MELODIES - Gerstenhaber, Lucas (K612)
- Encore dans un esprit de grande simplicité, sans fard, malgré des textes déjà plus sérieux qu'à l'origine. Plaisant.
Etrangers
- Mozart - DEUX MELODIES - Stich-Randal, Rosbaud (INA)
- Le réel état de la romance. Textes inoffensifs, mise en musique plaisante et extrêmement superficielle. Une sucrerie délicate, où la qualité du français n'est pas la première vertu. L'investissement et la personnalité si singulière de Teresa Stich-Randall conviennent donc parfaitement.
- Schubert (apocryphe) - ADIEU
- Pas de version discographique à recommander spécialement. Un petit extrait exceptionnel déjà aiguillé par CSS.
- Liszt - DEUX MELODIES sur Hugo
- Version discographique à sélectionner (la plupart sont très bonnes). On peut s'en faire une idée dans la touchante interprétation de Dilber, soprano colorature avec une étonnante densité de médium.
- Wagner - LES DEUX GRENADIERS - Hampson, Parsons (EMI)
- Lecture ébouriffante de Wagner sur le poème de Heine. Nettement plus passionnant que le Schumann. L'émergence de la Marseillaise, en particulier (que je ne chante pas le grenadier mais le piano au loin, dans un roulement militaire caché derrière les collines), se produit de façon magique, assez comparable à la scène saisissante de Honegger dans L'Aiglon.
Commentaires
1. Le samedi 19 avril 2008 à , par sk†ns
2. Le samedi 19 avril 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
3. Le mardi 22 avril 2008 à , par pat
4. Le mardi 22 avril 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
5. Le mercredi 23 avril 2008 à , par pat
6. Le mercredi 23 avril 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
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