Les disques du jour - XIX - Boris TICHTCHENKO
Par DavidLeMarrec, samedi 9 février 2008 à :: Le disque du jour - Domaine symphonique :: #848 :: rss
(Борис Иванович Тищенко - "щ" se prononçant "chtch". Nous adoptons la graphie phonétique française, que vous avez peu de chances de rencontrer. Graphie anglaise : Boris (Ivanovich) Tishchenko.)
La lecture de l'article de Sébastien Dupuis nous incite à ne plus garder jalousement cette référence.
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Une découverte impérative à faire dans la musique soviétique.
Sa Sixième Symphonie (avec soprano) est d'une richesse assez impressionnante, avec un ton à la fois plus emporté et plus recueilli que la plupart de celles de Chostakovitch. Assez sombre, mais sans pessimisme insoluble. Une écriture vraiment personnelle.
Parmi les autres réussites éclatantes figure le Concerto pour violon, piano et cordes, déjà évoqué dans ces pages, très néo-, avec cette citation insolente de l'Hiver des Saisons de Vivaldi. On peut penser à Schnittke, mais dans une veine mélodique bien plus riche. Tour à tour méditatif et lyrique, à la fois très accessible et assez nourrissant.
Ses autres symphonies et son Concerto pour violon n°2 sont d'un « soviétisme » plus traditionnel, teintés de cette semi-simplicité (mélodie affirmée, harmonie incertaine) un peu inquiète.
Références et extraits ci-après.
Bref extrait du quatrième et dernier mouvement du double concerto de Tichtchenko, par Ghennady Rozhdestvensky et l'orchestre à cordes de Saint-Pétersbourg. Victoria Postnikova (violon), Alexander Rozhdestvensky (piano). Label Fuga Libera.
C'est surtout la partie de violon qui retient ici l'attention. Le piano et les cordes fournissant une touche plus accessible, assez proche du Górecki seconde manière - on ne dira pas New Age, mais c'est la comparaison qui est souvent faite.
Extrait du début du premier mouvement de la Sixième Symphonie de Boris Ivanovitch Tichtchenko par Ghennady Rozhdestvensky et l'Orchestre du Ministère de la Culture de l'URSS. Soprano : Valentina Yuzvenko. Contralto : Elena Rubin. Paru chez Northern Flowers, éditeur spécialiste qui a également publié les incomparables Quatuors de Myaskovsky par l'excellent quatuor Taneïev.
Ce texte précipité, cette déclamation gourmande de ses malheurs, semblent émerger de ces décombres d'orchestre qui font désespérément écho à la soprane. Vraiment palpitant pour les lutins.
Commentaires
1. Le dimanche 10 février 2008 à , par sk†ns
2. Le dimanche 10 février 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
3. Le dimanche 10 février 2008 à , par Sebastien Dupuis :: site
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