Le disque du jour - II - Suites d'opéras de Rameau par Frans Brüggen
Par DavidLeMarrec, jeudi 20 juillet 2006 à :: Le disque du jour - Baroque français et tragédie lyrique :: #310 :: rss
Ces oeuvres ont déjà un grand intérêt en elles-mêmes : elles portent la charge de caractère de l'opéra (cette esthétique de la merveille qui est justement bannie du théâtre classique parlé), et représentent un sommet de l'art de la danse qui est à l'oeuvre dans la tragédie lyrique.
Leur individualité et la richesse de l'orchestre chez Rameau font qu'elles se prêtent tout particulièrement à l'exécution en suites.
Frans Brüggen et l'Orchestre du XVIIIe siècle ont enregistré de nombreuses suites instrumentales tirées des opéras de Rameau.
Il faut entendre prioritairement : Castor & Pollux (pour la tension et la volupté) et Dardanus (pour la grâce), mais aussi les imaginatives Indes Galantes. Hélas, ces trois disques sont épuisés (!).
Existent également Les Boréades dans un couplage avec Dardanus (au lieu des 3 Fantaisies de Purcell).
Mais on les trouve aisément en médiathèque (surtout les Indes) et il existe une nouvelle série (chez Glossa et non plus Phillips) que je n'ai pas entendue, mais que je devine très intéressante, comprenant :
- Acanthe & Céphise (couplé avec Les Fêtes d'Hébé) ;
- Zoroastre (couplé avec Naïs) - Zoroastre dispose tout particulièrement de très belles danses.
La caractéristique du travail de Brüggen tient dans la limpidité des parties, la netteté de la mise en place, la perfection de l'exécution, mais aussi et surtout des couleurs invraisemblables et variées, un sens de la danse (et du tempo !) assez inégalé, une imagination débordante pour la moindre pièce qu'il aborde.
Chaque pièce est caractérisée, ses mérites semblent infiniment exaltés, et la prise de son finit de parachever ce qui tient à la fois du confort et de l'excitation.
Un des plus grands legs instrumentaux du marché, toutes époques confondues. Et qui n'a pas pris une ride. Comparez par exemple le Dardanus avec l'intégrale plus tardive des Musiciens du Louvre. Combien ceux-ci paraissent indolents et gris, en comparaison - et pourtant, Minkowski n'est pas précisément le champion des attitudes compassées et scolaires.
Pour vous faire une idée, la contredanse des Indes Galantes :
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Commentaires
1. Le vendredi 21 juillet 2006 à , par Bra :: site
2. Le vendredi 21 juillet 2006 à , par Bra :: site
3. Le vendredi 21 juillet 2006 à , par Philippe[s] :: site
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