Bordeaux 2005-2006, brève explication
Par DavidLeMarrec, jeudi 7 juillet 2005 à :: Disques et représentations :: #51 :: rss
Déceptions et compensations.
La saison lyrique bordelaise a suscité à juste titre des commentaires très frais : engagements et annonces non tenus, titres rebattus sans contrepartie de distribes éclatantes, nouvelles productions absentes. Point de Maréchale de Delunsch, point de Roland (Lully) de Rousset, point de Noces (de Mozart, Bladsurb) de Rousset (avec Sandrine Piau sous réserve), point de Norma de June Anderson (me concernant, ce n'est pas dramatique, mais pour les potes qui devaient passer, c'est plus embêtant), etc. A la place, des tubes du répertoire dans d'anciennes productions et des opérettes. Quelques bons chanteurs saupoudrés (Gilles Ragon, Jeong-Wong Lee), beaucoup de solides membres de la troupe de l'Opéra de Bordeaux, et une invitation très prometteuse de l'opéra de Riga pour la Dame de Pique.
La différence entre ce qui était promis et ce qui est effectivement proposé surprend d'autant plus que l'on eut la première Violetta de Delunsch, le premier Germont de Tézier juste après son succès en Wolfram au Capitole, la première Senta de Stemme au côté de Pavlo Hunka et sous la direction de Günther Neuhold (avant même son contrat avec le Châtelet pour le Ring Wilson) et ce à l'époque où le monde ébaubi la découvrait dans le même rôle à Vienne...
En comparant les déclarations du directeur musical (de la programmation), le compositeur Christian Lauba, et le contenu de la brochure, on peut en déduire les points suivants :
- l'opéra coûte
trop cher, sauf pour les grands titres qui remplissent à coup sûr - c'est en effet la déroute des finances de l'Opéra National.
- l'opéra n'est peut-être pas la priorité de Christian Lauba, je l'ignore ?
- avec les moyens du bord (ou plutôt selon la topographie financière gouffromorphe), il est en revanche possible de faire une bonne saison instrumentale
Ainsi, l'on a droit à une saison intéressante sur le versant non lyrique : oeuvres rares comme le concerto pour violon de Joachim, et beaucoup de musique contemporaine (dont CHEN Qigang et Takemitsu !).
Voilà pour les quelques explications probables de la déception quant à la saison lyrique bordelaise. J'aurai une pensée émue pour les fans de June Anderson pendant les Cinq Eléments.
David - nationalaussi
Commentaires
1. Le samedi 27 août 2005 à , par stephen
2. Le samedi 27 août 2005 à , par DavidLeMarrec
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