Amilcare PONCHIELLI - La Gioconda - Oren, Pizzi, Bastille (Urmana, D'intino, Montiel, Álvarez, Sgura)
Par DavidLeMarrec, dimanche 16 juin 2013 à :: Saison 2012-2013 - Opéra romantique et vériste italien :: #2269 :: rss
Brève tirée du fil de la saison.
Soirée 55 : La Gioconda de Ponchielli
(Samedi 18 mai 2013, Opéra Bastille.)
Non, pas celle-là, même si elle cause.
L'oeuvre survit assez bien à la scène grâce à son livret (au prix d'articulations brutales aux limites du grotesque) et à sa belle musique. Orchestralement aussi, plutôt plus soigné que du Verdi standard. Dans la même veine historique, on pourrait jouer, avec davantage de profit, I Medici de Leoncavallo, où est patente l'influence de la musique française (et pas Massenet, bien Debussy !).
Côté interprétation, orchestre admirable (chose rare dans cette musique !), chanteurs superlatifs (Urmana moins, mais l'émission, à défaut de legato et de grâce, est franche et sonore). Tout particulièrement D'Intino et Álvarez, quel couple étrange et fulgurant ! Toute la partie basse, franchement poitrinée chez D'Intino, lui procure une autorité et une précision sonores époustouflantes (et un aigu au contrairement extrêmement doux, presque invertébré), face à un Álvarez qui rayonne avec naturel, sans chercher à se faire dramatique. Luciana D'Intino reste, avec (/ après) Doris Soffel, la voix la plus époustouflante entendue dans ces murs.
Côté mise en scène, ce que fait Pizzi n'est pas très exaltant, mais la direction d'acteurs minimale est assurée.
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