Le lied en français - XIII - Franz Schubert, Die Nebensonnen (Die Winterreise)
Par DavidLeMarrec, dimanche 8 mai 2011 à :: Projet lied français :: #1716 :: rss
Toujours dans l'ambition de mettre à disposition une édition fidèle aux poèmes originaux et chantable à destination des francophones (voir l'ensemble du projet sur cette page), voici "Les soleils fantômes" du Voyage d'Hiver de François Choubert.
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Mise à jour du 21 août 2012 :
Poème
XXIII - Les soleils fantômes
Drei Sonnen sah ich am Himmel steh'n, / Trois grands soleils se tenaient au ciel,
Hab' lang und fest sie angeseh'n ; / Et je suivais leur cours vermeil.
Und sie auch standen da so stier, / Puis ils brillaient de tant d'audace
Als wollten sie nicht weg von mir. / Comme s'ils voulaient suivre ma trace.Ach, meine Sonnen seid ihr nicht ! / Ah ! Vous n'êtes point mes étoiles,
Schaut Andern doch ins Angesicht ! / Pour d'autres brillez et sans voiles !
Ja, neulich hatt' ich auch wohl drei ; / Trois jusqu'alors luisaient sans peur,
Nun sind hinab die besten zwei. / Mais j'ai perdu les deux meilleurs.Ging nur die dritt' erst hinterdrein ! / Que le dernier sombre à son tour
Im Dunkeln wird mir wohler sein. / Qu'enfin dans l'ombre je fuie le jour.
Remarques :
Vers 4 : Le texte original de Müller dit "könnten sie".
Vers 6 : Le texte original de Müller dit "Schaut Andren" (ce qui est un peu moins euphonique pour le chant).
A l'origine, chez Müller, il s'agit du vingtième poème du cycle (dont l'ordre est totalement refondu par Schubert).
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Modifications du 21 août 2012
Brillez pour d'autres et sans voiles ! => Pour d'autres brillez et sans voiles !
Simple inversion, mais elle procure une plus belle couleur vocale, le [o] fermé dans l'aigu apportant beaucoup plus facilement de l'impact que les voyelles très étroites [é] et [i]. Par ailleurs, syntaxiquement plus logique, puisque les voiles se rapportent à la lumière et non aux autres.
Et surtout :
Ging nur die dritt' erst hinterdrein ! / Qu'un dernier tombe alors dans l'ombre,
Im Dunkeln wird mir wohler sein. / Qu'à l'obscurité enfin je succombe.
devient :
Ging nur die dritt' erst hinterdrein ! / Que le dernier sombre à son tour
Im Dunkeln wird mir wohler sein. / Qu'enfin dans l'ombre je fuie le jour.
Je n'étais pas satisfait de la tournure empesée (et prosodiquement assez entravée) de la fin. Il me semble que la cohésion musicale, la syntaxe et clarté du propos sortent renforcés de la substitution.
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Partition
La ligne vocale française est disponible au format PDF sur nos serveurs. [Archive de l'ancienne version.]
Et voici l'accompagnement original sur laquelle elle se greffe parfaitement.
Je peux facilement produire une version adaptée à la tonalité de votre choix, sur demande.
Et toujours la même condition d'utilisation : librement exploitable sous réserve d'en indiquer la provenance (auteur et site). Courriel apprécié en cas d'exécution publique.
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