Enregistrements, domaine public - VIII - Carl Maria von WEBER, Euryanthe - Stiedry 1955, Sutherland, Schech, Vroons, O. Kraus, Böhme
Par DavidLeMarrec, jeudi 3 mai 2007 à :: Opéra romantique allemand - Musique, domaine public :: #598 :: rss
Puisque nous serons assurément tous affairés à écouter Mimi ce samedi dans la Louise de Gustave Charpentier, voici un petit peu plus tôt l’opéra de la semaine.
Après Marschner et Mendelssohn, nous poursuivons notre série du premier romantisme allemand un peu négligé sur les scènes avec Euryanthe, tout de même joué tous les ans ici ou là en Europe.
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Nous aurions volontiers fourni Oberon, mais la version libre de droits dont nous disposions était dans sa version traduite en allemand (lorsqu'on pense que Weber a appris l'anglais pour l'occasion...) et interprétée avec une mollesse décourageante, alors même qu'il s'agit d'une partition majeure du répertoire allemand de l'époque, bien plus palpitante encore que Freischütz ou Euryanthe.
[Au passage, la maison recommande pour Oberon, à défaut que soit publiée la formidable prestation, à la fois charnue et urgente, de Minkowski à Antwerpen en 1998, le disque Gardiner. Egalement en anglais, avec un très bon récitant, à défaut de dialogues ; toujours un peu froid et lointain, mais découvrant des sonorités hors du commun. Dans une atmosphère d'oratorio, une très grande réussite.]
La version de ce soir est dirigée par Fritz Stiedry, un chef accoutumé aux soirées du Met, aussi bien pour Don Carlo que pour le Ring. Alors même que son répertoire et ses lieux d'exercices le classent parmi les "chefs de routine", il se dégage généralement une certaine efficacité de sa direction, et c'est le cas ce soir.
Dans les noms la distribution, on reconnaître des troupiers allemands rompus à tous les répertoires dans leur langue : Marianne Schech, Otakar Kraus, Kurt Böhme. Certes pas des étoiles dont l'éclat nous éblouit encore aujourd'hui, mais des chanteurs solides.
Pour le reste, figure certes l'une de nos tortionnaires, Joan Sutherland, ogresse de tant de consonnes, détentrice d'une seule voyelle (et demie). Sévissant habituellement dans le dix-neuvième italien et français, le plus souvent avec son mari Bonynge, elle nous poursuit donc jusqu'en cet asile germanique. Avec un gazouillis un rien exotique.
En revanche, Franz Vroons, en Adolar, fait valoir un timbre irradiant, dans les mêmes verts bleutés qu'un Kónya. Avec cette ouverture singulière et douce qui caractérise certaines techniques de ténors avec un beau soutien.
L'oeuvre elle-même recèle de vraies beautés, à défaut de bénéficier d'un rythme dramatique très soutenu. En voici le livret. Pas de traduction française, mais vous pourrez aisément la trouver, ou en réaliser une ébauche à partir de traducteurs automatiques. Le but étant de donner une idée de l'oeuvre (ou de compléter votre collection d'interprétations).
En voici la distribution :
Euryanthe von Savoyen - Joan Sutherland (soprane)
Eglantine von Puiset - Marianne Schech (soprane)
Adolar, Graf von Nevers - Franz Vroons (ténor)
Lysiart, Graf von Forest - Otakar Kraus (baryton dramatique)
König Ludwig VI - Kurt Böhme (basse)
BBC Symphony Orchestra
BBC Singers
Fritz STIEDRY, 1955
Commentaires
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