Le disque du jour - VI - Takemitsu, musique de chambre pour flûte (Robert Aitken, Toronto NME)
Par DavidLeMarrec, mardi 1 août 2006 à :: Le disque du jour - Musicontempo :: #330 :: rss
En attendant la suite de la série, voici un disque qui surplombe d'assez haut la discographie Takemitsu.
Il s'agit d'un disque Naxos, avec le formidable Robert Aitken à la flûte et le Toronto New Music Ensemble. (vive le Grenoble libre)
Programme :
- And then I knew 'twas Wind
- Rain Tree
- Toward the Sea I (a - The night)
- Toward the Sea I (b - Moby Dick)
- Toward the Sea I (c - Cape Cod)
- Bryce
- Itinerant
- Voice
- Air
- Rain Spell
Explications et extrait suivent.
Cape Cod, troisième partie de Toward the Sea I. J'ai choisi cette oeuvre très célèbre pour que vous puissiez vous faire une idée par comparaison.
And then I knew 'twas Wind ou Rain Spell sont des oeuvres à l'aspect désarticulé ou attentif, et se révèlent encore plus majeures ainsi magnifiées par le soin des interprètes. Rain Tree également, tube de percussionnistes qu'on aurait pu croire de peu d'intérêt, et dont la souplesse d'interprétation révèle toute l'étendue poétique.
Le fameaux Toward the Sea, une pièce particulièrement postdebussyste et assez lyrique, dans sa version pour flûte et guitare, trouve une interprétation définitive dans la discographie. Assez aseptisé chez Gallois (DG 20/21), maintien un peu altier chez Méfano (Assai). De même, les trois pièces pour flûte (ou plutôt flûtiste) solo (Itinerant, Voice et Air) passionnent particulièrement. Le disque est couronné par la seule interprétation de Bryce au disque, de façon magistrale ; il s'agit de l'une des toutes plus belles pièces de Takemitsu, et on ne peut que se féliciter de la voir ainsi servie.
Fin de la réclame.
Qu'est-ce qui caractérise tellement ce jeu ? Eh bien, sa souplesse, le naturel de ses timbres pour l'ensemble ; la limpidité et l'altération expressive chez Aitken, toujours élégante et éloquente, jamais vulgaire ou réservée.
Je parlerai plus avant des caractéristiques de ces pièces et de la discographie, mais c'est probablement le disque le plus enthousiasmant, alors même que le programme était difficile à réussir, de la trentaine que j'ai passée en revue pour préparer cette série - à peu près toutes les monographies Takemitsu. Suivi de How slow the Wind d'Otaka et de l'anthologie Méfano dont je vous livrais précisément un extrait jeudi.
Vu le prix Naxos, vous pouvez aisément tenter l'aventure.
Commentaires
1. Le mardi 1 août 2006 à , par fitze
2. Le mardi 1 août 2006 à , par DavidLeMarrec
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