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"Dinorah ou le Pharaon de Ploërmel", un opéra de Giaccomo Reverber

Initialement proposé sur un autre support.

On connaît bien la "Dinorah ou le Pardon de Ploërmel" de Giacomo Meyerbeer. Or, pendant cet avril, TF1 a diffusé un programme que les différents programmes ont présenté avec une certaine divergence.

TF1 a annoncé la "Dinorah" de Reverber.
Les programmes télévisés standard ont annoncé "Dinorah ou le Pharaon de Ploërmel".
Les crédits de la captation vidéo du spectacle parlaient de l'opéra de Giaccomo Meyerbeer.

Qu'en était-il ?

Très important : il n'y avait pas d'erreur d'affichage. TF1 a bien programmé ceci :

Dinorah ou le Pharaon de Ploërmel,
scènes lyriques autobiographiques,
de Giaccomo Reverber.

Vous en trouverez l'argument sur cette page perso.


Je le reproduis, avec la bienveillante autorisation de son auteur (à vrai dire à portée de main), pour mes lecteurs souffrant d'arthrite indexale :


Argument

Prologue
Dinorah est un jeune breton en quête de son indentité. Se méprenant sur le mode d'emploi d'un recueil de poèmes d'Apollinaire, il sombre dans la boisson.
Durant le prologue, sans solistes, on voit le drame se nouer : le fiancé de Dinorah, Noël, excédé par sa vie de patachon, lui jette son torchon à la figure et s'enfuit. Le coeur entonne un pathétique Assez, marre il y a, dernière prière de l'amant excédé.

Acte I, Scène I
Dinorah, enivré, se promène dans la lande en parlant - assez impoliment, il faut le dire - aux chèvres bleu pâle qui l'abordent. Il se met à entonner des chants incompréhensibles.
Acte I, Scène II
La maison de Corentin. Noël, un ancien ami de Julien, entre prendre de ses nouvelles. Apprenant le décès de celui-ci, il propose à Corentin de le suivre essayer son nouveau martingale infaillible au nouveau casino de Ploërmel, le Pharaon.
Grand air où Noël dévoile son plan : faire éprouver le martingale à Corentin afin que, si la supercherie se découvre, lui seul soit interdit de casino.

Acte II, Scène I
Les camarades de banc de Dinorah s'inquiètent de ses délires avinés de plus en plus fréquents. Mais une jeune femme, Séléné (qui veut se faire passer pour un jeune homme pour séduire Dinorah, mais ça ne prend pas avec mon oeil exercé, ces histoires-là), se lance dans un air virtuose de louange sur la beauté pure de Dinorah lorsqu'elle l'a contemplé, lors de son dernier coma éthylique.
Entrée de Dinorah, qui baille les phonèmes du sommeil sans lien logique. Assis au pied d'un éclairage public, il loue de son célèbre "ombres légères" la danse des chèvres bleues, délire qui le saisit toujours lors de grandes périodes de sobriété.
Acte II, Scène II
Avenue du Maréchal Valmaudì. Il fait très froid ce soir. Noël entraîne Corentin à l'intérieur du Pharaon. Corentin joue au benêt qui n'a jamais vu un bandit manchot de sa vie. C'est alors qu'il entend la voix de Dinorah, déjà moins sobre que lors de son éloge sous le reverbère. De vagues réminiscences de sa vie avec Noël lui font raconter plus que de raison les terribles projets de celui-ci. Corentin s'affronte avec Noël pour lui céder la place. Mais Noël est vite attendri par la déchéance de Dinorah, qui, surpris, traverse la route précipitamment. Grand bruit. Fumée. Un automobiliste crie : "Ah! L'ivrogne!". Rideau.

Acte III, Scène I
Les camarades de Dinorah se comptent : après l'hécatombe du grand froid d'hier, ils sont tous là. Mais ils oublient de parler de Dinorah. Après une émouvante prière en quatuor adressée au cabaretier, ils obtiennent un magnum à crédit à se partager.
Acte III, Scène II
La pallier de l'appartement de Noël. Il porte Dinorah, renversé par la voiture. Après quelques bonnes beignes, Dinorah se réveille enfin. Noël parvient à lui faire croire que l'Etat Français a décrété la prohibition. Rassérénés, tous se rassemblent dans la liesse la plus générale. Ballet des chèvres bleu pâle.


Biographie

Giaccomo Reverber est vraisemblablement un pseudonyme. Dans son opéra Dinorah, il représente une partie difficile de sa vie où, en symbiose avec les éclairages publics, qu'il soutenait dans leur chute aussi bien que ceux-ci le retenaient dans la sienne, il reçut le charmant sobriquet qu'il adopta plus tard comme patronyme. Même après son sevrage, le souvenir de ses hoquets fréquents le faisait toujours surnommer Giac-como, diminutif émouvant dont il conserva la mémoire dans l'orthographe géminée de son prénom.

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On voit bien qu'il ne s'agit absolument pas de l'opéra de Meyerbeer. Vivent les raretés !

David – vivant


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