Pourquoi l'alto a-t-il mauvaise réputation ?
Par DavidLeMarrec, jeudi 15 janvier 2009 à :: En passant - brèves et jeux :: #1114 :: rss
Tiré du même enregistrement, à une minute d'intervalle.
Les violons :
Les alti :
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Comme première explication, il y a bien la nature de l'altiste, telle que perpétuée dans les impérissables (et mémorables) blagues d'altistes, qui constituent désormais un genre à part, aux côtés de la tragédie classique et du panégyrique néodadaïste.
La seconde est celle, historique, de la constitution des classes d'alto, qui du fait de l'absence de répertoire soliste et en raison des parties sensiblement plus simples dans les orchestres, se remplissaient de violonistes de niveau inférieur.
Et ici, la netteté de l'articulation des violons (malgré leur son sec typique des orchestres de radio de l'époque, et plus spécifiquement français) contraste fortement avec la petite phrase simple des alti, complètement fausse.
La preuve qu'il y a un joli fondement de vérité à cette vannerie cruelle.
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Les extraits sont tirés de l'enregistrement du Pré aux Clercs de Ferdinand Hérold par Robert Benedetti (CD Gaîté-Lyrique épuisé). Avec notamment Berthe Monmart, Claudine Collart, Camille Maurane et Lucien Lovano. [Pour retrouver Ferdinand Hérold sur CSS : code ferdinandherold.]
Disclaimer : Il va de soi que ce qui était vrai dans pour l'Orchestre Radio-Lyrique en 1959 n'est plus exact aujourd'hui. Mais c'est drôle quand même.
N.B. : Les protestations syndicales sont à regrouper à cette adresse.
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Annexe
Et comme vous avez été sages, en voici une que je traduis de l'anglais (deuxième site cité) :
L'orchestre s'accorde en coulisses lorsque soudain le chef, pris de malaise, est conduit en toute hâte à l'hôpital. Le programme de la soirée était uniquement constitué de pièces très périlleuses de Berg. Pas un chef de disponible dans un délai aussi bref, et le manager a tout a fait perdu l'esprit - il ne reste plus qu'à renvoyer le public dans ses foyers.
Soudain, il se souvient que l'un des altistes a écrit, dans ses années d'étudiant, une thèse sur Berg. Au désespoir, il le supplie d'accepter de diriger le concert. L'altiste lui répond en toute franchise qu'il n'a jamais rien dirigé de sa vie, mais accepte de tenter l'aventure.
Bref, le voilà à diriger. L'orchestre se sauve du mauvais pas, et le public est terriblement enthousiaste - assurant une délirante ovation au chef remplaçant, trépignant, hurlant debout son admiration.
A la répétition du lendemain, son voisin de siège vient le trouver.
« Hé, vieux, où t’étais passé hier ? On a donné un concert exceptionnel ! »
Original :
The orchestra is warming up backstage when suddenly the conductor is taken ill and rushed to the hospital. The scheduled program was to be all very difficult Berg pieces. No conductors are available on this short notice and the orchestra manager is at his wit's end since the alternative is to send the audience home. Suddenly he remembers that one of the viola players did a thesis on Berg in college. Desperate, he asks the man if he would be willing to conduct the program. The violist tells him frankly that he has never conducted before, but is willing to give it a try.
Sparing the details, he conducts; The orchestra comes through in the clutch, and the audience is wildly appreciative - giving the substitute conductor a long standing ovation.
The next morning, at rehearsal, the violist's stand mate turns to him and asks, "Hey ... where were you last night? We had a great concert."
Commentaires
1. Le vendredi 16 janvier 2009 à , par vartan
2. Le vendredi 16 janvier 2009 à , par Morloch
3. Le vendredi 16 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec
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