Carnets sur sol

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Panorama discographique de l'opéra suédois



Le projet : proposer une discographie (et une playlist) assez complète de l'offre en opéra suédois au disque – et en distinguer les titres les plus exaltants.


A. L'opéra en Suède

La Suède était encore l'une des grandes puissances européennes au XVIIIe siècle, sans comparaison avec la place qu'elle occupe aujourd'hui – et reste surtout citée pour son rayonnement culturel et son modèle de société. Elle a donc, en bonne logique, produit ses propres opéras, et la particularité est que, même au XVIIIe siècle, des opéras en langue locale ont été produits.

La première troupe de l'Opéra Royal de Suède n'advient qu'en 1773 – sous le règne du fameux Gustav III dont l'assassinat est raconté par Somma & Verdi dans la version originale d'Un Ballo in maschera. J'imagine que des opéras italiens ou allemands ont dû être ponctuellement exécutés auparavant, mais l'objet de cette notule n'est pas historique – simplement une recension et rapide présentation de ce qu'on peut trouver au disque, et qui contient mainte pépite malgré l'offre très limitée chez un nombre de labels restreint.

L'époque romantique et le tournant du XXe siècle (davantage postromantique que décadent à l'allemande, avec des représentants comme Peterson-Berger ou Stenhammar) sont prodigues en très belles œuvres au lyrisme généreux. La production reste importante aujourd'hui, mais pour des raisons d'exportation des œuvres, beaucoup d'entre elles sont directement écrites en anglais par les compositeurs.

Il faut bien sûr débuter par Johan Helmich Roman (1694-1758), désigné comme « le père de la musique suédoise », chargé des fêtes royales dans la première moitié du XVIIIe siècle ; après des voyages dans toute l'Europe, il écrit des messes et des divertissements qui portent la marque de ses études. Si ses cantates sacrées sont en suédois, ses cantates profanes sont en allemand ou en italien – mais peut-être certaines ont-elles été traduites ultérieurement, vu que l'enregistrement est dû à Hungaroton, par des chanteurs hongrois qui étaient sans doute plus familiers de l'allemand. Je vous les ai glissées en tête de Playlist pour information.


B. Une liste

Il est temps de commencer le tour des opéras suédois que l'on peut trouver au disque ! J'ai écarté les opéras d'autres langues qui étaient exécutés en langue locale au milieu du XXe siècle – le label Bluebell en fait entendre beaucoup d'extraits dans les fabuleux récitals des vedettes de la scène stockholmoise, je vous recommande très volontiers leurs Mozart et Verdi en suédois, par des voix hors du commun !

Comme j'entends bien outrepasser la durée de vie de Spotify, et que les règles d'accès peuvent varier du jour au lendemain, voici sous forme de tableau la liste des disques (et pistes) que j'ai pu accumuler pour cette présentation.


C. Opéras de style classique et premier romantisme

Marqué à la fois par la forme de l'opera seria (récitatifs secs alternant avec les airs) et la langue post-gluckiste, Joseph Martin Kraus (né en 1756) fait entendre dans Proserpina la transition vers des affects et des couleurs plus romantiques. Témoignage (par un des très grands compositeurs de son temps) de ce que produit un opéra de style européen acclimaté à la Cour de Suède.

Franz Berwald (né en 1796) est considéré comme un des compositeurs suédois pionniers, notamment dans le domaine de la symphonie ; à l'opéra, l'œuvre est d'un romantisme très consonant, aux accents assez modérés (on est dans la génération Donizetti), et l'interprétation proposée ici manque de saillances pour outrepasser le patron assez traditionnel.
Au disque : une intégrale d'Estrella de Soria et un air isolé de Drottningen av Golconda, plus marquant, par Elisabeth Söderström.

Le style d'Eduard Brendler (1800-1831) se rapproche bien plus de Verdi (avant l'heure !) – sans doute grâce à l'influence allemande, mais ses carrures sont plus italiennes que weberiennes –, avec un sens de l'expression droite, de l'exaltation de la mélodie vocale mais aussi du drame. Le langage musical n'est pas encore très riche, mais le résultat, dans Ryno, possède un bel élan général.

Adolf Fredrik Lindblad (né en 1801) a beau être un compositeur emblématique du pays – en particulier pour ses chœurs et mélodies, aucun de ses opéras ne semble couramment disponible au disque ; il y en a sans nul doute eu, mais je n'ai jamais pu en croiser, et je n'en trouve pas présentement en flux. J'ai seulement trouvé un extrait de Frondörerna dans un récital de la soprano Gunilla af Malmborg, mais une erreur a dû se glisser dans le pressage du CD ou lors de la transmission de la version numérisée : sur toutes les plates-formes, c'est une œuvre pour piano seul qu'on peut entendre.
D'une manière général, le style de Lindblad se caractérise par une expression très douce et consonante, je ne suis pas sûr qu'il soit le plus apte à soulever les passions dans un opéra… mais je ne connais pas ses œuvres dramatiques !


D. Le grand romantisme suédois

Le style romantique s'épanouit à partir du milieu du siècle, et s'étend assez loin au vingtième siècle, sans que les compositeurs les plus en vue (je ne connais pas assez l'ensemble du corpus pour me prononcer au delà) s'empruntent un chemin qui s'apparenterait aux décadents allemands ou aux impressionnistes français.

Blenda de Per August Ölander (né en 1824) constitue l'une des grandes réussites de cette période : œuvre ardente dramatiquement, où l'on sent les parentés avec les autres drames romantiques européens (Nicolai, Marschner, Verdi, Macfarren…), et une langue musicale soignée qui échappe aux seuls attendus du singspiel et du belcanto. Belle version bien animée au demeurant, chez Sterling (Radio Suédoise, Bartosch), avec de chouettes sonorisations des combats d'épée.

Comme je parle exclusivement d'opéras en langue suédoise, je laisse de côté l'excellent opéra italien de Jacopo Foroni (né en 1825) Cristina, Regina di Svezia. [Je renvoie donc simplement les curieux vers la notule qui en parle, pour la série Une décennie, un disque.]
En revanche, sur Advokaten Pathelin, je lis des sources contradictoires sur sa composition originelle en italien ou, plus logique, en suédois – conçu pour la Suède, et l'adaptation théâtrale de la Farce de Maître Pathelin avait été représentée en suédois dès 1818. On ne dispose à ma connaissance que d'un duo-valse vocalisant chanté par la soprano Rut Jacobson.

Je suis moins enthousiaste sur Bergtagna d'Ivar Hallström (né en 1826). Les notices le présente comme le « Verdi suédois », mais je suis frappé au contraire, dans cette histoire des noces du Roi de la Montagne, venu chercher une belle et jeune mortelle déjà fiancée, par la décorrélation entre texte et musique. Le livret n'est pas mauvais, des mystères, des ruptures, énormément de scènes remplies d'êtres merveilleux… et cependant la musique, belle, paraît imperturbable, ne change pas de caractère selon les personnages qui s'expriment, n'accélère pas quand les situation se tendent, etc. De la belle musique un peu extérieure, pour moi.
Par ailleurs, l'interprétation disponible au disque n'est pas tout à fait enthousiasmante : voix un peu limitées, voire vraiment fatiguées (Hillevi Martinpelto, dans son rôle de jeune première, y ressemble à une mezzo en fin de carrière). Il est possible aussi que dans une œuvre peu courue, le Symphonique d'Umeå ne soit pas de même niveau que ses collègues de la capitale.

Pour Hertig Magnus och Sjöjungfrun du même Hallström, seul un air, à nouveau par Rut Jacobson, peu s'écouter – mélancolique et touchant, il donne envie de connaître le reste ! (Et laisse à penser que, mieux servis que dans l'intégrale Sterling qui a l'immense mérite d'exister, Bergtagna et les autres opéras de Hallström mériteraient sans doute leur chance !)

Faute d'une intégrale pour ce compositeur d'opéra important, je vous ai proposé un oratorio de Noël d'Andreas Hallén (né en 1846), mais je ne connais pas son langage dramatique par ailleurs… Simplement pour essayer de proposer un paysage le moins lacunaire que je puis.


E. Le postromantisme suédois

Bien que nous arrivions du côté des générations qui ont bien connu le vingtième siècle (nés à partir des années 1860), le style demeure pour la plupart très romantique, simplement augmenté d'harmonies un peu plus recherchés et d'une construction orchestrale plus souple, suite à l'influence de Wagner.

Je commence par Jean Sibelius (né en 1865), le seul de cette génération, précisément, à échapper à cette dimension (il faut dire qu'il n'est pas Suédois, mais suédophone de Finlande) : son opéra Jungfrun i tornet (La Jeune Fille dans la Tour) est réellement traité comme un immense duo atmosphérique de Tristan, dont les rares parties dramatiques évoquent plutôt les tournures du Vaisseau fantôme. Une atmosphère très symboliste, quelque part entre la simplicité folklorisante (du type Peer Gynt de Grieg) et la transparence mystérieuse qui évoque plutôt Rodrigue et Chimène de Debussy.

Il en existe deux versions (seulement !) : celle de Neeme Järvi est particulièrement bien chantée, par des voix fermes et colorées (dont Hynninen !), tandis que celle du fiston Paavo Järvi, plus internationale de ton et plus ternement captée, profite tout de même d'un soin de coloriste tout particulier du côté du chef – mais pour un opéra où la partie vocale demeure prépondérante, je vous recommande clairement la première.

La seule intégrale dont on dispose couramment pour Wilhelm Peterson-Berger (né en 1867) est celle d'Arnljot, d'un postromantisme à tendance épique, dans une glorieuse équipe de wagnériens fameux d'alors (Barbro Ericson, encore connue pour sa Kundry avec Knappertsbusch à Bayreuth ; Sigurd Björling, Wotan avec Karajan à Bayreuth) et dirigés par un des excellents chefs suédois de sa génération, Sixten Ehrling.

Je trouve toutefois – contre toute attente, n'aimant pas du tout l'intégrale Sibelius très crémeuse et un peu indolente d'Okko Kamu – les extraits parus chez Sterling beaucoup plus vivants, mettant davantage en valeur les beautés mélodiques de cette musique assez lyrique. Peterson-Berger, assez paisible dans le domaine orchestral ou choral, révèle à l'opéra des talents dramatiques insoupçonnés, avec une qualité musicale jamais prise en défaut.

Mais ma préférence va à Domedagsprofeterna (Les Prophètes d'Apocalypse), plus original et intense. Hélas seulement disponible pour une heure vingt d'extraits.

L'autre grand représentant norvégien postromantique de l'époque, Wilhelm Stenhammar (né en 1871), est aussi compositeur d'opéra ; lui qui aime à l'orchestre les consonances et les atmosphères souriantes, voilà qu'il réagit très efficacement aux impératifs du contraste dramatique pour ce Gillet på Solhaug (La Fête à Solhaug) d'après le drame d'Ibsen ! J'y retrouve des traces de Wagner (les trombones en octaves descendants comme pour les Pactes de l'Or du Rhin, des ponctuations qui évoquent les Maîtres Chanteurs…), dans un style qui demeure très romantique, quoique tout à fait continu, avec des frontières entre scènes d'action et airs profondément brouillées.

J'ai encore plus aimé l'exaltant Tirfing, dont les élans épiques emportent immédiatement l'adhésion. Là aussi, disponible seulement en extraits, mais les choix sont judicieux : les finals d'acte, là où se concentrent en général les ensembles, l'action et le meilleur de la musique.

Pour Florez och Blanzeflor, seul un air enregistré par le grand baryton wagnérien Joel Berglund (il existe en particulier un impressionnant Hollandais intégral) nous subsiste – prometteur mais court.

Devant le peu d'œuvres disponibles, je me permets ce détour par Hugo Alfvén (né en 1872), probablement le Suédois le plus singulier après Sibelius (et Allan Pettersson, mais c'est plus tard et je n'aime pas beaucoup l'univers de Pettersson).

À défaut d'opéra, il a écrit quantité de cantates de commande pour toutes sortes d'occasions, qui permettent, à défaut d'action dramatique, de profiter de son écriture vocale de grand format : Cantate de l'Apocalypse, pour la fête de la Réforme à Uppsala en 1917, pour les 500 ans du Parlement suédois, pour les 450 ans de l'Université d'Uppsala, pour le vernissage de l'exposition baltique à Malmö, pour le rassemblement de la Croix-Rouge suédoise en 1930, pour l'anniversaire du demi-siècle de l'Union postale mondiale… !

Malgré les sujets d'apparence peu inspirante, comme l'éloge du Parlement, l'écriture en est en réalité particulièrement élancée et généreuse, musicalement dense. On les écoute et réécoute avec beaucoup de plaisir, davantage que bien des opéras !


F. Écoles du XXe siècle et au delà

Parmi les énormes manques. Naxos avait distribué (de quel label ?) une version DVD que je n'ai jamais revu émerger de Kronbruden (La Couronne nuptiale) de Ture Rangström (né en 1884), d'après Strindberg. Seul un long extrait, marquant par ailleurs – totalement tonal, mais d'une certaine distance émotionnelle, faisant la part belle aux solos de clarinette basse, de hautbois, de cors, avec une écriture vocale qui ne cherche plus prioritairement l'élan lyrique –, se trouve dans ce récital de Joel Berglund publié par l'excellent label spécialiste Bluebell.

Dernier opéra, le plus récent que j'aie, Svart är vitt – sa Kejsaren (Le noir c'est blanc – dit l'Empereur) de Laci Boldemann (né en 1921), un opéra dont l'écriture demeure relativement traditionnelle (et complètement tonale), mais dont le coloris est davantage néoclassique (néoclassique bariolé, on sent davantage la parenté avec Petrouchka et Riisager qu'avec The Rake's Progress). L'aspect parfois dégingandé de sa musique et son sujet de conte terrible (un enfant se retrouve encagé par un Empereur capricieux et ombrageux) ne sont pas sans rapport avec Prokofiev – mais un Prokofiev sans ombres, l'œuvre hésite entre le ton de l'œuvre pour enfant ou de l'opérette, et le véritable opéra ambitieux. On peut penser à Juliette ou la Clef des Songes de Martinů, également, même si la densité musicale de l'œuvre de Boldemann n'est pas du tout équivalente aux modèles cités.


G. Les manques

Considérant l'étroitesse du corpus enregistré, ils sont considérables. Parmi les opéras fondateurs, bien sûr l'opéra à sujet national Gustaf Wasa de Johann Gottlieb Naumann (né en 1741), une commande de Gustave III et un standard des maisons suédoises jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Au début du XXe siècle, je citais l'absence de Ture Rangström, figure assez importante de la composition suédoise du temps, mais c'est surtout la seconde moitié du XXe et le début du XXIe qui sont très mal documentés, alors que Dacapo, par exemple, a publié énormément d'opéras danois récents en plus de ceux du patrimoine ! Un manque dans la politique de labels nationaux suédois.

J'aurais aimé, par exemple, disposer du Dracula de Victoria Borisova-Ollas (née en 1969), avec son orchestre mahlérien à oiseaux et cloches, son souffle lyrique au parfum nordique, ses chants aux mélodies conjointes pénétrantes ; j'en ai le souvenir d'une petite merveille, qui puise à bien des influences, et s'organise comme une douce cantate, au service des douceurs de la langue suédoise.

Ou bien Ocean of Time de Lars Ekström, dont j'avais adoré les entrelacs contrapuntiques assez tonals, le lyrisme presque strausso-zemlinskien, mêlé à de l'humour plus ligetisant. J'en avais mis un petit extrait sur la chaîne YouTube de Carnets sur sol, rien n'a jamais paru officiellement et je ne crois pas que ça ait été repris depuis la création en 2003.


H. Qu'écouter en priorité ?

Comme je prévois que vous n'aurez pas nécessairement ma patience pour écouter tout cela, quelques conseils.

Proserpina mérite assurément le détour pour la qualité et la force de l'écriture de Kraus, mais plutôt pour les amateurs de seria tardif ou au minimum d'opéras de l'ère classique et préromantique. De même, le Sibelius est très intéressant, mais j'imagine que beaucoup d'admirateurs du compositeur auront essayé sans mon conseil.

Les chefs-d'œuvre que je recommande sans hésiter sont donc plutôt Blenda de Ölander pour son panache (plutôt destiné aux amateurs de Marschner et Verdi), et puis les extraits de Domedagsprofeterna de Peterson-Berger et Tirfing de Stenhammar pour leurs qualités musicales et dramatiques.

Les principaux labels qui documentent cela sont Musica Sveciæ et surtout Sterling (rien vu en opéra suédois chez Swedish Society Discofil, pour l'instant). Pour information, tous les disques Sterling disposent d'un livret trilingue (suédois, allemand, anglais) ; il est diffusé sur les plateformes qui en prennent la peine, comme Qobuz par exemple. C'est aussi le cas, de mémoire, pour Musica Sveciæ – au moins le texte suédois des chants, je ne suis plus sûr des traductions.

Je serai bien sûr ravi de vous aiguiller ou d'essayer les titres que vous me proposerez !

Prochaine étape pour ce format, la playlist (plus fournie) d'opéras danois. Belles découvertes à vous !



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Commentaires

1. Le dimanche 18 août 2024 à , par Thyl


Noble seigneur, salut !

Je suis un de vos lecteurs assidus car j'apprécie vos chroniques. Elles sont variées, claires et parfois piquantes... Vous m'avez beaucoup appris.

J'ai parcouru avec curiosité votre présentation de l'opéra suédois. Sans être aucunement spécialiste de la question, je crois pouvoir ajouter quelques titres à votre liste.

Voici ma petite contribution :

Helena Munktell : I Firenze. (Bref opéra-comique. Sterling).

Andreas Hallén : Waldemarsskatten. (Opéra romantique. 2 CD. Sterling).

Gunnar de Frumerie : Singoalla. (2 CD. Caprice).

On voudrait pouvoir ajouter "Harald Viking" de Hallén, mais l'œuvre a été écrite sur un livret allemand (ensuite traduit en suédois). Il en a existé un extrait (fin de l'acte III) sur un CD consacré au compositeur chez Musica Sveciæ (plus "Toteninsel" et "Rhapsodie suédoise n°2"). Même situation pour "Aladin" de Kurt Atterberg, créé en Allemagne et à une date "malencontreuse". Reste que c'est bien plaisant à écouter...

Enfin, il y a le marché "parallèle"... Je ne vais pas jouer à la vierge effarouchée ! C'est un rôle qui ne m'irait pas du tout. J'apprécie ce marché, au contraire. On trouve là :

Jacopo Foroni : Advokaten Patelin. Enregistrement réalisé en studio en 1965. Chanté en suédois. La partition chant-piano est peut-être bilingue (suédois-italien). Cette pratique était assez courante.

Elfrida Andrée : Fritiofs Saga. 2 CD. Version de concert à Göteborg en 2019.

Ture Rangström : Kronbruden.

Agréez, noble seigneur, mes cordiales salutations.

Thyl



2. Le mercredi 21 août 2024 à , par DavidLeMarrec

Bonjour Thyl !

Trop de mérite aussi quelquefois importune ;
Mais puisque enfin, mes chers amis,
On ne peut se soustraire aux coups de la fortune…


Merci beaucoup pour vos éloges, ils me vont droit au cœur – et j'ai en effet remarqué en vous un lecteur fidèle. J'en suis honoré.

Je note avec beaucoup d'intérêt vos références que je n'avais pas trouvées en dématérialisé – soit qu'ils n'y soient pas, soit que j'aie mal cherché. Je trouve Munktell un peu fade d'ordinaire, mais je ne connais pas son opéra.

J'ai effectivement écouté des extraits de Fritiof, je ne savais pas que ça existait en intégrale ! Sans être totalement transporté, j'ai bien aimé, Andrée a un potentiel lyrique et dramatique (certes doux) dans sa musique de chambre qui pourrait très bien fonctionner à l'opéra.

Kronbruden existe en DVD, je l'avais vu en distribution Naxos il y a quelques années (je ne suis plus sûr du label). Mais par définition, ça ne pouvait entrer dans une playlist discographique. Belle œuvre, même si chez Rangström, je préfère la musique de chambre – et son cycle de lieder orchestraux Häxorna (les Sorcières).

La grande nouvelle, c'est l'existance du Pathelin de Foroni, je suis excessivement curieux d'entendre ça, puisque j'aime déjà beaucoup ses opéras italiens plus traditionnels pour leurs qualités musicale couplées à un sens de l'articulation dramatique assez verdien…

Merci beaucoup, Thyl, pour ces précisions enthousiasmantes !

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David Le Marrec

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