Carnets sur sol

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dimanche 27 mars 2011

Saison 2011-2012 à la Salle Pleyel : sélection de raretés


Pour des raisons évidentes de temps disponible, je ne fais que mentionner les oeuvres rares et ne cite pas les couplages s'ils sont plus traditionnels. A chacun d'aller voir dans les brochures si l'ensemble du concert est digne d'intérêt.

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Débutons par le petite événement de la saison :

=> Eduard TUBIN, Symphonie n°11. / Hans ROTT, Symphonie en mi.
Par Paavo Järvi et l'Orchestre de Paris.

Réfrénez votre joie : sauf restitution musicologique dont je n'aurais pas eu vent, cette dernière symphonie de Tubin est inachevée et dure moins de dix minutes. Elle ne figure même pas dans l'intégrale de Neeme Järvi qui a largement diffusé sa musique hors d'Estonie. Elle se trouve cependant au disque dans l'admirable intégrale d'Arvo Volmer (avec l'Orchestre Symphonique National d'Estonie) chez Alba.
L'oeuvre, malgré sa date de composition (dernier quart du XXe siècle !), est extrêmement nielsenienne : les harmonies et l'orchestration sont celles des mouvements extrêmes de la Quatrième Symphonie, avec un brin moins de variété et d'arêtes. Pour ceux qui aiment la musique orchestrale de Nielsen, Tubin est de toute façon un réservoir à émotions simulaires. Globalement plus sombre (on n'y trouve pas, même dans sa Première Symphonie, les éclats lumineux intenses des quatre premières symphonies de son prédécesseur), mais l'ensemble demeure très prenant.

Quant à la Symphonie de Rott, mort vingtenaire, il ne faut pas croire les commentaires qu'on peut lire sur ses parentés avec Mahler (qui lui a certes empruntés certains thèmes de sa symphonie, mais pour un usage tout autre). Le lien est bien plus fort avec Bruckner, dont il est très parent, avec une forme de liberté et de souplesse supplémentaires.

On y trouvera certes le bien moins rare (et moins exigeant) Concerto pour violon de Tchaïkovsky, mais par Leonidas Kavakos, un des violonistes les plus intéressants du moment, à mon sens... et avec Paavo Järvi, sans doute sans grandes concessions au sirupeux. (Et comme personnellement, j'aime passionnément tout Tchaïkovsky, je ne suis pas le moins du monde incommodé par le couplage étrange.)

Suite de la notule.

samedi 26 mars 2011

Saison 2011-2012 à l'Opéra de Paris : sélection de raretés


Ce qu'il faut voir.

Indépendamment des représentations d'Arabella qui ne sont pas fréquentes en France, les lutins voudraient signaler quelques raretés en marge de la programmation de l'Opéra de Paris, en dehors des deux grandes salles. Et il y aura de quoi faire !

=> Debussy : La Chute de la Maison Usher / Le Diable dans le Beffroi.
Deux opéras inachevés d'après Poe. La Chute est disponible depuis peu dans une version "restituée", au DVD (auparavant seuls quelques bribes enregistrées par Prêtre étaient disponibles), mais le Diable est plus difficile à se procurer. Quant à les voir sur scène... ! Bref, un événement, et alléchant, puisque bien que programmé avec les solistes de l'Atelier Lyrique, on note l'invitation de Philip Addis (Julien de Colombe à Marseille et Pelléas de l'Opéra-Comique il y a un an), idéal pour ce type de rôle, clair, articulé et un rien cassant.

=> Wagner : Premier tableau du troisième acte des Maîtres Chanteurs de Nuremberg dans les conditions de la création française
Autre événement considérable : on entendra, accompagné par un piano, dirigé par un chef d'orchestre, dans la mise en scène restituée, et surtout dans la traduction française d'Alfred Ernst, l'objet musical proposé en 1897 à l'Opéra.

=> Caplet : Le Miroir de Jésus
Un des chefs-d'oeuvre de Caplet, toujours original. Il est bien représenté quelquefois à Paris, mais cela reste une oeuvre considérable et rare.

=> Une avalanche de concerts de lied et surtout de mélodie, avec des compositeurs peu représentés.
En cela, le profil "français conservateur" de Nicolas Joel tire clairement le meilleur de son orientation vers la valorisation du patrimoine. Jugez plutôt.

  • Le magnétique Yann Beuron dans les Clairières dans le ciel de Lili Boulanger.
  • Sophie Karthäuser et ses accents fruités dans de la mélodie postromantique (Chausson, Hahn) et contemporaine (Foccroulle, Mernier).
  • Des mélodies de Massenet par les solistes de l'Atelier Lyrique - ce n'est pas forcément appétissant, les mélodies de Massenet et par des chanteurs non spécialistes, mais c'est au moins original !
  • Une soirée d'hommage à Théophile Gautier, avec André Dussolier en récitant et la grande déclamatrice Françoise Masset au chant : Gounod, Duparc, Chausson, Falla.
  • Topi Lehtipuu dans un programme contenant Schubert, Duparc, Fauré, et surtout Sibelius et Webern.
  • Karine Deshayes dans un programme Berlioz / Gounod / Delibes / Bizet. Ici aussi, pas le meilleur de la mélodie française ni l'interprète la plus passionnante dans ce fragment du répertoire (mais sa récente Chanson d'Eve la montrait passionnante, sans doute parce que ces Fauré tardifs correspondent bien mieux à son profil vocal et à sa personnalité musicale), et le créneau des mélodies françaises romantiques lisses est désormais amplement occupé par l'Opéra-Comique... mais sur le principe, c'est tout de même dans le sens d'un renouveau et pas du répertoire établi.
  • Mélodies de Liszt par les solistes de l'Atelier Lyrique (et aussi dans un fragment du concert de Sophie Koch)
  • Par ailleurs des récitals avec piano de Juliane Banse et Soile Isokoski, dont une partie du programme n'est pas encore communiquée et qui pourrait se révéler originale également.


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Il y aura donc encore plus de quoi s'amuser dans les arrières-salles que dans les deux théâtres principaux.

mercredi 9 mars 2011

Déception - [Arabella / Jordan / Marelli / Fleming - Bastille 2012]


1. Déclaration d'amour

C'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'on a entendu avec insistance, depuis une bonne année à présent qu'Arabella de Strauss / Hofmannsthal serait programmée la saison prochaine à Paris.

Il faut dire que les lutins l'aiment passionnément, cette oeuvre lumineuse et babillarde !

En témoignent quelques notules :

- R. STRAUSS - Arabella - I -  Origine du prénom Arabelle
- R. STRAUSS - Arabella II - Introduction à l'oeuvre
- R. STRAUSS - Arabella - III - Magie de la modulation et des leitmotive
- R. STRAUSS - Arabella - IV - Quelle suite ?
- R. STRAUSS - Arabella - V - La source et la conception : deux textes et beaucoup de bricolage
- R. STRAUSS - Arabella - Discographie exhaustive


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2. Problème

C'est avec pas mal de dépit aussi que cette annonce s'accompagnait du nom de Renée Fleming.

Pour diverses raisons, qui peuvent se détailler.

Suite de la notule.

David Le Marrec

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Invitations à lire :

1 => L'italianisme dans la France baroque
2 => Le livre et la Toile, l'aventure de deux hiérarchies
3 => Leçons des Morts & Leçons de Ténèbres
4 => Arabelle et Didon
5 => Woyzeck le Chourineur
6 => Nasal ou engorgé ?
7 => Voix de poitrine, de tête & mixte
8 => Les trois vertus cardinales de la mise en scène
9 => Feuilleton sériel




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