Carnets sur sol

   Écoutes (et nouveautés) | INDEX (très partiel) | Agenda concerts & comptes-rendus | Playlists & Podcasts | Instantanés (Diaire sur sol)


vendredi 21 novembre 2008

Musique en libre écoute - Franz LISZT - Via Crucis

Pour ceux de nos lecteurs qui souhaitent suivre notre série, l'écoute gratuite en ligne d'une bonne version est possible. Puisque nous sommes sur le point de publier un éloge du piano, restons-en à celle fraîchement parue de Brigitte Engerer (un très beau piano même si le choeur paraît modérément investi).

Disponible sur le site Musicme (inscription simple, gratuite... et utile).

jeudi 13 novembre 2008

Le disque du jour - XXIV - Béla Bartók, intégrale des quatuors à cordes (Keller)

Les quatuors de Béla Bartók peuvent rebuter par leur aspect extrêmement vindicatif et sombre - et, d'une certaine façon, très complexe et abstrait. La discographie regorge de témoignages rugueux très engagés.

Pour les esthètes aux oreilles sensibles, néanmoins, il existe des solutions alternatives.

Les plus lyriques pourront par exemple choisir le Quatuor Alban Berg. Malgré un son un petit peu léché et grisaille, il est ici donné une lecture très internationale de cet ensemble, qui n'esquive pas la violence, mais dans un cadre beaucoup plus formel et traditionnellement germanique - à mettre entre toutes les oreilles.

--

Mais, chez les farfadets guyennais, ce seront les Keller qui pourront nous émouvoir le plus vivement. Avec un son très fin, légèrement pincé (sans être typé à la tchèque, bien entendu), mais s'arrêtant toujours au seuil de la stridence, ce quatuor spécialiste du vingtième Mitteleuropa livre une lecture rêveuse de ces monuments.

La véhémence en est assez fortement bannie, au profit d'une introspection qui, d'un certain point de vue, tient plus de Chostakovitch - hésitant entre lyrisme postromantique très sobre et pause méditative bien plus contemporaine.

Chaque phrasé y porte son but, et la délicatesse partout présente n'évacue pas non plus l'inquiétude et surtout l'intensité propres à cette musique.

Aux antipodes des brutalités habituelles, une autre modernité plus apaisée - et sans doute mieux comprise, plus profonde.

Il faut dire que, mieux que tout autre, le Quatuor Keller, fondé il y a vingt-et-un ans par quatre hongrois au Conservatoire Liszt de Budapest (András Keller, János Pilz, Zoltán Gál et Judit Szabó), est à même de percevoir et de reproduire la place fondamentale (et exacte) du folklore dans les mouvements les plus typés de ces six quatuors. Et de l'assimiler à leur connaissance intime du répertoire du vingtième siècle. Ils sont aussi les auteurs de la meilleure (et de la plus complète) intégrale Kurtág, où les mêmes qualités de clarté, rigueur, souplesse, lyrisme et poésie font merveille.

--

Il faut ajouter que la lisibilité des lignes y est idéale (des voix saisissantes y naissent...) et que le tout se trouve publié chez Apex - donc disponible à prix ridicule (6€ les deux CDs sur Amazon Marketplace).

Pour convaincre les plus sceptiques ou parachever leur dégoût, vous pouvez entendre cette intégrale légalement sur CSS.

--

Par ailleurs, rappelons que le meilleur de la musique de Bartók, tous genres confondus,

Suite de la notule.

samedi 1 novembre 2008

Carnet d'écoutes - Charles IVES, Symphonies 2 & 3 (Bernstein, New York)


Ives a toujours évoqué la vocation qui lui était venue en écoutant, depuis un clocher, les échos de fanfares distantes qui se mélangeaient. On retrouve ici, dans deux symphonies où dominent les cordes, un ton extrêmement joyeux et amène, qui semble recycler des souvenirs rêvés de réjouissances populaires - dans des tempi pourtant modérés.

Dans la Deuxième Symphonie, la plus célèbre du compositeur, après un troisième mouvement qui s'étale très plaisamment dans une contemplation à cordes (plus nourrissante que Central Park in the Dark ou The unanswered question), la fin de la dernière section, la seule dissonance ostensible de la partition, s'apparente à un pied de nez, qui rappelle l'origine de cette inspiration : le mélange d'interprétations déjà approximatives.

Bernstein se trouve bien sûr à son affaire dans l'intensité de ces nappes infinies de cordes. Et, en prime, nous gratifie de près d'un quart d'heure d'exégèse très accessible et suggestive.

Excellente prescription pour le moral : de la musique originale et assez joyeuse, comme on en rencontre peu au vingtième.

--

N.B. : L'interprétation en question ainsi que l'entretien sont librement disponibles sur le site MusicMe.

David Le Marrec

Bienvenue !

Cet aimable bac
à sable accueille
divers badinages :
opéra, lied,
théâtres & musiques
interlopes,
questions de langue
ou de voix...
en discrètes notules,
parfois constituées
en séries.

Beaucoup de requêtes de moteur de recherche aboutissent ici à propos de questions pas encore traitées. N'hésitez pas à réclamer.



Invitations à lire :

1 => L'italianisme dans la France baroque
2 => Le livre et la Toile, l'aventure de deux hiérarchies
3 => Leçons des Morts & Leçons de Ténèbres
4 => Arabelle et Didon
5 => Woyzeck le Chourineur
6 => Nasal ou engorgé ?
7 => Voix de poitrine, de tête & mixte
8 => Les trois vertus cardinales de la mise en scène
9 => Feuilleton sériel




Recueil de notes :
Diaire sur sol


Musique, domaine public

Les astuces de CSS

Répertoire des contributions (index)


Mentions légales

Tribune libre

Contact

Liens


Antiquités

(23/2/2014)

Chapitres

Calendrier

« novembre 2008 »
lunmarmerjeuvensamdim
12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930