Accessible à partir de deux vinyles enregistrés par Emmanuel Rosenthal.

Livret de Jean Limozin d'après André de la Tourrasse. La courte légende normande.

Titré opéra comique alors que ni dialogues parlés ni ton réellement comique. Témoigne bien de la confusion générique.




Changement saisissant de ton ; de la comédie de moeurs façon Angélique à une fin du monde arthurienne qui rappelle le ton du III du Roi Arthus de Chausson.

Jusqu'à faire tomber le sonneur. Violence incroyable de faire ça en scène ; viol des codes, ainsi, comme une péripétie fortuite, un bête accident, au milieu de l'opéra. Et deviennent aveugles dans leur place forte. Horrible.

Tous disent être les seuls survivants ; procédé comique appliqué au tragique extrême. Musique de même, sautillante - mais sans gaîté.

Si bien que le retour du comique se pare, musicalement, des couleurs du tragique - et que le spectateur ne peut plus y croire. Etrange flou.




Ose la répétition obsessionnelle des litanies - Saint Gilles... de façon jamais lanscinante, avec toujours ce charme léger et fascinant propre au meilleur Ibert.

Le roi blessé qui rêve aux royaumes accessibles - figure donquichottesque évidemment.

Des échos musicaux d'ardeurs guerrières parsifaliennes, ou des évocations textuelles du type "la joie - on n'en a pas tous les jours".




Se grippe, en guise de réjouissance, emballement pétrifiant, voire terrifiant.

Etrange fin joyeuse. Si eux ont choisi, reste indécidable pour nous spectateurs.




Musicalement, l'écriture nue et filmique d'Ibert - on songe à Golgotha - touche sans médiation, tout directement.