Diaire sur sol

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

lundi 19 février 2024

Crucifixus par l'Ensemble Poséidon

Concert sur sol n°82.

De retour de la promenade travaillée m'attend ce petit bonbon que j'ai failli ne pas voir, par l'un de mes ensembles chouchous (c'est redonné demain). C'est ça,le Marrec Way of Life.

Que des raretés extrêmes (et de qualité). Des Gesualdo bonus.

Livret de salle gratuit avec texte et traductions ! Libre participation au chapeau.


Non seulement le programme était fou, mais de surcroît le chœur d'amateurs était phénoménal (jusque pour les solos) : 95% des chœurs pros baroques que j'ai entendus en salle chantent moins bien que ça.

J'y vois deux raisons :

1) le recrutement de haut niveau (clairement, ils savent chanter, et niveau solfège, tenir des sections à un par partie et jusqu'à seize voix polyphoniques, sans se décaler), obtenu par des auditions étendues et minutieuses ;

2) le type de technique vocale, voix moins couvertes, moins fondues (et donc plus nettes et franches) que la plupart des pros – et cependant très bien charpentées ;

3) le travail du chef, spécialiste du baroque français, qui les fait travailler très intensément sur des sessions de deux semaines, avec passion (et bienveillance), et un soin tout particulier à la rhétorique textuelle et musicale. (Latin à la gallicane bien sûr !)

jeudi 27 février 2014

Beethoven – König Stephan, Op.117... mélodrames inclus

Dans l'intégrale Beethoven de Deutsche Grammophon, le cinquième volume de la musique de scène contient une version complète. Dommage que Dietrich Fischer-Dieskau lise le bottin en susurrant dans le micro, mais au moins on dispose de la musique (et du texte).

Étrange qu'on ne la joue pas davantage, au moins par extraits, elle est tellement plus intéressante que celles des Créatures de Prométhée ou d'Egmont, plus souvent enregistrées (et même quelquefois donnée en concert, pour la seconde).

samedi 11 juin 2011

Johann Christian Bach - Amadis de Gaule - Helmut Rilling

Comme on a recommandé l'oeuvre (qui est programmée la saison prochaine à l'Opéra-Comique) à partir de bandes non officielles, il faudrait peut-être préciser que l'enregistrement le plus aisément disponible, celui chez Hänssler, comporte le défaut, en plus d'être traduit en allemand (au lieu de conserver le texte littéral de Quinault, ce qui était un intérêt non négligeable de l'aventure), d'être joué de façon très lisse, un peu comme (l'excellent) Mendelssohn de Rilling.

Par ailleurs, le texte allemand lui-même n'étant pas très bien articulé par les chanteurs, on subit un peu la double peine dans cette oeuvre qui devait faire la part belle à la puissance de la déclamation...

vendredi 3 juin 2011

Francoeur & Rebel - Zélindor, Roi des Sylphes (Ausonia)

Ce petit bijou ramiste a cependant une forte personnalité musicale, on retrouve très bien la petite mélancolie et le beau lyrisme déclamatoire de Pyrame et Thisbé...

Une musique à mon sens beaucoup moins décorative que la troisième école de type ramiste, il reste encore chez Francoeur et Rebel l'hyperdramatisme propre à la période précédente... et aussi quelque chose de plus touchant dans les couleurs harmoniques (qui évoque les motets de Desmarest).

samedi 28 mai 2011

Carnet d'écoute : Buxtehude, orgue et cantates

Si je prends, malgré son aboutissement moindre, un plus grand plaisir subjectif à l'oeuvre pour orgue de Buxtehude qu'à celle de Bach, je suis au contraire totalement subjugué par ses cantates à la fois sobres, volubiles et profondes. J'en parlerai probablement prochainement sur CSS.

vendredi 1 janvier 2010

Quelqu'un

a osé se pointer sur CSS en entrant comme mots-clefs 'Florent Pagny opérette YouTube'.

Je suis comme qui dirait vexé.

dimanche 16 août 2009

I Pagliacci à Orange 2009

Noté ailleurs aujourd'hui.

J'ai regardé ce qui se trouvait en ligne du Paillasse d'Orange... Je ne saisis pas du tout ce qui est reproché à Roberto Alagna, dans les nombreuses recensions, toutes négatives, que j'ai pu lire... Qui chante mieux ça que lui aujourd'hui ? On peut avoir pour référence Di Stefano, Bergonzi, Domingo ou Pavarotti, mais c'est fini... Et en l'occurrence, c'est quand même assez remarquable de tenue. Un Paillasse très épris, assez peu cabotin et pas violent pour un sou, c'est en plus une incarnation un peu inusuelle.

Si on compare aux ténors actuels qui ont abordé le rôle, comme José Cura ou Salvatore Licitra, il y a une différence de classe et même de moyens qui est patente.

Il a dû énormément travailler pour éliminer ses attaques par palier, elles ont disparu :!: Il se ménage aussi dans la durée des aigus, et fait souvent retomber leur poids, avec sagesse, sur la note suivante.

Après, les voyelles sont de plus en plus ouvertes, il risque avoir quelques difficultés dans les mois à venir s'il chante comme cela des rôles aussi exposés...

Il y a manifestement, lié à sa fanfaronnade naîve, un rapport émotionnel très épidermique à Alagna, toujours attendu au tournant alors qu'il reste tout de même l'un des ténors les plus passionnants de sa génération, en plus avec un répertoire qui, ces dernières années, fait la part belle à quelques raretés.

[Notre avis plus général sur le chanteur se trouve ici, sur Carnets sur sol.]

--

J'ai noté aussi que la direction de Georges Prêtre était comme à l'accoutumée dans l'opéra italien assez plate (quoique intense dans le son), et surtout, ici, extrêmement lente ! Le drame est vraiment étouffé, dans ce qui n'était déjà pas du tout son meilleur répertoire.

dimanche 22 février 2009

Manqué !

mercredi 9 avril 2008

Première parution Agostini !

Pour la première fois, les délicieuses saveurs de Lodovico Agostini reçoivent les honneurs du disque !

Les lutins avaient assisté à la version concert, et une note était même en préparation dans les limbes de CSS. Avec une agréable présentation. Techniquement, les instrumentistes n'étaient pas tout à fait irréprochables (à la flûte et au lirone), et la justesse relative chez les trois chanteuses. Néanmoins, les inédits d'Agostini étaient assez excitants. Pas du niveau de Marenzio ou du dernier Gesualdo, nettement moins surprenants, mais véritablement d'un goût parfait.

La pratique en concert et le studio ayant vraisemblablement gommé certaines imperfections, le disque paraît prometteur.

--

Information lue chez le Poisson Rêveur.

--

Pour mémoire, on peut consulter des partitions d'Agostini sur ce site, disponible dans la liste des sites de partitions gratuites de CSS.

samedi 5 janvier 2008

CSS - Les chocs de décembre

Les confidences du Diaire.

--

Des découvertes, ou des redécouvertes qui nous ont à nouveau frappé. Qui ne se veulent pas un quelconque bilan, mais une incitation à la découverte.

Ordre bêtement chronologique pour préserver le caractère de catalogue. En gras, ce qui est disponible. En souligné, ce qui devrait l'être probablement ou prochainement - ou qui est disponible sous une autre forme.

Avec de très brefs extraits pour donner un aperçu.

La véritable raison de ce format ? Que nous n'aurons pas le temps d'évoquer toutes ces choses. En voici au moins un aperçu.

Lire la suite

jeudi 13 décembre 2007

Purcell / Crumb - SONGS - Schäfer, Schneider (nouveauté CD)

Voilà plusieurs années que Christine Schäfer se promène avec le cycle des Apparitions de George Crumb, imposé à ses différents accompagnateurs (encore, tout récemment, avec Pierre-Laurent Aimard à Paris). Elle l'enregistre avec le plus admirable d'entre eux, Eric Schneider.

Des pièces véritablement magiques et piquantes, un bon début, sans doute, pour approcher la musique contemporaine. Et cette gravure d'un compositeur aussi peu vendeur est inespéré.

C'est d'ailleurs le reste du programme qui laisse plus sceptique, malgré sa conception très intelligente (voulue par Christine Schäfer) - alternant, avant le cycle, extraits parlés de Shakespeare, pièces de Purcell et de Crumb. Dans ses Purcell, la diction se révèle totalement floue, pas de consonnes, et des voyelles monocolores. Un anglais terriblement indolent et désincarné. Toujours frustrant, mais dans la sobriété de Purcell, cela ne pardonne pas. La face sombre de Schäfer, contre laquelle elle lutte souvent efficacement.

CSS reste toujours aussi emballé par Schneider, avec sa musicalité infiniment élégante - ce jeu à la fois perlé et plein dans le baroque. Un artiste majeur de cet univers liederistique.

Et nous saluons avec déférence l'audace et l'intelligence du programme.

--

A lire également sur CSS : Un Winterreise souriant (Schäfer / Schneider).

(Remerciements à Morloch.)

lundi 3 décembre 2007

Diaire sur sol

Les lutins de Carnets sur sol produisent, dans la coulisse, un nombre assez conséquent de notes en tout genre, d'ébauches, etc. dont la teneur, quoique incomplète, pourrait potentiellement intéresser les lecteurs de CSS sur la pléthore de sujets que nous ne pouvons traiter. Du moins pour certaines d'entre elles.

Aussi, ce Diaire sur sol en sera le bras clandestin, où l'on jettera, sans effort d'organisation ni d'écriture, des données et découvertes glanées jour après jour.




Point d'attentions pédagogiques, point de mise en forme. Une bête collection d'instantanés.




Pour le bac à sable sérieux, voir Carnets sur sol.