Diaire sur sol

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dimanche 16 décembre 2007

Haendel - « Ah, mio cor» - Récital Kožená / Marcon

Comme annoncé ici et là (et pourtant nous avions fait savoir notre scepticisme sur ce point), disque un peu sage. Par rapport à ses concerts brûlants, étonnante circonspection, une impression d'absence - les ravages du studio... Même la diction s'y trouve étrangement relâchée.

Sinon, voix splendide et sens de l'atmosphère, évidemment. Accompagnement de Marcon comme toujours très impressionnant techniquement. Plus frémissant.




(A lire aussi sur CSS, le compte-rendu de sa dernière Mélisande et l'esquisse de portrait de Magda.)

(Remerciements à Kia.)

Gustav Mahler - SYMPHONIE n°3 - Abbado, Lucerne 2007

Dernier mouvement.
Lent. Sections très détaillées, extrêmement pédagogique. Mais la tension n'est pas menée implacablement. Travail plutôt sur les sections des phrasés que sur les sections du mouvement entier, si l'on veut, même si la vue d'ensemble est très réelle, et même exaltée, limpide, expliquée comme chez aucun autre. Mais il privilégie (à dessein) l'épisode présent par rapport au développement.

Pour les autres mouvements.
Vraiment chaque élément exalté, faisant sens musical, voire dramatique, comparable à la Damnation de Markevitch. Incroyable comme chaque motif est audible et signifiant. Le tout dans un son d'une volupté et d'une clarté superlatives.

Tendresse du mouvement initial, et discontinuité, immobilité contemplative, comme un monde en train de se faire en effet. Capacité à timbrer différemment de façon expressive au sein d'une même phrase de l'orchestre bel et bien superlatif (bis) (les cuivres !). Et la trompette qui sonne aussi rond que du cor dans le dernier mouvement !

Ironie vraiment patente (piccolo du premier mouvement), et ce rire décadent et simple dans Mahler est toujours un régal.