Diaire sur sol

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mardi 11 décembre 2007

Marschner hors opéra

A connaître : l'atmosphère très singulière de son Septième Trio, évoquant des instants opératiques dirait-on par manière de raccourci, ou plutôt dévoilant un savoir-faire très sûr du climat jusque dans la musique de chambre.

Côté lied, un Roi de Thulé très dramatique ! Non pas une ballade lanscinante (comme chez Zelter par exemple), mais un récit menaçant. Original, et non pas une pratique discrète comme celle d'autres spécialistes opératiques (Meyerbeer, Wagner, Gounod, Thomas, Paladilhé...).

Le clavecin de Frescobaldi et Louis Couperin par Gustav Leonhardt

Intéressant, spécialement dans la musique française. Tout y est si « carré », cela ne danse guère, mais rend bien justice à cette musique. Concernant Loin des sons trop riches des instruments de Verlet et Ross. Pas les maniérismes de la première, ni les lourdeurs du second. Et pour comparer à d'autres « discrets », le propos est plus direct, lisible et fort que chez Rousset, par exemple.

Nous pouvons bien évidemment préférer la danse dans ce répertoire (Cummings, Ichise) ou les trilles voluptueux (Beaumont) ; cependant, l'intérêt ici est de se trouver en contact direct avec l'oeuvre, quasiment sans médiation - ce qui est suffisamment rare pour être précieux - tout est audible, rien n'est extrapolé.

Naturellement, dans Bach, ce jeu comportera sa part de raideur, mais qu'importe pour que ce qui nous a retenu ici !

(Remerciements à Vartan.)