mercredi 19 décembre 2007
Debussy - PELLEAS & MELISANDE - Inghelbrecht (1962)
Par DavidLeMarrec, mercredi 19 décembre 2007 à 00:15 :: Opéra
Poésie extraordinaire (les bois !). Toute l'orchestration y est lisible, toute l'atmosphère suspendue et précaire s'y trouve. Avec des moments d'acuité assez formidable. [1]
Le médium de Granger dispose de ces couleurs merveilleuses qui rappellent Crespin et Sarroca. Jansen débraillé mais plutôt touchant, intense parfois, moins niais que chez Desormière et Cluytens. Le choeur est superbe aussi, émouvant même - chose si rare dans cette page si courte. Roux, avec au besoin une profondeur méditative à faire pâlir tout Arkel, propose un Golaud tendre mais impulsif, avec une gestion assez complette des facettes du personnage ; et toujours aux confins du murmure. Concilie le grand seigneur et la brutalité grâce à cette proximité bienveillante qu'ont les grands - mais qui révèle aussi leur pouvoir. Très attachant en tout cas.
Notes
[1] Voyez l'entrée d'Arkel ou l'interlude des scènes II,1 et II,2.
8 roulades :: aucun ricochet :: 3262 indiscrets