Dernier mouvement.
Lent. Sections très détaillées, extrêmement pédagogique. Mais la tension n'est pas menée implacablement. Travail plutôt sur les sections des phrasés que sur les sections du mouvement entier, si l'on veut, même si la vue d'ensemble est très réelle, et même exaltée, limpide, expliquée comme chez aucun autre. Mais il privilégie (à dessein) l'épisode présent par rapport au développement.

Pour les autres mouvements.
Vraiment chaque élément exalté, faisant sens musical, voire dramatique, comparable à la Damnation de Markevitch. Incroyable comme chaque motif est audible et signifiant. Le tout dans un son d'une volupté et d'une clarté superlatives.

Tendresse du mouvement initial, et discontinuité, immobilité contemplative, comme un monde en train de se faire en effet. Capacité à timbrer différemment de façon expressive au sein d'une même phrase de l'orchestre bel et bien superlatif (bis) (les cuivres !). Et la trompette qui sonne aussi rond que du cor dans le dernier mouvement !

Ironie vraiment patente (piccolo du premier mouvement), et ce rire décadent et simple dans Mahler est toujours un régal.