http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article.php3?id_article=3496 .

<< Hm. Il semble que l'article en question mélange absolument tout, avec ses hochets alarmistes (les tueries, l'Antéchrist Giuliani, les méchants publicitaires), et ne démontre pas grand chose.

Oui, bien sûr que ces classifications permettent aux publicitaires de cueillir sans effort les fruits (et alors ?) ; bien sûr que ces catégorisations peuvent être fermantes.

Mais :
- personne n'est dupe de son appartenance, nous savons bien que nous sommes multiples ; ce n'est qu'un outil, il ne faut pas faire les ingénus. Un outil qui nous classe est simplificateur, mais il ne nous change pas. Ce forum-ci est bien classé dans l'annuaire Forumactif qui met en relation diverses plates-formes, et ça ne nous empêche pas d'aimer autre chose et même d'y parler d'autres choses ;
- ces regroupements par goût sont une chance formidable. Autrefois, nous ne pouvions connaître les gens qu'en fonction de notre milieu familial et social. La famille, le boulot. Le reste étant le pur hasard, à moins de s'investir précisément dans une association, mais le rayonnement reste limité. Aujourd'hui, avec la propagation de l'Internet, il est possible de rencontrer des gens par centres d'intérêt ou affinités de pensée. Bien sûr, cela suppose aussi un assez conséquent pourcentage de déchet lors de la rencontre "complète", mais qu'importe, que de découvertes possibles !

Apparemment, cet article joue avec les peurs pour faire d'un sujet majeur uniquement dans ses bénéfices - mais bien secondaire dans ses risques - une préoccupation inutilement alarmiste.

Comparer la pratique de jeux vidéos à valeurs inversées par des déséquilibrés lourds avec l'usage de ces nouveaux réseaux sociaux est malhonnête - ou pire, ingénument idiot.
Contrairement au jeu vidéo :
- chacun demeure soi ;
- chacun construit son univers de façon active, et non pas dans un monde code préfabriqué : obligé de penser et d'écrire, à tout le moins ;
- la relation se fait avec de vrais gens, ce qui limite tout de même les débordements vers un monde irréel. >>