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Quelques souvenirs de novembre :

  • Minkowski dans l'Héroïque
    • La poésie ineffable de cette double montée clarinette / hautbois, vous ne l'aurez jamais entendue ainsi.
  • Dernier concert de Yaron Herman au Sunside (variations sur les thèmes de son album A Time for everything).
    • Abondamment nourri de musique classique et contemporaine, Yaron Herman développe un univers à la fois accessible, avec des incidences d'harmonies simples, presque variétaires, et baigné dans des climats sonores très imaginatifs plutôt issus de la musique contemporaine. Ce mélange se montre très séduisant, et se répand de façon totalement ''horizontale'', dans des variations infinies, d'un élan d'une grande force et d'une rare constance, où l'imagination n'est jamais en défaut. Enthousiasmant.
  • Gabriel Dupont (particulièrement les mélodies) (CD Timpani)
  • Lionel Peintre, baryton (nombreuses contributions chez Timpani, précisément)
  • Musik für Geige ("Musique pour violon") de Rudi Stefan - l'une des toutes plus belles pièces concertantes pour l'instrument. A venir en section libre de droits par Kulenkampff / Beinum / Concertgebouw (!).

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Décembre à proprement parler :

  • Tichenko, Double concerto (CD)
  • Abbado dans la Troisième Symphonie de Mahler à Lucerne (publication prochaine en CD ou plus vraisemblablement DVD)
    • Présent sur DSS.
    • Extrait inutile, on l'entendra partout à sa sortie - et Mahler ne prend son sens que dans la gestion des durées.
  • Martha Mödl en Brünnhilde chez Keilberth 1953 (Bayreuth libre de droits, disponible sur CSS)
    • Duo final de Siegfried disponible sur CSS avec commentaire.
    • Siegfried et Götterdämmerung à télécharger sur CSS.
  • Mireille Delunsch dans les Wesendonck-Lieder de Wagner, direction Marc Minkowski (concert)
    • Le sens du texte comme personne, dans un lieu où prévaut si souvent l'hédonisme.
    • Mireille Delunsch sur CSS.
  • Wagner parodié par Fauré / Messager, et Chabrier - Souvenirs de Bayreuth ; Souvenirs de Munich. Orchestration Keck. (concert)
    • L'un sur le Ring, l'autre sur Tristan. Reprise thématique volontiers parodique, transposé en majeur sur des rythmes de valse et de quadrille dans une suite totalemnent juxtaposée et décousue. Splendide orchestration, parfaitement en style, du musicologue Jean-Christophe Keck, notamment spécialiste d'Offenbach et auteur de la dernière édition de la partition des Contes d'Hoffmann, qui fait autorité (celle utilisée par Marc Minkowski).
    • Morceaux choisis les plus réussis du Fauré / Messager :
  • Version Inghelbrecht de Pelléas & Mélisande, de Debussy.
  • Les Choéphores de Milhaud
    • Déjà présent sur DSS.
  • Aladdin de Nielsen
    • Déjà présent sur DSS.
    • (marche orientale par Salonen et la Radio suédoise)
  • Toujours l'émerveillement devant le Concerto pour violoncelle de Dvořák, particulièrement avec les couleurs singulières de l'Orchestre National de Prague.
    • Voir commentaire de l'oeuvre et très bonne version téléchargeable sur CSS : Rose / Rodzinski.
  • Anthologie de l'ensemble L'Arpeggiata (divers CDs - voir catalogue de l'éditeur Alpha)
    • La musique instrumentale italienne oubliée, et interprétée avec une personnalité à couper le souffle.
  • Boccherini Jansons (concert)
    • cf. évocation sur CSS
  • Jean-Chrétien Bach, Amadis (concert)
    • mentionné sur DSS
    • (extraits dirigés par Martin Gester)
  • Bruno Laplante (concert et CD)
    • le voici dans une autre version de l'Amadis de Bach
  • Ouverture Oberon par Paavo Järvi (concert)
    • Pièce pourtant rebattue, mais dont le mouvement initial paraît ici hors du temps.
  • Plaisir d'entendre enfin une Quatrième de Tchaïkovsky sans tintamarre ni vulgarité, avec la joie de l'évidence.
    • Par Eschenbach et Philadelphie pour la plastique (commenté sur DSS).
    • Par Beinum et le Concertgebouworkest pour l'urgence (commenté et téléchargeable sur CSS).
  • Disque Clérambault/Rameau Auvity (CD)
    • La diction, cette voix mixée fabuleuse, l'engagement franc et sans faille de Cyril Auvity dans ces pièces de grande qualité.
    • (Orphée de Clérambault)
  • Minkowski dans la musique de scène complète de L'Arlésienne de Bizet.(concert)
    • Avec le fameux thème du fastueux ''train'' des rois mages, empruntés à un traditionnel provençal qui s'est répandu dans toutes les campagnes de France via Bizet... Energie et plastique de l'exécution incroyables ici.
  • Il Ritorno d'Ulisse in Patria de Monteverdi
    • L'oeuvre, tout simplement. Avec un plaisir renouvelé dans deux interprétations (dont celle commercialisée nous était déjà connue).
      • Thomas Allen en Ulisse (Munich, direction Christopher Moulds)
      • Gabriel Garrido (et Guillemette Laurens) dans Ulisse.
        • Un continuo chatoyant et très mobile, une déclamation souple, et la présence ineffable de Guillemette Laurens en Melanto consumante.
  • Concerto pour violon de Franck Martin (concert dirigé par le compositeur - existe peut-être aussi en CD)
    • Très « violonistique » et extrêmement bavard, cependant admirablement écrit pour l'instrument, et vraiment séduisant.
  • Gardiner et les English Baroque Soloists dans les divertissements opératiques de Rameau, Proms 2007 - (concert, mais les Boréades existent au disque, bien que ce ne soit pas du même niveau)
    • (Couplé avec un Requiem de Campra assez réussi - oeuvre évoquée aux débuts de DSS.)
    • Jouissance sonore, plénitude de la danse sans aucune comparaison possible. (Couplé avec un Requiem de Campra assez réussi - oeuvre évoquée aux débuts de DSS).
    • Vous aurez sans peine reconnu, en ''guest star'', le sérieux accent britannique et la voix transparente de notre délicieuse Katherine Fuge ! (Le second personnage à s'exprimer ici. Elle est en effet membre du Monteverdi Choir, et tient parfois des rôles de soliste.)
  • Neeme et Kristjan Järvi dans un très beau programme Nielsen (Aladdin) / Villem Kapp / Tormis / Heino Eller / Liszt (Faut-Symphonie) - (concert)
    • Original, avec la présence de ces compositeurs posttonals [1] nourris de folklore balte, et assez inspirés (particulièrement Kapp). Et maîtrise sonore invraisemblable, grâces en soient rendues à l'Orchestre National d'Estonie, qui prouve encore une fois le niveau de ces phalanges nordiques dont la virtuosité peut rivaliser avec les plus prestigieux orchestres du monde - la clarté et la variété des couleurs en plus.
    • (Kristjan Järvi dans la scène de bazar d'Aladdin, déjà commentée sur DSS)

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Pour rappel ou information, quelques chocs de l'année passée :

  • Colombe de Damase (avec Anne-Catherine Gillet - annoncé sur CSS).
  • Castor & Pollux par Gardiner.
  • Les Scènes de Faust de Schumann enfin bien interprétées (Luisi, Harnoncourt, Kobolde).
  • Magdalena Kožená en Shéhérazade (commenté sur CSS).
  • Lieder de Max Reger (commentés sur CSS).
  • Guillemette Laurens et la Simphonie du Marais dans l'Ulysse de Rebel.
  • Pyrame & Thisbé de Francoeur & Rebel (abondamment commenté dans une série sur CSS), devenu notre tragédie lyrique la plus fréquentée après Callirhoé...
  • Les Fauré de Jérôme Corréas (présentés et extrait sur CSS).
  • Des versions inédites des Gezeichneten de Schreker, détaillées sur CSS. La palme, devant toute la discographie disponible, revenant sans le moindre conteste à Zagrosek / Stuttgart (2002).
  • Hernani par Henri Hirchmann (livret de Gustave Rivet ; créé à Liège en 1908). Il n'existe aucun enregistrement de la musique de Hirchmann à ce jour, mais la partition révèle une veine épico-debussyste absolument délectable, qui sied à merveille au sujet. Rutilant à l'orchestre, très bien écrit pour la voix (et brillant), un sujet tout à la fois célèbre, efficace et bien adapté. Ce pourrait tout à fait être remonté avec succès. Il faudrait expédier la partition à Renée Auphan...
  • Le Fidelio de Peter Schneider (Met 2005).
  • Les Mélodies de Gabriel Dupont (commentées sur CSS).

Et sans doute bien d'autres choses qui ne nous viennent plus guère à l'esprit.

Notes

[1] Oui, pluriel bizarre de "tonal", c'est ainsi.