Ecouté tout récemment, sur les instances d'Abigaille, le final d'Alfano I.

En effet, tout change. Beaucoup plus crédible psychologiquement, et bien plus intéressant musicalement. L'orchestre du disque Barstow est excellentissime, de plus.

Les caractères se développent, la musique reste plus instable, avec des frottements de cuivres, plus proche de Mahler en quelque sorte. Et les solistes s'en donnent à coeur joie - un peu glaçant, ce vrai-faux ilieto fine/i, exactement ce qu'on est en droit d'attendre ici.

Sans commune mesure en effet avec les autres propositions de final. Avec la traditionnelle exultation bien plate, ou bien avec le complément de Berio, très intéressant, feutré, funèbre, mais en rupture stylistique absolue avec le reste de l'oeuvre.

Indispensable pour pouvoir enfin profiter de l'esprit de l'oeuvre jusqu'à son terme.