mercredi 9 avril 2008
France Musique[s] et Sixtus
Par DavidLeMarrec, mercredi 9 avril 2008 à 19:35 :: Vaste monde et gentils
Voilà bien longtemps que je n'avais pas écouté des présentations sur France Musique[s], qui me font invariablement perdre un temps précieux à récriminer sur CSS.
Cette fois-ci, la présentation du concert fin XVIIIe français de Mireille Delunsch (à l'Opéra-Comique, avec Le Cercle de l'Harmonie et Jérémie Rhorer) :
Gluck voulait plus de naturel à l'opéra, contre le côté figé de l'opéra seria de Haendel.
Pas de chance, Gluck a précisément écrit du seria dans le goût de la fin du XVIIIe, c'est-à-dire avec des airs encore plus longs que chez Haendel.
Gluck s'est inscrit dans une réforme (malheureuse, mais c'est une autre histoire [1]) de la tragédie lyrique, ce qui n'est pas franchement la même chose. Pas du tout, pour être plus précis.
Ce n'est pas que ce soit grave, mais à force d'être imprécis, on obtient un magnifique contresens.
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De la même façon, à propos de l'opéra de Cherubini :
Médée, ce personnage terrible qui voudrait tuer ses enfants.
On se situe sur la frange, ici encore. Elle ne souhaite pas les tuer ; en revanche elle les tue.
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Profondeur des commentaires qui ne compense pas franchement, comme trop souvent :
[Un mot sur la genèse italienne de l'oeuvre, puis : ] nous sommes donc au moment où Eurydice est ramenée par Orphée des Enfers, mais elle s'interroge sur son attitude bizarre.
[Commentaire sur l'oeuvre de Spontini après l'annonce du lieu de création : ] Il s'agit donc d'une jeune vestale qui s'appelle Julia.
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En revanche, on saluera l'effort méritoire d'Anne-Charlotte Rémond pour prononcer « légitimement » Gluck.
Côté musique, en effet Mireille Delunsch semble légèrement inhibée sur des rôles qu'elle a pourtant chantés mainte fois ; étrange.
Notes
[1] Ceci est un appât à Bajazet. Immanquable.
silenzio :: aucun ricochet :: 1678 indiscrets