Pourquoi on préfère les méchants ?
Par DavidLeMarrec, vendredi 11 avril 2008 à 21:33 :: Badinages :: #85 :: rss
(dans l'art, bien entendu)
Pas nécessairement par perversité gratuite, on peut défendre aussi la thèse du bon goût esthétique.
D'une part à cause du stéréotype des gentils, souvent exceptionnellement peu crédibles psychologiquement.
D'autre part en raison du peu d'intérêt structurel des bons caractères sur le plan dramaturgique : comment maintenir une tension sans dysfonctionnements ?
En fin de compte, il est tout à fait normal de préférer l'idiosyncrasie des villains au désespérant conformisme moral et social des good guys. Ou bien d'apprécier, précisément, le côté haïssable de ces gentils pénibles - ou bien plus détestables que la moralité d'une oeuvre désire nous les montrer. Côté opéra, l'exemple de Calaf dans Turandot paraît excellent : il est pensé comme héros, mais intéresse justement à cause de sa vanité criminelle. Du panache mais pas d'éthique. Un gentil haïssable et très payant - parfait, en somme.
Puisqu'on vous le dit : une nécessité esthétique de bon goût.
Commentaires
1. Le samedi 12 avril 2008 à 10:06, par Caroline
2. Le samedi 12 avril 2008 à 14:14, par DavidLeMarrec
3. Le lundi 14 avril 2008 à 17:07, par Morloch
4. Le mardi 15 avril 2008 à 00:17, par DavidLeMarrec
5. Le mardi 15 avril 2008 à 00:39, par Morloch
6. Le mardi 15 avril 2008 à 12:00, par DavidLeMarrec
7. Le mardi 15 avril 2008 à 13:32, par Morloch
8. Le mardi 15 avril 2008 à 13:49, par Morloch
9. Le mardi 15 avril 2008 à 21:55, par DavidLeMarrec
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