Guillaume Tell de Rossini - protomeyerbeerien
Par DavidLeMarrec, jeudi 8 mai 2008 à 19:42 :: Opéra :: #93 :: rss
Difficile de faire plus évident que ce constant : le Guillaume Tell est à l'origine du 'Grand Opéra à la Française', le patron qu'illustrera à son plus haut degré Meyerbeer].
En fin de compte, alors qu'on songerait plutôt à cette intrication structurelle des récitatifs et des ensembles, ou bien à ces récitatifs extrêmement bien écrits prosodiquement (et un peu chantants peut-être par rapport à la vérité de la langue), l'illustration la plus éclatante s'en trouve, étrangement, au sein de l'ouverture.
En somme, le reste de la langue rossinienne est plus sommaire dans les 'numéros' [1] aussi bien rythmiquement qu'harmoniquement (sans même évoquer l'orchestration...). Mais dans la première moitié de cette ouverture (avant l'orage convenu et la calvalcade pas extrêmement nourrissante), on rencontre des modulations surprenantes pour ce type d'exercice. Ce type de gratuités extrêmement bienvenues qui font le sel de Meyerbeer.
On sait donc pourquoi c'est si chouette, Guillaume Tell.
Notes
[1] Les numéros : c'est-à-dire les parties lyriques closes : airs, duos, ballets, etc.
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