Né à Francfort-sur-le-Main, fils de la petite Nièce de Louis Spohr (que nous retrouverons bientôt dans notre parcours faustien/faustéen sur CSS), étudiant en droit et économie à Munich, il voit la lumière en découvrant une représentation de Tristan (soirée promo : également chargeable sur CSS).

C'est alors qu'il se consacre exclusivement à la musique, comme pianiste professionnel (on dispose d'une version des Diabelli de Beethoven, radiodiffusée en 1949), et bien sûr comme compositeur.

On l'a classé parmi les "dégénérés" à cause de sa décision, comme Karl Amadeus Hartmann, de composer pour lui seul à l'avènement du régime nazi. Bien que son esthétique ne soit pas exactement celle du régime, nous ne sachons pas qu'il ait été formellement interdit, ou persécuté (comme Schreker). Néanmoins, il entre bel et bien dans la case d'une certaine forme de dissidence intellectuelle, décadent véritable ou pas.

Son Te Deum, malgré son grand sérieux et une fois oublié son aspect sévère, ménage de belles surprises, avec une invention musicale fortement renouvelée au cours de la pièce, et de grande qualité.
Une fois apprivoisé, nous y tenons de plus en plus.