Diaire sur sol

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dimanche 1 octobre 2023

Défi improvisation, un mois après

En plus de mes déchiffrages quotidiens, je me suis tenu, depuis fin août dernier, à ma pratique quotidienne de l'improvisation (en fin de séance, dix minutes de libre errance, en essayant de bâtir quelque chose de cohérence). En général, je m'inspire du langage et des thèmes de ce que je viens de jouer, pour me donner un point de départ.

Je trouve vraiment que la démarche permet de mieux comprendre les œuvres, on sent mieux ce qui est de l'ordre de la formule naturelle (qu'on aurait presque pu trouver aussi) et au contraire ce qui ressortit à l'intuition géniale du compositeur (qu'on ne peut pas avoir comme ça).

Je commence aussi à produire des choses qui m'intéressent un peu (aujourd'hui, impro en travaillant autour des deux principaux thèmes du premier mouvement de la symphonie de Franck), et je n'aurais jamais pensé que ça puisse arriver en un mois !

Je précise que je n'ai jamais vraiment pratiqué l'improvisation (un peu de réalisation de basse continue, mais ce n'est vraiment pas la même chose, on habille une musique déjà écrite). J'ai l'impression que ça peut vraiment aider à débloquer des choses, d'un point de vue pédagogique, chez les pianistes amateurs, même si on ne se destine pas à produire de belles choses.

Une nuit dans les jardins de Vaux-le-Vicomte


Testé hier la nocturne aux chandelles à Vaux-le-Vicomte. L'entreprise très efficace menée par cette famille propriétaire impressionne, et la nocturne est très réussie, grâce au lieu d'une tenue impeccable, avec la touche finale du feu d'artifice bicolore (or & argent) inspiré par les premiers feux d'artifice monochromes qui furent tirés lors de la fatale royale fête donnée par Fouquet.

Je sais que quelques lecteurs ont demandé un ''retex'' : l'éclairage à la bougie est joli (mais dans la nuit, fait un peu piste d'avion, finalement), pas toujours équilibré avec les éclairages artificiels ; en revanche l'expérience d'être dans un tel parc au coucher au soleil puis dans la nuit, environné de silence et pas du tout enseveli sous le monde, sans avoir à guetter l'heure de fermeture, est tout à fait extraordinaire et mérite amplement l'expérience. Le billet n'est pas très cher (16€) pour ce type d'événement, la navette depuis Paris Nation très commode, mais c'est là où ils font le bénéfice (27€ aller-retour, ce qui est quand même nettement moins onéreux que le taxi).

Et puis le parc est d'une telle grâce, à la fois vaste et à taille humaine, totalement mis en eau, mêlant les parterres français à des bosquets sauvages (croisé un tout petit chevreuil, vu des traces de sangliers…), donnant de partout une perspective différente sur le dôme qui fait tout le caractère de la façade intérieure…