En plus de mes déchiffrages quotidiens, je me suis tenu, depuis fin août dernier, à ma pratique quotidienne de l'improvisation (en fin de séance, dix minutes de libre errance, en essayant de bâtir quelque chose de cohérence). En général, je m'inspire du langage et des thèmes de ce que je viens de jouer, pour me donner un point de départ.

Je trouve vraiment que la démarche permet de mieux comprendre les œuvres, on sent mieux ce qui est de l'ordre de la formule naturelle (qu'on aurait presque pu trouver aussi) et au contraire ce qui ressortit à l'intuition géniale du compositeur (qu'on ne peut pas avoir comme ça).

Je commence aussi à produire des choses qui m'intéressent un peu (aujourd'hui, impro en travaillant autour des deux principaux thèmes du premier mouvement de la symphonie de Franck), et je n'aurais jamais pensé que ça puisse arriver en un mois !

Je précise que je n'ai jamais vraiment pratiqué l'improvisation (un peu de réalisation de basse continue, mais ce n'est vraiment pas la même chose, on habille une musique déjà écrite). J'ai l'impression que ça peut vraiment aider à débloquer des choses, d'un point de vue pédagogique, chez les pianistes amateurs, même si on ne se destine pas à produire de belles choses.