On commence ici à aborder des prestations vraiment assez complètes, aussi bien du point de vue du chant que du théâtre. Surtout pour les trois dernières lauréates.

Demi-finale avec piano

Voir ci-après.

Finale avec orchestre

Szabolcs Brickner (ténor lyrique demi-caractère), n'est pas très lourd pour les rôles qu'il chante, mais au moins apporte plus de fraîcheur que d'émotions paraglottiques. Extrême aigu un peu farineux, mais sinon, vraiment sympathique.

Dans les Illuminations de Britten, français bien plus faible que pour son Meyerbeer (les exigences d'accentuation et de débit sont bien plus contraignantes). Mahler, avec un allemand un peu bizarre aussi, révèle vraiment une jolie voix obligée de forcer avec orchestre, ce qui abîme le timbre. Pourquoi pas pour du lied avec piano, mais il semble avoir plus de talent pour le cantabile que pour la déclamation. [N.B. : L'écoute partielle de la demi-finale conforte ces impressions. Mais la voix reste assez identique dans l'aigu à la soirée de la finale.]
A la fin d'Um Mitternacht, pris très lent par Ono (et un peu amorphe côté phrasés), le pauvret est épuisé. Ca n'a pas l'air, mais ces longues phrases mahleriennes sont absolument épuisantes.

Le médium rappelle à plusieurs reprises Carreras (par forcément dans ses jeunes années).

Pour l'instant, c'est vraiment Michèle Losier qui l'emporte de plusieurs têtes sur tout le monde. (Mais, grand Dieu, que ce public peut être froid... [Mais pas, on s'en apercevra plus tard, pour les airs les plus spectaculaires, même pas trop réussis, ce qui signifie vraisemblablement qu'il s'agit d'un public peu habitué - soit de type 'néophyte' et c'est tant mieux, soit de type 'apparat'.])

Dans le Verdi léger comme Macduff, même si, en bon hongrois, il ouvre un peu fort ses voyelles italiennes et que l'accentuation des mots est un peu aléatoire, il a énormément de charme. Léger, expressif, tout à fait chouette.

Depuis le début, j'ai l'impression étrange que la respiration est haute de temps à autre, mais il tient bien la longueur de souffle, ma foi !

Beau Lenski sensible pour finir.