Autant la sonate avec violon est fraîche, d'une insouciance française qui tient plus d'Ibert que de Debussy, autant ici, cette simplicité touche à un pudique sublime. Un versant français du Via Crucis de Liszt, en quelque sorte. Peu de musique est énoncée, mais beaucoup de poésie.

Quant à la sculpture délicate des phrasés toujours aussi hautement élégants et attendrissants de Marie-Catherine Girod, elle ne peut que nous inspirer la question solennelle : y a-t-il jamais eu meilleure pianiste pour le répertoire français ?

(Pièces pour piano solo. Publié chez Accord à prix très raisonnable.)