Diaire sur sol

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samedi 16 décembre 2023

L'opéra nouveau

Je me plains récurremment du faible renouvellement du répertoire d'opéra à Paris, mais en version de concert, depuis septembre, ce fut un défilé très impressionnant d'opéras contemporains ambitieux ! Pas nécessairement les opéras sympathiques qu'on a envie de réécouter encore et encore, mais de grands projets que seules de grandes maisons peuvent monter : Lessons in Love and Violence de Benjamin, Sonntag aus Licht de Stockhausen, Einstein on the Beach de Glass (même si ça s'est révélé être une œuvre « inspirée de »), Le Grand Macabre de Ligeti, l'occasion de découvrir des mondes, avec des compositeurs qui osent proposer des objets pas du tout conformes à ce qu'une scène peut offrir – typiquement Sto et Ligeti, vraiment de grands fadas. Et voilà qui renouvelle le plaisir et permet de découvrir des horizons nouveaux !

Tuilages

Requiem de Campra lundi, Elias de Mendelssohn vendredi, Missa Corporis Domini de Zelenka samedi… c'était la semaine des tuilages vertigineux. Trois œuvres où le souffle de la musique fait tourner la tête (est-ce vers le Ciel, je ne sais).

Songs de compositrices (Lehmann, Barns, Maddison, Clarke, Smyth, Boyle…) par Richardot & Fornel


Concert sur sol n°35

Très belle sélection – en particulier séduit par Liza Lehmann, également compositrice d'opérettes, capable de tirer le meilleur de la richesse des langages du début du XXe siècle en le combinant avec une très belle veine mélodique et quelquefois des déhanchements plus populaires.

Toujours autant séduit par la voix extraordinaire (et quel bel anglais !) de Lucile Richardot – j'ai une notule sur le feu à lui consacrer – et par l'éloquence plastique d'Anne de Fornel, où chaque phrase est individualisée et pensée, à égalité avec le chant (pour ne rien gâcher elle fait de superbes trouvailles comme musicologue, il n'est pas fréquent d'avoir les deux !).