En relisant mon Beethoven, je me rends compte à quel point les bassons ont des parties invraisemblables, de vrais solos mélodiques, des contrechants extraordinaires, ou des rôles déterminants dans la texture, les entrées... C'est un phénomène qui a sa célébrité chez les bassonistes, il me semble (Rameau les émancipe de la basse continue et Beethoven les traite comme des solistes), mais quand on écoute toutes les symphonies de Beethoven à la suite après avoir plutôt baigné pendant quelques semaines dans Mendelssohn, Brahms, Mahler et leurs contemporains... la part très particulière donnée à ce pupitre en général plutôt utilitaire (repère de basse pour les bois) apparaît comme une évidence.