Demi-finale avec piano

Isabelle Druet (mezzo-soprano central) me laisse étrangement mitigé. Italien mauvais (systématiquement accentué comme du français, et voyelles déformées ou tout de bon modifiées), mais un jeu attachant dans Chérubin.
Son Debussy est terriblement vivant (on voit qu'en tant qu'ancienne comédienne, elle a beaucoup a dire sur un texte), mais un peu vulgaire d'expression aussi.
La voix n'est pas très gracieuse, un peu dure. Le tissu de la voix sonne toujours comme déchiré... et rappelle assez (étonnamment) la façon d'émettre un peu braillée de pas mal d'acteurs actuels en théâtre.
Pas enthousiaste, mais il y a de belles qualités très exploitables. J'avoue que son Debussy, sans m'avoir séduit, m'a beaucoup intéressé pour sa très grande liberté vis-à-vis de la musique, presque une forme mélodrame, c'est très étrange vu le type du poème - et le traitement toujours distancié de Debussy.

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Finale avec orchestre

Carmen assez sage, mieux timbrée, moins éloquente. Moins original en fin de compte.