Soirée du Met totalement électrique. La mort et la marche funèbre de Siegfried sont traités sur un mode farouche extrêmement saisissant. Très différent de l'atmosphère de deuil habituelle, qui rend si touchante la disparition de celui que nous avons mis une bonne dizaine d'heures à faire naître et à élever. La mélancolie des cuivres scaligères, pourtant empêtrés dans une technique limitée, est un modèle de ce point de vue chez Furtwängler en 1950.

Chez Kubelik au contraire, l'atmosphère de rituel sauvage sera privilégiée. Une sorte de jubilation paradoxale s'exprime dans cette colère ancestrale et codifiée.