Diaire sur sol

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vendredi 14 décembre 2007

Lorraine Hunt-Lieberson / Robert Tweten - récital inédit (2002)

Alice Tully Hall, New York
20 octobre 2002




Pourtant CSS n'est pas de l'ordre des inconditionnels devant Lorraine Hunt-Lieberson, avec des raideurs, des maniérismes, une voix qui n'est pas "refermée", avec des cris sur les jointures. Une diction très moyenne aussi, tout étant prononcé très en arrière.

Pourtant, on se captive au fil de ce récital. Dès le Scherza infida introductif, très rapide mais bien personnel.




Hunt, toujours ces sons droits, ces choses criées, mais lorsque habitude prise, très prégnant.

Programme délicieux et infiniment varié.
Haendel (3), Debussy (2), Ravel, Chausson, Fauré, Paladilhé (oui !), Gordon, Turina, Rodrigo, Mahler (2), Schumann, Schubert, Telson & Brewer. Une carte de visite à laquelle ne manque que les Neruda de Lieberson.

Et puis ces "a" ouverts si richement, ces "u" pleins, tout cela si caractéristique des américaines... (Jennifer Larmore et surtout Della Jones)

mardi 11 décembre 2007

Marschner hors opéra

A connaître : l'atmosphère très singulière de son Septième Trio, évoquant des instants opératiques dirait-on par manière de raccourci, ou plutôt dévoilant un savoir-faire très sûr du climat jusque dans la musique de chambre.

Côté lied, un Roi de Thulé très dramatique ! Non pas une ballade lanscinante (comme chez Zelter par exemple), mais un récit menaçant. Original, et non pas une pratique discrète comme celle d'autres spécialistes opératiques (Meyerbeer, Wagner, Gounod, Thomas, Paladilhé...).

mercredi 5 décembre 2007

Maurice Emmanuel - LES MELODIES - Katz, Girod

  • très debussyste (et quelques rares fusées plus ravéliennes) : mêmes quintes directes, même suspension, certaines couleurs héritées
  • mais avec prosodie extrêmement naturelle ; pas du tout la ronde artificialité volontaire de Debussy (prosodie fantasmatique) ; accentuation au plus proche de la langue parlée ; c'est beau, d'ailleurs
  • le piano se suffit à lui-même, pourrait fournir des pièces isolées d'un album pour piano
  • Katz toujours opaque et pas franchement gracieuse, Girod toujours magique (et style, rien que la pédale, invraisemblablement optimal)