Diaire sur sol

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samedi 7 février 2015

'Playlist' de la semaine du 2 février

Samedi 31 janvier

Saint-Saëns – Habanera – Nicola Benedetti
Chausson – Poème pour violon – Nicola Benedetti

Szymanowski – Concerto pour violon n°1 – Nicola Benedetti
Szymanowski – Concerto pour violon n°2 – Stryja

Martinů – Symphonie n°4 – Bamberg SO, N. Järvi
Martinů – Symphonie n°3 – Bamberg SO, N. Järvi

Mozart – Concerto pour basson – Thunemann
Mozart – Concerto pour clarinette – Friedli
Mozart – Concerto pour hautbois – Harnoncourt
Étonnant, ce ton « méchant » !
Mozart – Concerto pour clarinette – Harnoncourt

¶ Minute glotte : Sonia Yoncheva dans Thaïs (« C'est toi, mon père »). Tout rond, assez opaque.
¶ Minute glotte : Sonia Yoncheva dans Traviata. Extraits avec Chaslin à Valence et avec Borras à Tokyo. Là, beaucoup d'enthousiasme et d'ampleur.

Rihm – Sieben Passions-Texte – EXAUDI
Remarquable, sorte de Lassus déformé au gré d'un étrange vortex. Frotte, mais toujours joliment, toujours dans une véritable direction. « Caligaverunt » pourrait presque être pris pour un pastiche de Gesualdo des derniers livres.
Nono – ¿ Dónde estás, hermano ? – EXAUDI
Écrit pour son Prometeo, avec quatre voix féminines solos. Je ne suis d'ordinaire pas très intéressé par ces compositions qui jouent avec le silence, mais ici, les voix émergent comme des cris sur de belles harmonies, tendues, mais qui sonnent assez fonctionnelles… Comme des fragments de parole qui échappent brièvement au silence. Vraiment émouvant.
Rihm – Mit geschlossenem Mund – EXAUDI
Une harmonie complète, assez homophonique, de véritables couleurs mouvantes et une progression logique. Très beau.
Nono – Sarà dolce tacere – EXAUDI
Écrit dans une harmonie assez conventionnelle, sorte d'écho de partiels, beaucoup moins directionnel et discursif que Dónde estás. Ça reste joli si c'est bien chanté.

Rihm – Quatuor n°12 – Minguet SQ
Par un grand quatuor, ça change tout.

Varèse – Amériques – DSO Berlin, Metzmacher

Dimanche 1er février

Rihm – Astralis – RIAS KCh
L'œuvre est très belle, mais avec ce chœur, la pâte paraît sacrément brahmsienne : on perd sur les tensions et les angles, on dirait vraiment une œuvre postromantique avec quelques petites tensions supplémentaires comme les Nordiques en ont tant écrit au XXe siècle. Harmonie totalement fonctionnelle et lisible.

Boismortier – Don Quichotte chez la Duchesse – Niquet studio
Toujours phénoménal.

Rihm – Fragmenta Passionis – RIAS KCh
Partition moins clairement articulée, moins convaincu aussi.

Takemitsu – Coral Island – Rie Hamada, Yuzo Toyama

Rameau-Klemperer – Gavotte de la Suite en la – Klemperer

Cambini – Quatuor n°4 – Le Ricordanze
Cambini - Quatuor n°5 – Le Ricordanze
Cambini - Quatuor n°6 – Le Ricordanze

Mozart – La Clemenza di Tito (acte II) – Harnoncourt studio
Mozart – Die Zauberflöte, Ouverture – Harnoncourt studio

Borodine – Quatuor n°1 – Stamitz SQ
Borodine – Quatuor n°2 – Stamitz SQ

Lundi 2 février

R. Strauss – Elektra (jusqu'à l'entrée de Clytemnestre) – Thielemann studio

Tchaïkovski – Quatuor n°2 – Borodin SQ
Tchaïkovski – Quatuor n°3 – Borodin SQ
Pas la version que j'écoute le plus souvent (plutôt Prague SQ, Taneyev SQ, Carmina SQ ou Franz Schubert SQ), mais quand même très bonne dans son genre robuste !

Mardi 3 février

Taneïev – Quatuors vol.5 – Taneyev SQ

Casella – Serenata (clarinette, basson, trompette, violon et violoncelle) – Ex Novo

Albéniz – Merlin – Eusebio

Mercredi 4 février

Albéniz – Merlin (à nouveau !) – Eusebio

Wagner – Meistersinger (acte I) – Wiener Phkr, Solti

Haydn – Quatuor Op.33 n°5 – Terpsycordes SQ

Jeudi 5 février

Wagner – Meistersinger (actes II et III) – Wiener Phkr, Solti

Wagner – Meistersinger (acte II) – Wiener Phkr, Solti

Schubert-Denisov – Lazarus
Schubert – Lazarus – Bernius

Vendredi 6 février

Wagner – Meistersinger (acte III) – Wiener Phkr, Solti

Schubert – Lazarus – Bernius

Samedi 7 février

Schönberg – Moses und Aron – Cambreling
Pas beaucoup plus varié que du seria au bout d'un moment, mais ça s'écoute très facilement en fin de compte, et les alliages orchestraux sont somptueux. (Superbe version sur tous les plans.)

Gluck – Iphigénie en Tauride (extraits) – Véronique Gens en 2010 et 2014 au Theater an der Wien. La prod de Torsten Fischer a l'air très prenante.
Gluck – Iphigénie en Tauride (début) – Sebastian
Crespin ou pas, sans le style, ça s'affaisse vite.
Gluck – Iphigénie en Tauride – Minkowski studio
Là, c'est formidable. Et qu'est-ce que Delunsch chante mieux que toutes ces voix postérisées à la mode, tout de même…

Schein – Motets – InAlto, Colson
Beaucoup de musique instrumentale contrapuntique incluse : ce répertoire me paraît moins passionnant sans le verbe.

mardi 3 février 2015

Victoires de la Musique Classique 2015


Les Victoires de la Musique Classique ne sont vraiment pas formatées pour le mélomane de gros appétit, mais elles restent un moment un peu incontournable pour moi : quand j'étais gosse, c'était plus ou moins la seule façon de regarder de la musique classique en direct… Évidemment, aujourd'hui, ça n'a plus la même importance, c'est sûr. Parce que j'ai envie d'écouter autre chose que des bouts de scies, parce que j'ai souvent déjà entendu les artistes (dans de meilleures conditions), parce que le concept reste quand même assez peu festif… et surtout parce qu'on a de la musique en vidéo et même du direct partout tout le temps.

Mais je le survole tous les ans en rediff' à la demande, ça permet de voir un peu ce qui est communiqué au grand public (enfin, plus exactement au public occasionnel de la musique classique, qui n'est déjà plus le grand public).

Bien sûr, on peut trouver mille choses à redire — ne pourrait-on pas faire plus ludique, avec des explications un peu pédagogiques, des comparatifs entre interprètes, mettre les compositeurs un peu plus à l'honneur, faire des démonstrations, donner des anecdotes sur le fonctionnement d'un orchestre ou le métier de chanteur d'opéra… Mais c'est comme les Césars : ça reste avant tout cérémoniel, ça n'a aucun intérêt si on n'a pas vu les films, mais tout le monde regarde quand même. Dont moi — en n'écoutant que des extraits de chaque prestation musicale et à peu près aucun commentaire, mais tout de même.

Et ce que j'entends cette fois-ci est très plaisant (on est plus dubitatif certaines années). Les numéros plus cross-over sont assez bien conçus, de surcroît.