1) Enregistrement de l'année : Maria, de Cecilia Bartoli. Jarrousky a déjà dû en recevoir plein de Victoires la fois passée, une de plus ce serait génant. Et le manque de crédibilité de Pierre et le Loup risque de sauter aux yeux même des organisateurs, à moins qu'ils n'aient des stocks à écouler.
Même diagnostic pour moi. :)
2) Artiste lyrique de l'année : Sandrine Piau. En dépit de la présence bizarroïde de Rolando Villazon, oseront-ils le déranger pour rien ? j'ai l'impression que Sandrine Piau n'a pas encore reçu assez de Victoires les années passées. Ca se gagne à l'usure, ces petites choses là.
Sandrine Piau n'a pas dû recevoir beaucoup à ce jour, mais je me trompe peut-être.
Avoue que remporter le pompon avec un disque de mélodies avec piano Koechlin-Zemlinsky-Schoenberg, ça aurait de l'allure !
3) Instrumentiste de l'année : Alexandre Tharaud. [...]
A. Tharaud ayant certainement reçu le Diapason de platine de tous les temps, le Diapason platine de l'année, le Diapason vermeil des années bissextiles, le Choc ultime de l'univers, le 10 de Classica-Répertoire-Machin, le timbre de rubis d'Opéra magazine (pour ses fabuleux chantonnements pendant qu'il joue) ainsi que les 357 f de Telerama, comment le jury ne pourrait-il pas lui attribuer dans la foulée la tant désirée Victoire. Au passge, ils pourraient lui en envoyer directement un carton, histoire de gagner du temps et de grouper les frais de port pour les années à venir.
C'est vrai qu'il recueille tout, mais ça me semble assez justifié, et difficilement contestable. Un boulevard critique. Cherche un critique qui dise du mal des Winterreise de DFD des années 50-60, ou de ses premiers Wolfram...
Je sais bien que Couperin t'a déçu - moi aussi.
D'ailleurs, au passage, il faut aussi que je fasse un petit aveu, j'ai eu une période de lecture de ces revues et dans mon cas, elles ont eu n effet plutôt néfaste pour les artistes français. Certains d'entre eux étaient tellement écrasés de décorations tels des généraux soviétiques des années 1980, avec des commentaires tellement dythirambiques que cela en était génant pour eux, que j'ai pris l'habitude de privilégier les interprêtes étrangers avec des critiques controversées (un Diapason d'or concommitant avec un 1/5 du Monde de la Musique était dans ma perception des choses un peu biaisée un signe très rassurant quant à la qualité d'une prestation, et si, en plus, il s'agissait d'un américain ou d'un biélorusse, je sautais sur le disque en toute confiance). Du coup, je suis resté plein de préjugés sur certains interprètes - à peu près tous les pianistes français de ces 20 dernières années, par exemple - assez idiots et je suis certainement passé à côté de merveilles.
Comme quoi, le plus sûr est de ne pas lire, surtout que c'est cher, ces trucs, pour dispenser des commentaires sentencieux et pas argumentés de dix lignes.
Ce n'est pas forcément la faute des rédacteurs, mais le format est ce qu'il est.