Sa prestation est tout à fait correcte, il n'est tout de même pas subtil subtil dans les intentions, tu me diras qu'il n'est pas aidé par la Floria Tosca qui se traine en criant sur scène.
Pas subtil, mais digne. Ce sont surtout les écarts dans l'aigu, il faudrait juste lui expliquer que s'il veut le faire, il faut y mettre toute la voix, et pas que le mécanisme léger.
Je trouve ça bien, beaucoup moins braillard et vulgaire que la plupart des Mario.
A l'écoute, sur son site, je trouve sa voix très claire superbe. Peu d'harmoniques métalliques à l'italienne, plutôt une voix ronde et douce à la française. Il serait idéal dans l'opéra comique et le Grand Opéra.
Il suffirait simplement de lui expliquer qu'il est inutile d'imiter les italiâneries de ses prédécesseurs dans le rôle, il peut triompher sans et les fait gauchement. Mais c'est attendrissant, et reste à la marge de l'ensemble.
Comme tu sembles l'avoir deviné, mais existe-t'il des choses qui puissent échapper à ta clairvoyance ? , je l'ai découvert sur le podcast de Charles Handelman, extraterrestre de New-York grand amateur de glottes sur pattes, où j'avais déjà découvert Olive Middleton et les La Puma all stars.
Oui, compilations parfaitement illégales d'enregistrements sous droits, d'ailleurs (sans le moindre commentaire de sa plume). Et qui alignent des airs célèbres en quarante versions à fort potentiel glottique. Parfaitement insupportable pour moi. :-)
Je préfère mes mines libres de droits, on y fait de surcroît de belles découvertes comme le Concerto pour violon de Rudi Stephan.
Mais je me demande si je suis au bon endroit pour poster mes inepties sur les ténors-rugbymen du futur...
C'est le fil des inepties glottiques, tu peux te divertir sans contrainte.
PS : elles sont bien les nouvelles questions, moins amusantes à résoudre que la première version. Cela suffit à éloigner les affreux robots spammeurs ?
Oui, ils ont appris à compter, mais pas à parler.
Je trouvais aussi les autres plus amusantes, mais elles étaient plus longues à entrer et les brillants esprits qui nous fréquentent semblaient un peu dépassés par les événements. :-)
AA :
Mon premier contact avec la musique contemporaine s’est fait au Festival de Musique Contemporaine de La Rochelle, en 1974. Je devais tenir la partie de chant dans une œuvre qui s'appelait "Microformobile 2" d'un compositeur dont j'ai oublié le nom. Comme je mettais un point d'honneur, tout à fait inutile, à essayer de chanter juste, les dix minutes de musique m'avaient demandé deux mois de travail, ceci sans résultat flagrant, il faut bien le dire. "L'œuvre" débutait par une improvisation libre de l'orchestre, puis, au geste du chef (le compositeur lui-même), la partie écrite commençait. Si l'on n'avait pas les yeux rivés sur lui, on ratait le train puisqu'il n'y avait pas de différence entre le chaos de l'improvisation et ce qui était écrit sur la partition. Il faut dire aussi que le public était invité à participer au résultat musical en faisant des bruits déterminés par son état psychologique du moment. Notamment, s'il désirait que l'on passe au morceau suivant (il y en avait cinq) il devait faire des bruits avec la bouche, ou s'il voulait que ça s'arrête il devait applaudir. Au bout de 35 secondes de musique, nous avons eu une ovation magnifique. Deux mois de travail pour 35 secondes de spectacle...
Quant au poète, il se trouve pourtant un indice limpide dans ma phrase, surtout pour un maître du cryptique comme vous, seigneur Jdm...
Un compositeur dont je ne veux pas me rappeler le nom – comme le disait au temps jadis quelque poète pas trop manchot, contrairement aux apparences – avait tenté une expérience intéressante...
Des noms ! le compositeur, le poète, l'oeuvre !
Ne sois pas cruel !
Jdm :
Tout ce que je voulais lire depuis longtemps sans oser le demander. Merci du cadeau.
Pourtant, Pava a ses bons moments, particulièrement au tournant des années quatre-vingt-dix, dans les rôles qui lui correspondent (il n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un acteur), avec ce rayonnement si particulier. Le Duc de Mantoue, Riccardo, Pagliaccio, voire Don Carlo (étonnamment).
Mais dirigé avec trop de complaisance, ce peut être d’une « vocalité » ostentatoire assez irritante, accordé.
Pour l'extrait 'musical', on n'entend pas bien la coda parce que le public commence à applaudir dès l'annonce du naufrage : n'est-ce pas une ruse ? on arrête plus facilement un spectacle par des applaudissements forcenés, standing ovation, que par des huées.
Un compositeur dont je ne veux pas me rappeler le nom – comme le disait au temps jadis quelque poète pas trop manchot, contrairement aux apparences – avait tenté une expérience intéressante : une œuvre écrite, mais de durée aléatoire. Elle s’arrêterait quand le public applaudirait. Elle pouvait durer une bonne trentaine de minutes.
Au bout de dix minutes, ovation délirante dans la salle… :-)
Vit-on jamais triomphe plus flétrissant ?
En revanche, la savoureuse seconde 109 me rappelle une certaine Barbaraaa.
Tu veux dire BaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrbaRRRRRRaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh ?
(cliquer pour le plaisir est autorisé par le directeur de conscience de CSS)
Vartan :
C'est à vous dégoûter d'écouter les pages les mieux choisies d'Alcina, comme le fait très justement remarquer Jdm.
Tu veux dire BaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrbaRRRRRRaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh ?
(bis)
à partir de ces pièces à conviction, on va peut-être enfin pouvoir les évangéliser
Merci de l'hommage.
Il s'agit de la soirée de prise de rôle (22 mars 1968 à Catane)
Le 22 mars 1968, je n'étais pas à Catane, et je n'étais que dans les choeurs - muets, merci du clin d'oeil.
Pavarotti, dont la voix n'a pas encore, "i" exceptés, le timbre rayonnant si particulier qu'on lui connaît à partir des années quatre-vingts, y braille toute la soirée, le plus forte possible, avec les plus longues tenues possibles et le plus d'intensité de timbre possible. Déjà, on y remarque une grande indifférence au contenu du texte chanté et un goût qui privilégie le spectaculaire jusqu'à la vulgarité
Tout ce que je voulais lire depuis longtemps sans oser le demander. Merci du cadeau.
Pour l'extrait 'musical', on n'entend pas bien la coda parce que le public commence à applaudir dès l'annonce du naufrage : n'est-ce pas une ruse ? on arrête plus facilement un spectacle par des applaudissements forcenés, standing ovation, que par des huées.
En revanche, la savoureuse seconde 109 me rappelle une certaine Barbaraaa.
bien entendu, le but n'est pas de dénigrer
Bien entendu ! Tout le bien que tu dis de Ruggero Raimondi, en toute justesse, le montre assez.
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